Roland-Garros - Zverev : "La durée du match, ça compte pas"
Par Quentin BALLUE le 02/06/2018 à 13:51
Alexander Zverev joue à se faire peur... Comme contre Dusan Lajovic, l'Allemand a dû batailler face à Damir Dzumhur ce vendredi. Le Bosnien s'est même procuré une balle de match. Mais c'est bel et bien la tête de série numéro 2 du tournoi qui a eu le dernier mot à l'issue d'un combat à la fois physique et mental de 3h54 (6-2, 3-6, 4-6, 7-6, 7-5). A plusieurs reprises, l'Allemand semblait démuni face aux coups prodigieux de Dzumhur mais jusqu'au bout le 3e mondial a cru en ses chances et c'est probablement cela qui l'a sauvé ce vendredi. L'essentiel est là pour Zverev, qui disputera pour la première fois de sa jeune carrière les huitièmes de finale de Roland-Garros et qui élimine pour la première fois un top 50 en Grand Chelem. Le Français Lucas Pouille pourrait se dresser sur son chemin au prochain tour.
Vidéo - Zverev : "Il fallait trouver la bonne solution au bon moment
Vous avez eu beaucoup de soutien sur le court central aujourd'hui. Beaucoup de gens vous soutenaient. Vous avez aussi beaucoup de fans dans le Yorkshire où j'habite. Comment c'était sur le court central ? Cela vous a-t-il aidé ?
Cela a été super. Le public français est toujours très énergique. Il soutient. J'aime beaucoup les courts où il y a beaucoup de bruit. C'est le cas aussi en Italie. Le court était plein pendant tout le match. Il y a eu beaucoup d'émois pendant le match. C'était très spécial.
Quel était le genre de bataille à laquelle vous vous livriez en interne ?
Aucune. En fait, par moments, je me demandais ce que j'allais déjeuner. Mais comme je l'ai dit, vous essayez de vous battre sur chaque point, chaque jeu et quand vous en êtes à ce point, vous avez une balle de match, vous n'êtes pas en train de vous dire comment ça va aller, vous vous dites : « il faut que je gagne ce point pour retourner le match ». Cela ne fonctionne pas en vous disant : « qu'est-ce que je vais faire pour mon service ou autre chose ». Bien entendu, il y a une tactique. Ce que vous essayez, c'est d'accomplir des choses, à chaque jeu.
Le fait d'avoir sauvé la balle de match a dû être fantastique. Une fois que vous avez eu passé ce jeu, étiez-vous un peu plus détendu ?
C'était un match très serré, donc il est parfaitement normal qu'il y ait beaucoup de nerfs en jeu. Mais en fait, à chaque fois, c'est une question de trouver un moyen : même si votre jeu n'est pas au meilleur, il faut trouver un moyen, la bonne solution au bon moment.
Quand il servait pour le match au quatrième set, 5/4, qu'est-ce qui a changé à ce moment de votre point de vue ? Il était nerveux ? On dirait qu'il a pas mal varié le jeu, avec des amorties.
Oui, il est connu pour ses amorties, c'est ce qu'il fait. Et les amorties qu'il faisait étaient fantastiques. Il est devenu nerveux, et j'ai joué un bon tie-break pour aller au cinquième.
Il n'arrivait pas à mettre les premiers services pour le match, cela a dû vous aider un peu. J'aimerais savoir : dans les Grands Chelems et quand vous êtes en 5 sets, très souvent, vous allez jusqu'au cinquième set. 32 % sur 28 matchs, vous allez 9 fois au cinquième set, vous en avez gagné 5, perdu 4. Est-ce qu’il y a une raison ? Parce que parfois vous jouez en 5 sets avec des joueurs sur d'autres tournois comme Youzhny, Gabashvili...
J'ai aussi perdu en 5 sets quand j'avais 17 ans, effectivement, si vous reprenez les matchs d'il y a 4 ans. J'essaie de gagner les matchs. Si cela me prend trois sets, très bien ; si cela m'en prend 5, cela va aussi. C'est ce qui compte, ce n'est pas la durée du match ou le temps qu'on passe sur le court qui compte, ou si on est 6/2 6/2 6/2 ou un autre score. Ce qui compte, c'est d'être au tour suivant, et c'est tout ce qui compte. Et je vais rejouer dans deux jours avec cela à l'esprit. C'est cela, il n'y a rien d'autre à voir.
