Roland-Garros - Stefanos Tsitsipas : "Je sens un peu de stress"
Par Alexandre HERCHEUX le 26/05/2019 à 22:49
Stefanos Tsitsipas n'a pas manqué son entrée dans ce Roland-Garros 2019. Le Grec l'a emporté 6-2, 6-2, 7-6(4) dans une rencontre où il aura subtilisé deux fois le service de son adversaire Maximilian Marterer dans les deux premiers sets. Dans la troisème manche, Tsitsipas a géré jusqu'au jeu décisif, en remportant les points importants du tie-break. Une bonne entrée en matière pour un joueur qui progresse en 2019 et qui est désormais attendu dans tous les plus grands tournois. Très performant depuis son titre à Estoril, le Grec est en grande forme et s'annonce comme un des prétendants au titre.
Vidéo - Tsitsipas à son aise sur terre pour son 1er tour à Paris
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Quelle bonne performance pour un premier tour. Cela n'est jamais facile de débuter un Grand Chelem. Vous êtes satisfait ?
Oui très satisfait. J'ai très bien joué les deux premiers sets. Mieux que je ne le pensais. Le 3e set a été difficile. J'ai eu l'impression qu'il tapait mieux la balle, plus vite, et que les choses allaient dans son sens. J'ai été plusieurs fois en difficulté sur son service. Vraiment, il a très bien joué par moment, mais j'ai gardé mon mental et j'ai réussi à gagner le tie-break à la fin. Il n'a pas fait de break d'entre 3e set ce qui m'a facilité le jeu puisque j'ai pu gagner le match en 3 sets, ce qui était une bonne chose pour démarrer le tournoi.
Pardonnez-moi si je n'ai pas la réponse, mais quand vous appreniez à jouer au tennis, dans quelle mesure avez-vous joué sur la terre battue ou sur le dur ? Avez-vous un avis ? Il vaut mieux, quand on apprend à jouer, commencer sur la terre battue ou sur le dur ?
Personnellement, si vous avez des enfants qui débutent, je pense que démarrer sur la terre battue est ce qu'il y a de mieux, c'est meilleur pour le corps d'ailleurs, pour le développement du corps. C'est une manière aussi d'apprendre à glisser et d'apprendre les bases du tennis. C'est moins dur. C'est mon opinion personnelle. Pour ce qui me concerne, peut-être que ce n'est pas tout à fait juste, mais je crois que je m'entraîne depuis l'âge de 6 ans et après l'âge de 14 ans, j'ai toujours joué sur la terre battue. Peut-être plus que Rafa. Non pas que je m'approche en quoi que ce soit de ce qu'il ait fait, mais je combine les deux, la terre battue et le dur.
Pourriez-vous décrire l'intensité de ce qu'il se passe dans votre esprit quand vous jouez contre Roger ou contre Rafa, quand vous jouez contre les plus grands ?
Je sais qu'avec eux, il faut que je sois deux fois plus concentré, que je ne lâche pas un seul point. Ils contrôlent tellement bien le court, ils savent tellement bien ce qu'ils font, ils savent très bien ou placer la balle que tout repose sur des petits détails. J'ai vu la différence quand je joue contre tous les autres et contre eux. Ils ne surjouent pas, ils ne font rien de fou, mais ils jouent tellement juste, ils ont tellement confiance que c'est là, la différence.
C'est votre 8e Grand Chelem. Est-ce que vous vous adaptez petit à petit à la pression ? Vous passez la première étape. Est-ce que cela vous pose des problèmes quand vous jouez dans ces grands tournois ?
Oui, je sens un peu de pression, un peu de stress dans ce match je l'ai ressenti. Je ne peux pas le cacher. Quand je rentre sur le court je me dis toujours que si j'arrive à survivre le match, et à bien jouer… Si vous voulez, pour tous les matchs j'ai un état d'esprit qui me dit « si je gagne, ce sera la meilleure victoire de ma carrière », parce que tout échec est quelque chose de négatif. Toute victoire est aussi la meilleure victoire de ma carrière.
Par rapport aux autres Grands Chelems est-ce différent ? Et pourquoi ?
Oui, c'est différent. Je dirai qu'il y a moins de circulation à Melbourne qu'ici. Non je ne peux pas répondre cela (Rires). Je ne sais pas. Je dirai que Melbourne et Wimbledon sont les tournois les plus calmes, les plus, comment puis-je dire ? Disons qu'il n'y a pas trop de bruit autour alors que Roland-Garros et l'US Open sont ceux où il y a le plus de bruit et le plus de battage. Bien sûr Wimbledon il y a quand même du battage autour parce que c'est plus difficile. Ici c'est le seul Grand Chelem sur terre battue et comme on l'a dit tout à l'heure, j'ai toujours joué sur la terre battue. J'aime beaucoup le public qui est très respectueux. Bien entendu, ils soutiennent les Français quand je joue contre un français. Mais, la terre battue rend ce tournoi très particulier et je dirai qu'après Wimbledon, Roland-Garros est probablement un de mes tournois préférés. Un de mes rêves serait de gagner ici un jour compte tenu de son histoire et de sa tradition dans le monde du tennis en général et dans le monde de la terre battue.