Roland-Garros - Paul-Henri Mathieu : "J'aime pas les adieux"
Par Thibault KARMALY le 29/05/2017 à 18:06
Déçu, Paul-Henri Mathieu a probablement disputé son dernier match à Roland-Garros ce lundi. Battu assez sèchement par David Goffin (6-2, 6-2, 6-2), l'Alsacien a sans doute payé les efforts consentis en qualifs pour se hisser dans le tableau principal. En outre, le Français a dû patienter plus de dix minutes en compagnie des journalistes devant la salle de conférence principale. La faute à Novak Djokovic, qui a traîné quelques instants supplémentaires avec les médias serbes, sans toutefois que personne de l'organisation du tournoi ne prévienne "PHM." Durant cette conférence de presse, "Paulo" a tout simplement rendu hommage à "son tournoi préféré", précisant qu'il "respecte trop ce tournoi pour régler des comptes maintenant pendant la quinzaine." La vidéo ci-dessous.
Vidéo - Paul-Henri Mathieu : "J'aime pas les adieux"
C'est un match difficile, ce n'est peut-être pas la fin rêvée, disons, pour un tournoi de Roland-Garros comme ça ?
C'est sûr, je ne vais pas vouloir me souvenir éternellement de ce match-là. C'était difficile. Ce matin, je me suis levé et j'ai senti que physiquement, cela allait être compliqué. J'étais un peu raide. J'ai commencé le match avec quelques douleurs à la hanche et ça n'a pas été en s'améliorant. Après, contre un joueur du calibre de David Goffin, qui est un joueur extrêmement solide, si on n’est pas en pleine capacité physique, c'est compliqué de rivaliser !
Pouvez-vous tout de même nous raconter un peu l'émotion de ce dernier jour à Roland, c'est toujours un moment très particulier dans une carrière. Il y a eu un beau clap de fin des supporters. Que retenez-vous de cette journée ?
Même si on se prépare, effectivement, on a toujours du mal à tourner la page. Aujourd'hui, effectivement, c'était mon dernier match à Roland. Il y a forcément plein de choses qui traversent l'esprit. Mes premiers matchs ici, que ce soit en juniors ou dans le tableau messieurs, il y a plein d'images. C'est vrai qu'on se rend compte que c'est passé relativement vite ! J'ai disputé mon premier Roland-Garros en 2001. Aujourd'hui, on est en 2017, j'ai dû en rater 2 ou 3 pour blessures, et tout cela est passé vraiment vite, presque à une vitesse éclair. Et voilà ! Il faudra tourner la page, et passer à autre chose.
Il y a presque plus d'émotion, et même, il y a eu plus d'émotion à la fin des qualifs, quand tu t'es qualifié, qu'aujourd'hui. Or, le vrai au-revoir, il est aujourd'hui.
Après, effectivement, ça me tenait à cœur de jouer un dernier Roland. Comme je l'ai dit, ce tournoi-là, ça a été le moteur de ma vie depuis l'âge de 6 ans. Mon rêve, c'était de pouvoir jouer ici, de pouvoir peut-être gagner un jour ici... Dès que j'ai commencé à jouer ce tournoi-là, dès que je finissais une édition, le lendemain, je n'avais qu'une idée en tête, c'était revenir l'année d'après ! Effectivement, ça me tenait énormément à cœur de disputer une dernière fois ce tournoi-là. Je ne m'imaginais pas du tout finir sur des courts de l'autre côté du stade, en qualifs.... Là, je suis content de m'être qualifié... Forcément, déçu du résultat d'aujourd'hui, mais voilà, cela fait aussi partie du jeu.
Le moins que l'on puisse dire est que tu n'as pas été épargné. On t'a refusé l'invitation, tu es passé par les qualifs, et il n'y a même pas eu de cérémonie à la fin. Est-ce qu'ils ont voulu en faire une et tu as refusé ? Ou bien, cela n'a pas été évoqué ?
Ça a été évoqué. Ce n'est pas un secret, je suis allé voir Guy en leur disant que si jamais ils avaient prévu quelque chose, je préférais qu'il n'y ait rien, parce que je ne le sentais pas... Les adieux, ce n’est pas trop mon truc ! J'étais aussi content de finir comme ça, avec le public qui m'a applaudi à la sortie du court. Je pense que c'est amplement suffisant. C'était aussi une envie de mon côté.