Rolex Paris Masters - Gasquet : "Fier d'être toujours là à 34 ans... "

Richard Gasquet a essayé mais il a dû rendre les armes contre Diego Schwartzman au 2e tour du Rolex Paris Masters. Convaincant contre Taylor Fritz, le Biterrois a connu sa première défaite contre l'Argentin en quatre rencontres ce mercredi, 7-5, 6-3. Il n'a pas manqué grand-chose au Tricolore qui n'a pas encore retrouvé "la caisse" pour réaliser ce genre de performances. Même si le temps passe, le joueur de 34 ans est toujours motiver à l'idée de briller au plus haut-niveau. 

Vidéo - Richard Gasquet, battu au 2e tour du Rolex Paris Masters

 

Le tableau du Rolex Paris Masters ICI

 

"Je ne pensais pas jouer autant de saisons que cela"

D'ailleurs, en conférence de presse, "Ritchie" a reconnu être surpris d'être encore là à 34 ans. "Je suis fier d'être toujours là à 34 ans. Je ne pensais pas jouer autant de saisons que cela. J'ai commencé, j'étais dans les 100 en 2003-2004. Je ne m'imaginais pas jouer en 2020 encore au tennis. Je suis heureux d'être encore ici, d'être compétitif, de jouer ces grands tournois. Je suis assez fier de ça", a-t-il confié. Bien sûr, le Tricolore devra gérer son calendrier mais il semble encore capable d'évoluer un bon niveau et sera sans doute ambitieux en 2021 avec une condition retrouvée. Il faudra espérer que son corps le laisse tranquille. 

 

"Je peux m'arrêter en fin d'année prochaine, jouer un an de plus. Tout est envisageable ?"

Loin d'être au bout du rouleau, le Biterrois jouera la semaine prochaine à Sofia. Sa présence en Bulgarie est loin d'être anecdotique car Gasquet pourrait finir pour la 14e fois de sa carrière dans le top 50 d'une saison. Assez remarquable et surtout une belle preuve de la longévité du Français au plus haut niveau. "Après les stats, c'est sûr que c'est beau de finir autant d'années dans les 50 premiers. J'espère jouer encore quelques années supplémentaires. Je ne sais pas si ce sera possible. Je vais jouer l’année prochaine. On ne sait jamais ce qui peut se passer, tout est possible. Je peux m'arrêter en fin d'année prochaine, jouer un an de plus. Tout est envisageable. Tant que je peux jouer, je continuerai. Je suis heureux d'être sur le circuit, jamais je ne pensais que je jouerais aussi longtemps, surtout que j'ai commencé très jeune.", a-t-il déclaré. 

 

Tu espérais jouer Sofia. A priori, tu vas rentrer, je pense qu’il y aura des forfaits. Il y a une stat qui m'intéresse. Tu souhaiterais obtenir cette stat ? Tu peux finir dans le Top 50 pour la 14e fois de ta carrière. C'est une stat qui te parle ?

Je ne sais pas cette année, c'est un peu différent avec le Covid. J'ai été blessé au mois de mars. Mois d’avril j'ai eu un peu de réussite. Il faut reconnaître que cela ne m'a pas fait tant de mal de ne pas pouvoir jouer mars/avril. Peut-être que je n’aurais pas fini dans les 50 premiers. Je sais que j'ai le niveau en tout cas.

Je suis fier d'être toujours là à 34 ans. Je ne pensais pas jouer autant de saisons que cela. J'ai commencé, j'étais dans les 100 en 2003-2004. Je ne m'imaginais pas jouer en 2020 encore au tennis. Je suis heureux d'être encore ici, d'être compétitif, de jouer ces grands tournois. Je suis assez fier de ça.

Après les stats, c'est sûr que c'est beau de finir autant d'années dans les 50 premiers. J'espère jouer encore quelques années supplémentaires. Je ne sais pas si ce sera possible. Je vais jouer l’année prochaine. On ne sait jamais ce qui peut se passer, tout est possible. Je peux m'arrêter en fin d'année prochaine, jouer un an de plus. Tout est envisageable. Tant que je peux jouer, je continuerai. Je suis heureux d'être sur le circuit, jamais je ne pensais que je jouerais aussi longtemps, surtout que j'ai commencé très jeune.

