Roland-Garros - Nadal : "Les balles ne sont pas bonnes pour la terre"

Favori comme chaque année à Roland-Garros, Rafael Nadal avance pourtant dans l'inconnue en 2020. Battu en quarts de finale à Rome par Diego Schwartzman, le Majorquin sait que ce Roland-Garros sera extrêmement compliqué à remporter.  Avec très peu de matchs dans les jambes et des conditions de jeu bien différentes de celles qu'il maîtrise à la perfection au mois de mai, l'Espagnol a en plus évoqué un autre problème en conférence de presse : les balles ! 

Vidéo - Rafa est à Paris ! Nadal en quête de son 13e Roland-Garros

 

"Avec une balle super lourde, c'est dangereux pour les épaules et les coudes des joueurs"

"Les balles sont super lourdes, différentes de l'année dernière. Ce sont de nouvelles balles et des balles beaucoup plus lentes que les années précédentes. Mais compte tenu des conditions de froid et d'humidité, elles sont très courtes", a-t-il d'abord expliqué avant de poursuivre. "Je me suis déjà entraîné avec ces balles à Majorque avant mon retour. Et à Majorque, dans des conditions chaudes, les balles sont lentes. À mon avis, ce ne sont pas de bonnes balles pour la terre battue, c'est mon sentiment. Même dans ces conditions, cela rend les choses plus dures. Je le savais avant de venir, donc pas de problème. Je pense que l'organisation devra voir ce qu'il en est pour les deux années à venir et pour la santé des joueurs. Avec une balle super lourde, c'est dangereux pour les épaules et les coudes des joueurs."

 

"Merci de nous laisser jouer au tennis"

Un nouvel handicap, évoqué par d'autres joueurs également, qui vient s'ajouter aux autres difficultés sur la route de Rafa. Mais un homme qui a déjà triomphé 12 fois Porte d'Auteuil est capable de tout. Même sans spectateurs. Même avec des balles plus lourdes... Et n'oublions pas que le Taureau de Manacor a été privé de compétition pendant près de 6 mois, il est désormais prêt à rugir. Il a d'ailleurs remercié les organisateurs du maintien de l'épreuve : "La seule chose que l'on puisse dire, c'est merci de nous laisser jouer au tennis"

 

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Bonjour Rafa, comment vas-tu ?

Très bien.

 

Tu as joué en quarts de finale à Rome. Comment peux-tu continuer la montée en puissance ici, à Roland Garros, après ce jeu ?

C'est très différent, la situation est très différente de ce qu’elle était à Rome. Les conditions météo étaient bonnes à Rome. Ici, elles sont difficiles. Il fait très froid, cela rend les choses difficiles pour tout le monde. Ce sont des conditions un peu extrêmes pour jouer.

 

À Rome, on a eu le sentiment que vous pouviez perdre sur la terre battue à cause des conditions et de votre manque de préparation. Comment réagissez-vous à cela en tant que roi de Paris ? Vous vous sentez plus vulnérable ici, parce que vous avez un manque de préparation ?

Oui. J'ai toujours pu être battu sur terre battue. On m'a toujours battu et en même temps, j'ai aussi souvent réussi. La situation est particulière. Les conditions sont probablement plus difficiles ici que celles que j'ai connues à Roland Garros pour différentes raisons. Des balles différentes, des balles très lentes, un terrain très lourd, très froid. Les conditions de préparation n'ont pas été les mêmes. Je suis moins préparé que d'habitude, mais je suis ici pour me battre, jouer avec la plus forte intensité possible, m'entraîner avec la bonne attitude et me donner des chances. La compétition commence pour moi dès lundi. Je vais jouer au jour le jour. Il faut toujours être patient, positif, et essayer de trouver les vibrations positives.

 

Tout le monde parle de vos problèmes, de vos difficultés mais qu'en est-il du bon côté de cette longue pause ? Vous avez toujours eu des problèmes de santé dans les tournois, y compris ici. Le fait de vous être arrêté, cela va mieux ?

On va démarrer un tournoi très important, l'événement le plus important de ma carrière tennistique, historiquement. Je suis ravi d'être de retour ici. Très triste de voir la situation telle qu'elle est, de devoir faire cette conférence de presse de cette manière, sans être face à vous. La situation est plus difficile que d'habitude, cela ne fait aucun doute, mais c'est comme cela. Je vais continuer à faire de mon mieux. Ça va être dur de bien jouer ici, mais je l'ai déjà fait dans le passé. Je sais qu'il faut que je continue à me donner l'occasion de trouver mon meilleur niveau.

