Roland-Garros - Parmentier : "Je veux revenir à Roland-Garros"
Par Alexandre HERCHEUX le 02/06/2018 à 16:41
Elle n'avait probablement plus d'essence dans le moteur... Pauline Parmentier s'est inclinée ce vendredi 6-0, 6-3 contre la numéro 2 mondiale Caroline Wozniacki. Avec près de 6 heures passées sur les courts en seulement deux tours, Pauline Parmentier partait avec un gros handicap physique face à une joueuse qui en plus d'un bien meilleur classement n'avait joué que 2h30 environ depuis le début du tournoi. Sur le terrain, les différences physiques et tennistiques ont bien été là et Wozniacki a largement dominé la rencontre, allant même jusqu'à faire une série de 11 jeux consécutives. Mais courageuse et soutenue par le Court Philippe Chatrier, Parmentier a connu un sursaut d'orgueil en fin de match pour enchaîner 3 jeux consécutifs et sauver les meubles. Même si la déception est toujours présente en cas de défaite, la Française se sera battue jusqu'au bout, aura donné tout ce qu'elle pouvait et retiendra son exploit contre sa copine Alizé Cornet au tour précèdent.
Vidéo - Roland-Garros -Parmentier a évité le pire contre Wozniacki
Quand t’as vu les jeux défiler 6/0, 5/0, on avait un peu peur pour toi, toi aussi ?
Oui, j'avais peur pour moi aussi. C'était dur, ce n’était pas un très bon moment à passer sur le Central, surtout après le beau début du tournoi. J'ai trouvé ça un peu dur, un peu sévère. Elle ne ratait rien et moi j'étais un peu courte physiquement aujourd’hui donc je n'arrivais pas à faire la différence. Je n'ai pas joué une fois sur le Central, même à l’entraînement parce qu’en revenant de Strasbourg, je n’ai pas pu avoir le créneau. C’est des petits détails qui au final, sur un tel rendez-vous, contre une nana qui ne donne pas un point et qui est présente sur ces grands rendez-vous, cela fait la différence assez vite. J'ai commencé à psychoter sur le score, je voyais le temps et le score et je me disais : « c'est terrible ce qui se passe ». J'étais à 2 doigts de repartir en vélo donc c’est un peu chaud. Je me suis dit « allez, je me bats jusqu'au bout. » J'ai forcément des regrets mais au moins sortir la tête haute. J'étais à 2 doigts d’embarquer dans un petit traquenard mais finalement ça n’a pas suffit. Il y a eu un point à 15/30 de dingue sur le jeu de 5-3. Elle n'a pas gagné un Grand Chelem pour rien. Elle a été très, très solide. Il m'aurait fallu beaucoup plus de fraîcheur pour la bousculer aujourd'hui. Le déroulement du score n'a pas été facile.
Est-ce qu’au moment où vous psychotez, ce moment dans le deuxième set, on se sent comme abandonnée et on se dit : « même le public va se retourner contre moi » ?
Non, ils ont plutôt été pas mal, ils ont été plutôt sympas. Je leur ai fait pitié. Ils ont été cool. Ils m'ont poussée jusqu'au bout. Quand j’ai gagné le premier jeu, je lève les bras, ça les fait rire. Je me suis dit « essaie d'avoir au moins 10 minutes de bonheur, de kiff sur ce terrain ». On se sent vite seul. Il est grand et très large. Notre staff est loin. On se sent vite seul sur ce terrain quand ça ne se déroule pas bien. J'aurais aimé que la fin soit plus sympa, mais cela reste un très bon tournoi.
Tu t'es raccrochée à quoi ?
Pas grand-chose. J'essayais juste de m'engager, mais quand j'en mettais un peu plus j'avais mal aux jambes. J’avais l’impression qu’il fallait faire un truc de fou pour mettre un point parce qu’elle ne donnait vraiment rien. J'ai juste essayé de gratter point par point et elle, elle ne me donnait rien. Je me suis dit : « elle est sévère ! » J'ai essayé de m'accrocher, de ne pas repartir avec deux-roues parce que c'est vraiment dur.
Physiquement, tu disais que tu étais cramée. Tu l'as senti dès ce matin au réveil ?
Je n’ai pas mal, je n'ai pas de douleur, mais j’ai zéro vue. Je n'ai pas d'énergie dans les jambes. Sur une fille comme ça où il faut mettre et créer du jeu et aller la bousculer, je sentais que j'avais un peu de retard tout le temps, j'étais tout de suite loin de ma ligne. Mon physique me fait bien jouer mais il me manquait aujourd'hui de l’énergie. Quand j'en ai mis un peu plus j’ai tout de suite eu l’ischio qui a tiré un peu. Je me suis dit : « oulala ». Ce matin, je me suis hyper bien sentie à l'entraînement, j’étais bien. Avec le début du match qui s'est très mal goupillé avec de mauvaises sensations, j'ai vite psychoté et cela a un peu défilé.
Je ne sais pas si vous avez eu le temps de regarder le bas du tableau, il y aura une nouvelle finaliste de Roland-Garros de cette partie. Est-ce que vous voyez une fille se dégager ?
Je n'ai aucune idée du tableau, désolée ! Je n'ai pas du tout regardé. Moi je suis en bas ? Je n'en ai aucune idée.
D'un point de vue plus général, on sait qu'en début de saison, tu as pas mal de doutes, que tu as vraiment rebondi spectaculairement en gagnant un tournoi. Comment tu te sens aujourd'hui et comment tu vois les mois, voire les années à venir ?
Les jours qui viennent déjà... Cela m'a clairement relancée. Je suis contente d'avoir rebondi, d'avoir repris du plaisir, ressenti de belles choses dans mon jeu et de partager des moments sympas sur le terrain. En fin de carrière, on n'a pas envie de sortir avec de la frustration. On sait ce qu'on fait depuis qu'on est tout petit. À la fin, sentir qu'on en vient peut-être non pas à détester son sport, mais à avoir une relation particulière avec est un peu dur. J'ai réglé mes comptes avec ça. C'est cool. Les mois qui arrivent, je n'ai pas de gros objectifs sur gazon (comme tout le monde le sait ma carrière sur gazon n'a pas marqué les esprits), donc je vais jouer. On est encore en mixte on a été interrompus tout à l’heure. J'ai ensuite un tournoi exhibition à Marseille le week-end prochain. Je vais ensuite me reposer. Je ferai un tournoi sur gazon avant Wimbledon et Wimbledon. Puis je joue deux ou trois tournois sur terre cet été et les Etats-Unis après.
Est-ce que c'était ton dernier Roland-Garros ?
Je ne sais pas... Je ne pense pas. J'ai envie de vous dire que je ne pense pas. S'il m'arrive un pépin physique qui traîne un peu, je ne reviendrai pas c'est sûr. Je ne sais pas. Quand je suis partie du court, j'ai eu un peu… pas une ovation... mais…. D'ailleurs à un moment donné, ils ont crié mon nom (c’est beau à 6/0 5/0, ce n’est pas arrivé à beaucoup de monde, je pense). Quand je suis sortie du court je me suis dit « peut-être que je ne reviendrai pas ». Mais c'est tellement loin, il peut se passer beaucoup de choses. J'ai envie en tout cas d'être là l'année prochaine.
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