Roland-Garros - Rafa Nadal : "Benoit Paire est différent"

Rafael Nadal affrontait Benoît Paire pour son premier tour au tournoi de Roland-Garros. L'Espagnol, qui pourrait bien réaliser une troisième Decima à l'issue de ce tournoi (après Monte-Carlo et Madrid), n'a pas été gaté pour ce premier tour, et il le savait : " Il est un peu... Je ne sais pas comment dire, il est différent." Concernant son niveau de jeu depuis le début, le Majorquin se voulait plutôt satisfait, espérant que cela allait continuer : "Ce qui compte, ce n'est pas ça, c'est de continuer à faire ce qu'on doit faire, sachant que chaque semaine est différente, avec des occasions à saisir." Retrouvez toutes ses déclarations ci-dessous.

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Quels sont les enseignements de ce premier match qui pourront vous servir pour votre deuxième tour ? Vous ne savez pas qui est votre adversaire, mais que pouvez-vous améliorer pour le deuxième tour ?

L'important pour moi est de servir un peu mieux que ce que j'ai fait aujourd'hui. Je ne connais pas mon pourcentage, mais j'ai l'impression qu'il y a des moments où je flanchais un peu au service. Pour le reste, ça me satisfait, je suis content. Je sais que ce n'est pas facile aujourd'hui de jouer contre lui, surtout en revers, contre Benoit, son revers est très fort. C'est quasiment son coup naturel, et contre lui, ce n'est pas facile. Il est un peu... Je ne sais pas comment dire, il est différent. Avec Haase, je le connais bien, il me connaît bien, en tant qu'adversaire, c'est un gros cogneur. Il faudra que je me concentre sur mon service, sinon ce sera très difficile. Je vais jouer un jeu solide, je m'attends à un match bien serré et dur.

Rafa, souvent, vous avez parlé de la façon dont il est difficile de passer d'un match à un autre, un tournoi à un autre, d'une saison à une autre. Tout se déroule comme ça. Sur le circuit, parfois, est-ce ennuyeux ?

Je fais ce que je dois faire en tant que personne. Pour moi, ce n'est pas difficile. Non... Parfois, côté physique, oui, cela peut être difficile. Le mot "difficile", lui-même, peut s'appliquer à d'autres choses dans le monde. Par exemple, une guerre, ça c'est dur ce qui se passe. Nous, ce qu'on fait sur les courts, c'est du sport. Le tour est très bien organisé. On devrait tous être très contents de ce qu'on a, non ? Et quand on engrange beaucoup de matchs, c'est vrai qu'on est fatigué, mais toute personne serait fatiguée. C'est tout ce que j'ai à dire. Ce n'est pas un gros problème. Je ne m'ennuie pas du tout, bien sûr, pas du tout ! Et comme je l'ai déjà dit auparavant, chaque fois, je me sens très enthousiaste de faire ce que je fais, d'avoir cette chance que j'ai. J'ai quasiment 31 ans, et on m'appelle toujours pour jouer ici et là dans le monde.

Rafa, avez-vous fait mieux que ce que vous croiyez pouvoir faire ici, maintenant ? Pensiez-vous jouer aussi bien maintenant, à ce moment de la saison ?

Je ne m'attends à rien en particulier. Je n'anticipe pas, j'essaie de faire ce que je dois faire, travailler comme je dois le faire. Je l'ai toujours fait durant toute ma carrière. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas ! En tout cas, pas aussi bien que ça. Ça fait partie de la vie, du monde ! Et puis, ça fait partie de ce sport. Il faut être prêt à accepter les bonnes choses, les moins bonnes choses, les moments moins bons aussi. Ce qui compte, ce n'est pas ça, c'est de continuer à faire ce qu'on doit faire, sachant que chaque semaine est différente, avec des occasions à saisir. Il y a des tournois dans l'année qui rythment les choses. Je peux vous dire, j'ai gagné ici 9 fois, et à chaque fois que j'ai gagné, j'étais incroyablement heureux, et chaque fois l'année suivante, quand je suis revenu, j'étais incroyablement inquiet ! Voilà. La vie change ? Non, les choses se répètent à chaque fois ! C'est ça qu'il faut prendre en compte. Rien ne change complètement en réalité.

Quelles sont vos sensations aujourd'hui ? Ce sont des sensations similaires, semblables à celles par le passé ?

Chaque année est une année différente. Les sensations ne sont pas les mêmes en fait. Même si on a déjà vécu un peu un moment similaire, on a des sensations différentes, et surtout lorsqu'on prend un peu d'âge, en 2007 ou 2008, j'ai eu des sensations différentes de celles que j'éprouve aujourd'hui. J'ai remporté des victoires, c'est déjà très bien. Et je pense que depuis le début de l'année, 5 ou 6 mois, j'ai remporté pas mal de victoires. C'est une source de joie et de satisfaction du fruit de mon travail ardu tout au long de ces derniers mois. Je suis là, je vais faire tout mon possible, comme à chaque fois que je m'entraîne, comme à chaque match. On verra, on verra ce qui va se passer. Je n'ai pas d'obsession particulière, si ce n'est que je dois faire de mon mieux, et donner le maximum.