Roland-Garros live vous a montré en discussion sur ce qu'il fallait pour coatcher les grands talents. De votre point de vue, qu'attendez-vous d'un coach, en tant que joueur très talentueux que vous êtes ?
Le coach est la personne qui vous donne confiance au moment où vous n'avez pas confiance en vous. Le coach est celui qui voit sur quoi vous devez travailler, avant même que vous sachiez ce qui ne va pas. C'est ce que fait mon père depuis 20 ans pour moi de manière fantastique. C'est l'un des meilleurs coachs pour moi parce qu'il arrive à voir et lire ce qu'il faut avant même que cela se produise sur le court pendant le match. Il arrive à réfléchir à des tactiques et pour cela il faut voir les matchs de votre adversaire, les précédents. Il faut quelqu'un qui pense un peu comme vous, qui arrive à être dans votre corps, à jouer le jeu avec vous tel que vous êtes parce que moi je ne pourrais pas jouer comme Federer ou Nadal. Il faut que je trouve mon moyen pour jouer les adversaires et c'est ce que le coach peut vous apporter : les bonnes voies sur lesquelles vous devez travailler.
Vous dites que c'est la première fois que vous jouez sur le court principal. Qu'est-ce que cela fait ?
Non, ce n'est pas la première fois. C'est la première fois que je gagne un match sur le court principal. J'ai perdu l'année dernière contre Verdasco. C'est super de gagner. J'espère pouvoir y rejouer de nombreuses fois et de nombreuses années, notamment avec des matchs comme ça. Je me souviens que mon premier Grand Chelem, j'avais joué contre la vasque vit l'I (?). Vous commencez votre carrière là-dessus, et donc là, j'ai gagné mon premier match sur le court central en 5 sets, et je ne crois pas qu'il y ait d'autres choses plus belles.
De l'extérieur cette victoire en 5 sets contre un joueur qui avait joué en 5 sets au tour précédent semble importante pour arriver au quatrième tour, en battant un joueur du Top 50 pour la première fois dans le Grand Chelem. Est-ce que c'est important pour vous si vous regardez l'enchaînement de vos matchs ou est-ce que pour vous aujourd'hui c'est juste une autre victoire ?
Non, cela me montre que je peux gagner plusieurs matchs en 5 sets, l'un après l'autre, et je me sens très bien. Bien entendu, cela me donne confiance pour les matchs longs sur ce type de surface, de me rendre compte que j'ai la forme me permettant de gagner. Et je pense que c'était un point qu'il fallait que je me prouve à moi-même.
Sans dévoiler des secrets, je serais intéressé de savoir : votre père en tant que coach, comment savait-il, comme vous l'avez dit, ce qu'il fallait changer dans votre jeu avant même que vous le sachiez ? Comment peut-il vous décrire votre adversaire ?
Pour moi, un grand coach est capable de voir chez un enfant de 12 ou 13 ans comment il va jouer dans l'avenir, c'est de manière à pouvoir le former, afin qu'il ait du succès aussi plus tard et pas uniquement quand vous avez 12 ou 13 ans parce qu'à cet âge, vous jouez en juniors et ce n'est pas là que c'est le plus important. Je n'ai jamais été numéro 1 en Europe quand j'avais moins de 14 ans. Je n'ai jamais été le meilleur à l'époque. Il disait : « il faut que tu joues de cette manière si tu veux pouvoir devenir le meilleur ». Il a vu à 12 ou 13 ans, cela m'a aidé à structurer mon jeu. De même pour mon frère qui a un style de jeu tout différent. Le fait de former et de coatcher deux joueurs aussi différents comme ça, cela montre ses capacités de coach.
Étiez-vous surpris quand il a mal servi à 5/4, il a perdu un tie-break etc. ?
Non, c'était un très grand concurrent. C'est un adversaire très dur, notamment sur cette surface sur les longs matchs. Parce qu'il est en forme, je n'étais pas surpris. Ce n'est jamais facile. C'est un Grand Chelem, les joueurs jouent toujours leur meilleur jeu dans ce type de tournoi. Pour moi, c'était quelque chose de normal.
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