Roland-Garros - Petra Kvitova : "Contente d'être encore là"
Par Vincent TOUSSAINT le 26/05/2015 à 16:05
Petra Kvitova, tête de série numéro quatre, s'est qualifiée difficilement pour le second tour de Roland-Garros. La Tchèque a eu besoin de trois sets et 2h24 de jeu pour se défaire de Marina Erakovic. Elle revient sur son match et sur les conditions de jeu qui l'ont perturbées ce mardi.
Vous êtes soulagée, je pense. Pouvez-vous nous parler du match ? Qu'avez-vous pensé des conditions ?
Les conditions n'étaient pas faciles pour moi. Il faisait assez froid, les balles sont lourdes. Elles ne volent pas assez. Pour moi, cela a été difficile de rentrer dans chaque point, difficile également de décrocher des points gagnants ou des aces sur mon service. Très difficile pour moi aujourd'hui. Un match plus tôt long, un long combat et parfois je n'arrivais pas à savoir où j'étais. C'est comme cela souvent pendant les premiers tours d'un Grand Chelem. Je suis contente d'être encore là et de jouer.
1st up on #Chatrier at 11AM: 2-time Major champ Petra #Kvitova vs Marina Erakovic. The World No.4 leads H2H 4-0 #RG15 pic.twitter.com/FFNuZdcX1o
— Roland Garros (@rolandgarros) 26 Mai 2015
C'est la troisième fois que vous la rencontrez en 3 sets. Cela s'est passé sur du dur, du gazon et la terre battue. En quoi diffère-t-elle des autres adversaires ?
Elle frappe très bien les balles déjà. Elle arrive à changer le rythme également et ce n'est pas facile non plus, parce qu'elle fait des coups très près du filet, il faut être toujours à l'affût pour savoir ce qu'elle va jouer. Elle n'a pas beaucoup perdu de points, elle a bien renvoyé, c'était dur pour moi. Elle joue très bien, elle est intelligente, son touché est très bon. Je savais que cela allait être dur. J'ai déjà joué contre elle. La dernière fois, ici, aussi. C'était en 2 sets cette fois-ci. Chaque match est différent. Je suis contente d'avoir gagné.
Parlons de votre jeu, il se base beaucoup sur les conditions ou pas ? S'il fait frais, nuageux à Paris… Allez-vous vous dire qu'il faudra travailler plus dur parce qu'il faut s'adapter ?
Je préfère des conditions différentes à celles d’aujourd'hui notamment. Les balles ne volent pas assez pour moi. Elles sont plus lourdes. Cela veut dire que c'est plus de travail de mon côté. Les conditions sont les mêmes pour les 2 joueuses, je dois travailler sur d'autres compartiments de mon jeu pour m'adapter. J'ai besoin de coups gagnants mais ils ne viennent pas facilement. Dans ce cas, je dois être patiente pour les bons coups que je vais décrocher au bon moment. Je n'ai pas bien joué aujourd'hui, cela a été difficile de trouver mon jeu. C’est tout ce que je peux dire, je crois, qu'en pensez-vous ?
Beaucoup de joueuses disent que lorsqu'elles jouent sur le Chatrier, les conditions sont plus lourdes cette année par rapport à autrefois, qu'en pensez-vous ?
Je trouve que le Chatrier est un court plus lourd, c'est-à-dire que les courts sont, comment dire, presque plus épais parce qu'il y a plus de terre. Il faut apprendre à glisser. C'est peut-être l'humidité en fait. J'ai l'impression que c'est plus humide que l'année dernière. Cette année en tout cas, la température est différente aussi. Tout est lié de toute façon. Le Chatrier est un court splendide, le stade est énorme. J'étais contente d'y jouer. Je savais ce à quoi m'attendre.
Et les balles utilisées ici à l'Open de Roland Garros sont plus lourdes qu'à Madrid ou à Rome ?
Oui, elles sont plus lourdes. C'est difficile de comparer avec Madrid, parce que les conditions sont différentes. Par rapport à Rome, celles-ci sont plus lourdes.
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— WTA (@WTA) 26 Mai 2015
Vous utilisez le hashtag Petra à Paris pour twitter, qu'aimez-vous à Paris ? Y a-t-il une photo que vous voulez hashtaguer ?
Je suis là pour le tennis, c'est ce que je préfère à l'heure où je vous parle. Généralement, pendant le tour, on s'amuse un peu, on a quelques dîners mais bon, c'est un Grand Chelem, on ne peut rien faire d'autres. J'ai vu un peu Paris, pas cette année encore, mais les années précédentes. Je ne sais pas comment vous répondre. Je ne me concentre sur le tennis.
Vous avez dit avoir aimé le village de Wimbledon, parce que cela correspond à votre personnalité, vous êtes calme. Paris vous semble calme ? Cela ne ressemble pas à New-York.
C'est le moins que l'on puisse dire. C'est beaucoup plus calme qu'aux États-Unis mais pas aussi calme que Wimbledon. En tout cas, je ne me sens pas mal ici à Paris. On a un appartement près des Champs-Elysées qui est très calme, et c'est facile d'accès. Ici, rien ne me préoccupe.
Après avoir gagné Wimbledon la première fois, vous êtes devenue une étoile montante notamment pour un petit pays. La pression venait de la presse, du public ou d'ailleurs ?
Comme je l'ai déjà dit, la presse se concentrait plus sur moi, les gens s'attendaient à ce que je fasse plus, ils attendaient plus de moi en tant que personne, en tant que joueuse. Je me suis dit que cela pouvait être bien mais cela n'a pas été le cas parce que j'ai eu beaucoup de pression. Il m'a fallu un certain temps avant de m'habituer à cette pression, cette couverture. J'étais aussi impliquée dans d'autres activités, le sponsoring, les médias m'appelaient. Cela a été très dur de trouver un équilibre. Je suis contente de l'avoir trouvé.
Cela vous a surprise d'être aussi célèbre rapidement à la maison, en République Tchèque ?
Tout a changé rapidement, c'est vrai. C'est la première fois que j'avais gagné un très beau match. C'était Wimbledon, excusez du peu. Tout a changé rapidement. Il m'a fallu un certain temps pour m'habituer. Je suis contente lorsque je peux fermer la porte de mon appartement.