Roland-Garros - Roger Federer : "Heureux d'être à Paris et prêt"

Après 4 ans d'absence, Roger Federer est enfin de retour à Roland-Garros. Pour rappel, le Suisse s'est entraîné pour la première fois mardi sur le nouveau court Philippe Chatrier avec l'Argentin Diego Schwartzman pour le plus grand bonheur des journalises présents ainsi que de beaucoup de personnes accréditées qui ont profité de la pause du midi pour aller admirer le Maestro. 

Vidéo - Roger Federer vendredi à Roland-Garros avec la presse !

À 37 ans, Roger Federer  n'avait d'ailleurs aucun strap ou autres signes montrant des cicatrices de l'incident romain. Rappelez-vous, le Balois avait glisseé sur une ligne et avait été contraint de déclarer forfait avant son quart de finale face à Stefanos Tsitsipas. Opposé à Lorenzo Sonego dimanche, le Suisse devra se défaire d'un joueur très habile sur la surface. Déjà un bon test à venir. 

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Bienvenue à nouveau à Paris. Comment vous sentez-vous par rapport à il y a 4 ans ? Vous avez un état d'esprit différent ? Qu'est-ce que vous ressentez comme première impression.

Beaucoup de choses ont changé. C'est la première fois que je suis dans cette salle notamment. Le court Central a l'air différent. Il y a eu beaucoup d'améliorations, d'investissements. On le ressent. Cela se développe et c’est quelque chose d'agréable à voir. Cela reste quand même le vieux Roland-Garros, avec ses particularités, et c'est vraiment sympa de retrouver les amis et le public. Je suis ravi d'être de retour. Peut-être plus encore du fait que j'ai été absent ces trois dernières années. C'est un vrai plaisir d'être ici de retour et d'être de retour à Paris aussi

Paris semble être de retour dans vos bonnes grâces par rapport aux années précédentes. Il semble que vous ayez joué pas mal et que vous soyez en bonne forme cette saison.

Oui, quand vous êtes en bonne santé, cela résout pas mal de problèmes. Je ne dirais pas que cela résout tous les problèmes. C'est un élément essentiel à cette étape de ma carrière. La dernière fois que j'ai été vraiment gravement blessé, c'était à Montréal il y a 2 ans. Je suis très heureux que mon corps aille bien. Il y a toujours des petites choses, comme à Rome notamment. Je voulais prendre des précautions pour être certain de jouer Roland-Garros. Je n'aurais pas pu jouer à Roland-Garros si j'avais joué ce match. C'était une décision difficile à prendre. Parfois, on se dit : est-ce que je veux vraiment jouer à Paris ou pas ? Il faut écouter son corps aussi. C'était quelque chose qui me semblait bon pour mon programme. Ma famille, mon coach étaient d'accord. Mon corps m’a donné le feu vert surtout. C'est un luxe à mon âge.

Ce n'est pas que vous vieillissez, mais je voudrais vous parler de l'état de votre corps, du fait de jouer sur terre battue en vieillissant. Quelle est la chose la plus difficile ? Quelle est la partie du corps qui fait le plus mal ?

La plus grande différence à mon sens est de récupérer. Quand on se blesse, cela prend plus longtemps. J'ai déjà eu le dos coincé adolescent, et je pouvais rejouer le lendemain. À mon âge, cela peut durer une semaine ou des semaines ou des mois. Je crois que c'est essentiellement ce temps de récupération. Mais à part cela, quelle que soit la surface, ce n'est pas un problème. Que ce soit terre battue ou gazon, à Madrid, j'ai peut-être eu des douleurs que je n'aurais pas eu sur un terrain gazon. Peut-être que l'on a plus mal en bas du dos ou dans les hanches. On a plus de pression, selon le terrain. Dans l'ensemble, je pense que l'important est de bien s'entraîner. Quand vous avez des lésions, vous ne pouvez pas vous entraîner comme il faut. Votre corps est moins en forme. Raison pour laquelle je suis très heureux d'être en aussi bonne santé. Je pense que les résultats l'ont montré, puisque j'ai joué au niveau.

Tu es attendu par tout le monde, notamment le public, l’organisation, etc. Qu'est-ce que tu attends toi de ce Roland-Garros ?

Je suis très content d'être de retour ici à Paris en bonne santé, forcément le public m'a beaucoup manqué. Roland-Garros, ça fait tellement d'années que je l'ai joué. L'aventure a commencé il y a 20 ans, avec une victoire il y a 10 ans, qui est l'une des plus belles victoires de ma vie. Je ne sais pas exactement à quoi m'attendre en termes de résultat, mais c'était la même chose en Australie en 2017 quand je n'avais pas d'attentes. Je suis content d'être de retour, en bonne santé. C'est la même chose. Mon premier adversaire sait jouer sur terre. Il a déjà joué énormément de matches sur la surface cette année. Ce n'est pas simple. C'est match par match. On l'entend souvent, on le connaît. Jusqu’à maintenant, la préparation s'est très bien passée ; à Madrid et à Rome aussi. Le corps a bien réagi sur la surface alors que je n'ai plus joué depuis des années. Je suis satisfait de la situation dans laquelle je suis. Aujourd’hui, j’ai pris congé parce que l'équipe n'avait pas l'impression que j'avais encore quelque chose à prouver à l’entraînement et surtout commencer le tournoi avec plein d'énergie. Je vais jouer 45 minutes demain. Apparemment je joue dimanche. Je suis prêt pour commencer.