Roland-Garros - Petra Kvitova : "Je joue sans aucune douleur"

C'est un retour gagnant. Après avoir été agressée et blessée à la main gauche, Petra Kvitova a effectué ce dimanche son grand retour à la compétition à Roland-Garros. Victorieuse de l'Américaine Julia Boserup (6-3, 6-2), la Tchèque était ravie de rallier le deuxième tour d'un tournoi qu'elle considère "très spécial" pour elle. "Je me sens très heureuse. C'est normal, j'ai gagné. Gagner, c'est toujours mieux. Là, c'est la deuxième fois que j'arrive et que je démarre bien", a notamment déclaré Petra Kvitova en conférence de presse. "Et puis ma famille était là, mes amis ont été là aussi, notamment pendant les moments plus difficiles. Aujourd'hui, j'étais ravie de pouvoir jouer devant eux. Je pense que j'ai plutôt bien joué. Après une coupure de 6 mois, je suis plutôt satisfaite de mon jeu." La suite de ses déclarations ci-dessous.

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Pouvez-vous nous expliquer quelles sont les émotions que l'on ressent lorsqu'on revient comme cela et que l'on rentre sur le court ?

Hier (samedi), j'y pensais (à son retour, ndlr), j'anticipais. J'avais du mal à imaginer comment j'allais me sentir. Je me suis dit que j’allais peut-être devoir retenir quelques larmes. Cela n'a pas été le cas. Généralement, j'arrive assez bien à retenir mes émotions sur le court. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait aujourd'hui. Au final, je pense que les choses se sont bien passées, quelques petites larmes après la balle de match. Mais j'étais bien, très heureuse notamment de pouvoir terminer le match ainsi.

Lorsqu'on vous voit pour la première fois, à chaque tournoi, lorsque vous revenez, on a envie de vous dire que l'on sait que les choses ont été difficiles pour vous. Comment vous sentez-vous par rapport à cela ?

Ce que je peux vous dire, c'est que Roland-Garros est un tournoi très particulier pour moi. La décision que j'ai prise n'a pas été simple. Je ne savais pas comment j'allais me sentir en arrivant, je ne savais pas si j'allais être prête. J'ai mes amis, mes fans, les médias, mes adversaires aussi. Je voulais vraiment, vraiment pouvoir être là. J'ai tout fait pour être là, tout en étant plus détendue, plus paisible avec moi-même. Je voulais revenir, pas simplement pour jouer. Au-delà du jeu, j'ai mes objectifs. Ces objectifs, j'y tiens. Ils sont toujours là. Je veux continuer à améliorer mon jeu, jouer au mieux de ma forme. J'espère que les résultats seront au rendez-vous.

Vous avez dit que vous avez promis à votre médecin que si vous aviez mal, vous arrêteriez. Quand était-ce la dernière fois que vous avez ressenti de la douleur ? Est-ce récurrent ?

Pas véritablement. Lorsque j'ai repris, j'avais effectivement de petites douleurs, mais je pense que c'est surtout parce que j'avais cicatrisé. A chaque contact avec la balle, j'avais cette petite douleur au niveau des cicatrices. Je pense que la douleur est normale, mais pas, trop évidemment. J'ai toujours pris la décision de cesser de jouer quand je sentais qu'il fallait arrêter. Parfois au début, je jouais pendant 15 minutes et j'avais les doigts un peu gonflés, donc j'arrêtais l'entraînement. Par contre, depuis un mois maintenant, j'ai joué sans aucune douleur. Je suis bien évidemment très heureuse qu'il en soit ainsi.

Pouvez-vous nous parler du t-shirt ? Cela a été la surprise, ou est-ce que l'équipe les porte depuis quelque temps ?

Quand on a commencé à entrevoir que j'allais pouvoir revenir, on s'est dit : est-ce que peut-être nous pourrions faire quelque chose d'un peu particulier ? « Courage and believe », c'est ce qu'il y a sur mon t-shirt, et c'est ce dont j'ai besoin. J'ai besoin d'y croire, de la confiance, de l'esprit. Tout cela est très important. C'est ce que j'ai essayé de montrer à tout le monde. J'espère que cela pourra peut-être même inspirer d'autres joueurs.