Tennis. Roland-Garros - Sloane Stephens va-t-elle enfin battre Konta ?

Superbe affiche à suivre ce mardi à Roland-Garros entre la finaliste 2018, Sloane Stephens et Johanna Konta. Pour aller dans le dernier carré, l'Américaine devra se défaire de la Britannique, qui réalise un excellent tournoi elle qui n'avait jamais remporté un match ici avant le début de ce Roland Garros. Finaliste l'an passé, la 7e mondial est en train de sauver avec la manière tous ses points. 

Vidéo - Roland-Garros 2019 à suivre sur Tennis Actu

Sloane Stephens, tête de série n°7, est bien dans son jardin à Roland-Garros. L'Américaine a dompté Garbine Muguruza, 6-4, 6-3.  Dans un match qui était très attendu, Stephens a su faire craquer l'Espagnole notament en fin de première manche. Si le deuxième set a été serré, c'est encore Stephens qui a su mettre l'intensité quand il le fallait pour aller en quarts et continuer son aventure sans faire de bruit.

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2019 en cliquant ICI

Retrouvez le Tableau Dames de Roland-Garros 2019 en cliquant ICI

 

Si Stephens joue beaucoup mieux depuis quelques semaines, le début de saison n'a pas été rose. Mais si l'Américaine se montre plutôt bavarde en conférence de presse, ne vous avisez pas de lui parler du passé. Elle est résolument tournée vers la suite du tournoi, même s'il est encore trop tôt pour envisager la victoire finale. Aussi, elle est revenue sur son incompréhension du système de tête de série. Même si elle l'a battue, elle aurait visiblement préférer ne pas rencontrer Elina Svitolina si tôt dans le tournoi.

 

Félicitations. Le score ne reflète pas l'intensité du match, vous pouvez nous en dire plus ?

C’était un bon match. Nous avons toutes les deux bien joué. J'étais très compétitive. Elle a bien joué, moi aussi. Donc c'était un bras de fer, mais le score parfois ne reflète pas ce qu'il se passait sur le court.

 

Est-ce qu'elle a commencé sur les chapeaux de roues ? Est-ce qu'il t'a fallu davantage de temps pour rentrer dans le match ?

Oui, c’est ainsi qu'elle joue, elle est très agressive. Elle frappe de bonnes balles. Personnellement, il me faut du temps pour trouver mon rythme. Je savais que je devais tenir bon. Au bout d'un moment, j'étais en mesure de dicter la loi sur le court. C'est ce que j'ai fait.

 

Tu jouais de façon plus agressive aujourd'hui, n’est-ce pas ? Pourquoi pensais-tu que tu avais besoin d’être à l'initiative ?

Elle joue très bien sur terre battue. Étant donné que c’est une joueuse intense, agressive, il faut avoir la même énergie qu’elle sur le terrain. Je savais dès les premiers points que j'allais devoir monter en intensité. C'est ce que j'ai fait.

 

En ce qui concerne le classement, qu'est-ce que tu n'as pas compris ?

Je pensais que lorsqu'on était tête de série de 1 à 8, on ne pouvait pas affronter quelqu'un qui est tête de série de 9 à 15. Voilà pourquoi j'étais un peu surprise.

 

Je ne crois pas qu'elle soit tête de série de 9 à 15.

Non, mais Svitolina l'était.

 

Tu es tête de série de 5 à 8, donc tu affrontes les têtes de série de 9 à 12. Tu es n°7, n’est-ce pas ?

Je ne sais pas.

 

Tu joues une tête de série de 9 à 12.

C'était le cas de mon adversaire précédente.

 

Bon, c'est un peu compliqué mais je pourrais de l'expliquer si tu veux.

En tout cas, c'est ce que je pensais. Je dois dire que j'étais un peu perplexe.

 

Il n'y a pas beaucoup de finalistes de Grand Chelem dans le dernier carré. Konta t’a battue deux fois cette année. Cela a un impact sur ton état d'esprit ?

Non, comme je l'ai dit ma saison a commencé à Charleston. Lors du premier match, je n'étais pas en forme. Lors du match à Rome, les circonstances n'étaient pas bonnes. J'ai fait table rase du passé. Nous sommes des athlètes, on ne sait jamais ce qu'il va se produire le jour de la compétition. Je vais essayer de me vider la tête et jouer ce prochain match comme je sais le faire.

 

Pourquoi penses-tu que Johanna soit difficile à affronter ?

C'est une joueuse complète, elle a un jeu solide. Elle a été au top de la compétition. Elle sait comment se comporter dans les moments clés. C'est une bonne joueuse.

 

Jouer sur terre battue, tu penses que c'était à ton avantage ?

Non, encore une fois, cette surface est bonne pour tout le monde. Elle a amélioré ses résultats sur terre battue, elle se sent bien sur ce revêtement. C'est une surface neutralisante. Lors des quarts de finale, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte. Donc, je vais exécuter ma stratégie de jeu. Elle fera de même et le match sera bon.

 

Tu as dit que tu devais avoir la même énergie qu'elle, est-ce difficile généralement ?

Je pense que Muguruza est une adversaire extrêmement intense. On peut ressentir l'énergie extrêmement forte qui émane de son côté du court. Lorsqu'on est trop passive, on se fait déborder. Le jeu en pâtit. Il faut donc être tout aussi intense, se déplacer, faire tout ce que l'on sait faire pour avoir la même énergie que l'adversaire.

Je reviens à la question des têtes de série. Toi et Simona avaient été extrêmement bien placées. Vous êtes les mieux classées dans le tableau final, souhaites-tu l'affronter en finale ?

Écoute chérie, la finale, ce n'est pas pour tout de suite. On va se concentrer sur le match de mardi contre Johanna Konta et ensuite, on pourra aborder cette question.

 

Tu as dit à plusieurs reprises que ta saison avait commencé à Charleston. Tu penses que tout s'est passé extrêmement vite depuis la compétition de Charleston ?

Non, je pense que j'avais besoin d'un coach, d’obtenir du soutien. Beaucoup de choses se sont passées au début de l'année. Cette année a été en dents de scie, il faut trouver le juste équilibre. J'avais besoin d'un coach, j'étais un peu éparpillée, tout le monde le savait. Après Miami, j’ai dit : « Je vais essayer de me ressaisir ». J'ai trouvé un coach, j’ai joué de bons matches lors de la Fed Cup. Je me suis dit que j'allais sur la bonne voie et que cela allait porter ses fruits. Aucune autre question ne sera posée à ce sujet. Je n'ai pas regardé en arrière jusqu'à présent.

 

Il y a un document qui explique le fonctionnement des têtes de série, je te l'enverrai. Par ailleurs, lorsque ce coach a commencé à collaborer avec toi, il t'a apporté de la structure ?

Oui, de la structure, du soutien. Lorsqu'on sillonne la planète, il faut que quelqu'un vous aide à organiser votre calendrier, votre agenda. Je ne souhaite pas avoir à le faire. Il est bon de l'avoir à mes côtés, car il peut s’en changer, ce qui est très bien. Il maîtrise tout, il fait en sorte que ce qui doit être fait soit fait. Je n'ai pas à me préoccuper de cela. Je ne suis que responsable du fait de jouer au tennis et d'avoir un bon état d'esprit. Il se charge du reste. Il m'a amené des amandes et des dates pour mon match. Que Dieu le bénisse. C’est vraiment un effort collectif. Il est très européen. Tout va bien pour l'instant.