 

Vos conditions de santé ?

Je vais bien.

 

Bonjour, vous avez parlé des conditions sur court, mais hors du court les conditions sont différentes. Vous avez l'habitude d'être dans votre hôtel avec vos habitudes. Est-ce difficile d'avoir des conditions différentes ?

Je pense que ce n'est pas très différent. Les habitudes hors du court n’ont pas un fort impact sur ce qui se passe sur le court. Ce qui a un impact, ce sont les conditions sur le court. Elles sont différentes. Effectivement, je vais essayer de continuer à bien m'entraîner. J'ai eu déjà deux bons entraînements. Ici, il fait 9 degrés à Paris. C'est assez extrême pour jouer dans un tournoi. Je n'ai pas de mauvais sentiments ou j'essaie simplement de me concentrer pour être prêt. C'est mon objectif, il faut être prêt pour lundi et c'est tout.

 

Bonjour, comment vas-tu ?

Bien.

 

Depuis combien de temps tu es à Paris ? Depuis que tu as eu l'impression de pouvoir améliorer ton jeu compte tenu des balles lourdes, du temps froid, as-tu réussi à te sentir aussi à l'aise que tu l’es d'habitude à Roland Garros ?

Comme je vous l’ai déjà dit, il faut adapter son jeu aux conditions, faire attention parce que dans ces conditions, on ne peut pas autant s'entraîner. Les balles sont super lourdes, différentes de l'année dernière. Ce sont de nouvelles balles et des balles beaucoup plus lentes que les années précédentes. Mais compte tenu des conditions de froid et d'humidité, elles sont très courtes. Il faut du temps, c'est sûr, mais en même temps il faut voir le bon tennis et accepter les choses telles qu’elles sont. Je reste positif, sachant que les conditions ne sont pas parfaites pour moi. Elles ne le sont peut-être pas pour d'autres. Il faut aussi accepter que je vais devoir jouer mon meilleur tennis pour avoir une chance. Je vais me détendre, sachant que l'année est très spéciale. Je suis ici pour me donner une occasion de me faire plaisir à Roland Garros et, bien entendu, pour faire de mon mieux pour atteindre l'objectif.

 

Encore une fois à propos des balles, vous avez dit qu’elles étaient lourdes. Beaucoup l'ont déjà dit. Vous vous êtes entraîné avec ces balles avant d'arriver à Roland Garros ? Vous saviez comment elles seraient ou est-ce que vous avez été surpris ?

Non, je me suis déjà entraîné avec ces balles à Majorque avant mon retour. Et à Majorque, dans des conditions chaudes, les balles sont lentes. À mon avis, ce ne sont pas de bonnes balles pour la terre battue, c'est mon sentiment. Même dans ces conditions, cela rend les choses plus dures. Je le savais avant de venir, donc pas de problème. J'accepte la gageure. Je pense que l'organisation devra voir ce qu'il en est pour les deux années à venir et pour la santé des joueurs. Avec une balle super lourde, c'est dangereux pour les épaules et les coudes des joueurs. C'est ce que l'on a cette année. Il faut rester positif. Il faudra jouer avec ces balles, il faut que je trouve le meilleur jeu, compte tenu de ces conditions. Je me suis entraîné avec la bonne motivation, la bonne ambition. Je vais essayer de voir ce que je peux et ne peux pas faire.

 

Je voulais vous demander ce que vous pensiez du fait que la jauge était réduite à 1 000 spectateurs par jour. Quand vous avez joué à Rome, il n'y avait pas de spectateur. Pensez-vous que c'est une bonne chose d'avoir des spectateurs ? Que pensez-vous de jouer Roland Garros avec aussi peu de fans ?

Personne n'aime jouer dans ces conditions. C'est une chose qui est là. Tout ce que l'on peut dire, c’est remercier les gens de l'US OPEN et de Roland Garros de faire au mieux pour réaliser quand même le tournoi. Ce n'est pas facile. Ils perdent de l'argent. C'est ce qu'il y a de beau avec notre circuit. Ils ont réussi à l'organiser. C'est un moment où on peut se serrer les coudes et essayer de lutter pour revenir sur le circuit, remettre le circuit en route. C'est ce qu'il se passe. Tout le monde voudrait revenir à une situation normale, mais, auparavant, il faut résoudre le problème essentiel qui est la santé mondiale, qui reste le gros problème. La seule chose que l'on puisse dire, c'est merci de nous laisser jouer au tennis.