ATP - Karen Khachanov : "L'ATP a montré une forme de soutien..."

Karen Khachanov a mis fin au rêve de Nuno Borges qui était devenu le 9e Portugais à participer au tableau final d'un tournoi du Grand Chelem. Heureux d'être à Paris et bénéficiant du soutien du public parisien le joueur a tout de même lâché un set face à un joueur qui a tenté sa chance, encouragé comme jamais par un public portugais chaud bouillant. Le Russe s'impose 6-3, 2-6, 6-4, 6-4, mais ce n'est pas tellement cela qui a été retenu en conférence de presse. L'annonce récente de l'ATP, qui a décidé de n'attribuer aucun point à Wimbledon était sur toute les lèvres puisque le joueur russe est directement concerné par l'exclusion, décidée par le tournoi et la LTA, de tous les joueurs de cette nationalité. Khachanov avait d'ailleurs déjà partagé sa tristesse à ce sujet. Il prend la décision de l'ATP comme un soutien, mais reste très touché de ne pouvoir défendre ses chances à Londres.

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"On nous empêche de travailler"

La conférence de presse d'après match a donc été l'occasion pour le joueur de longuement s'étendre sur la situation et de préciser que même s'il ne comprend pas la décision d'exclusion et qu'il l'a trouve injuste, il ne cherchera pas à la remettre en question : "J'ai déjà répété à maintes reprises que cela me chagrine. Je suis triste de voir cette décision qui a été prise par Wimbledon, et que je n'ai pas le droit de participer au tournoi où mes résultats étaient bons l'année dernière. C'est un tournoi particulier, pour nous tous. Nous sommes des athlètes, des professionnels. On s'entraîne tous les jours. Tout d'un coup, on nous empêche de travailler. Franchement, je n'ai fait aucun plan. Je ne vais rien faire du côté juridique ou quoi que ce soit. Khachanov, en homme heureux d'avoir remporté son premier match porte d'Auteuil en a profité pour savourer sa présence à Paris : "Je mentirais si je disais que toutes ces situations ne me font rien. Non. Nous sommes responsables, tout le monde nous dit que nous sommes responsables, même si nous ne le sommes pas. Ce qu'il faut faire, c'est se concentrer sur ce que l'on doit faire. Et je suis, pour conclure, content de voir que l'on peut participer à Roland-Garros. Je vais essayer de faire au mieux, à Roland-Garros. Et puis je vais aller de l'avant, je vais me concentrer sur les choses sur lesquelles je dois me concentrer."

"Est-ce que je suis content, ou pas...?"

Même si cela ne semble pas beaucoup lui remonter le moral, il reconnait un geste de soutien de la part de l'ATP : "Wimbledon a pris sa décision. On ne peut pas aller contre le gouvernement britannique, pour des raisons de discrimination.... Pourquoi dans ce cas, Roland-Garros n'a pas fait la même chose ? Je ne sais pas. Posez-vous la question. Moi, je peux me poser la question. En tout cas, l'ATP a pris sa décision. L'ATP a montré une forme de soutien, en disant : il n'y a aucune forme de discrimination. Pour conclure, je prends la décision, quelle qu'elle soit, quel que soit le gouvernement. Ce n'est pas à moi de rentrer dans ce débat : est-ce que je suis d'accord ou pas d'accord. C'est une décision qui a été prise, cela ne sert à rien d'en parler. Maintenant, est-ce que j'en suis content ou pas… L'année dernière, mes résultats étaient très bons. Là, je continue sur ma lancée. Je vais perdre des points ou pas de point, s'il n'y a pas de point, je ne vais pas participer à Wimbledon. C'est tout.", a-t-il conclu dépité.