 

Gilles disait hier que c'était très compliqué quand on est dans les 50 de rentrer dans les tournois, d'aller chercher des points, dans les conditions actuelles. Comme tu le disais, quand on a 34 ans, qu'on garde la motivation, n'est-ce pas usant et pénible aussi ?

Si tu t'arrêtes, si tu ne joues pas les tournois, c'est fini. C'est un choix. Soit tu le fais à moitié et c'est fini et tu déclines lentement. À l'époque, la semaine dernière, j'aurais joué. Je ne sais plus où c’était. J’étais dans le tableau mais physiquement, j'ai eu du mal à récupérer après Anvers. À l'époque, on gagnait le tournoi avec Gilles. Il faut jouer. J'étais 55e, j'aurais pu jouer tous les tournois depuis l'US Open. Je serais rentré quasiment partout. Gilles est un professionnel. Là-dessus, il est très au courant. Je sais qu'il y a la possibilité de monter et de faire des points. C'est dur quand tu n'es pas tête de série, mais il y a quand même pas mal de tournois où tu rentres. 55e , je serais rentré quasiment partout. Après le problème, c'est qu'il faut jouer. Ce n'est plus le même calendrier qu'avant. Avant, tu savais que tu jouais Rome, Madrid. Voilà. Aujourd'hui, il faut mixer avec des tournois un peu moins importants pour remonter au classement. C'est un sport individuel, c'est difficile. Il ne faut pas redescendre trop bas, parce que pour remonter, c'est compliqué

 

Par rapport à Diego, j'ai cru comprendre que c'était un bonhomme assez populaire dans les vestiaires, enfin apprécié par vous tous. Peux-tu confirmer cela ? Tu peux expliquer sa cote de popularité ?

Il est sympathique, comme d'autres. C'est un joueur agréable, qui est toujours poli. Il est plutôt avenant, il parle à beaucoup de monde. C'est un joueur qui est sympa à côtoyer. C'est un bon mec. Il a eu une très belle saison, il joue hyper bien au tennis. Cela fait qu'il y a pas mal de projecteurs sur lui depuis quelques semaines. Il le mérite. C'est un très bon joueur

 

Tu es étonné de voir un joueur avec ce gabarit arriver si loin dans le Top 10 ? Qu'est-ce que tu trouves d'épatant chez lui ?

(Inaudible) c'est parfait, tout simplement. Il n'a pas le plus grand des services. Mais tout ce qu'il fait, c’est parfait. C'est tout simplement, coup droit, revers, à droite, à gauche. Il le fait avec un timing exceptionnel, un très bon sens du jeu. Il est très rapide, revers exceptionnel, très bon coup droit aussi. Ce n'est pas le plus grand serveur, mais du fond de court, quand tu commences à faire des échanges c'est les trois ou quatre meilleurs du monde. Tu vois Nadal, Federer, Djokovic. Niveau intensité à droite à gauche, c'est impressionnant

 

À propos de Nadal que tu connais par cœur, il pourrait remporter sa millième victoire. Il n'a jamais remporté Bercy. Il revient à Paris pour essayer de faire le doubler. Qu'est-ce qu'on peut encore dire de lui, toi qui le connais si bien ?

Pas grand-chose, qu'est-ce que tu veux dire ? On l'a toujours dit, cela fait partie des plus grands athlètes de tous sports confondus. C'est l’un des plus grands exploits du sport. Je n'en vois pas 50˽000. C'est dur de comparer les autres sports, mais quand tu gagnes 13 fois Roland-Garros, je ne sais pas quoi dire. C'est dur de comparer les sports individuels, les sports par équipes. Mais sur le truc, c'est certainement l’un des cinq plus grands champions de l'histoire du sport. Il n'y a rien à dire. Il est toujours là. J'ai bien peur que ce ne soit pas fini

 

Je n'ai pas réussi à entendre ce que vous vous êtes dit au filet. Est-ce que tu lui as dit : « Bonne chance pour Londres ? » ? Est-ce que lui t’a dit : « Enfin, j'ai réussi à te battre ! » ?

Tu as suivi ce qu'il s'est passé avec Maradona ? Est-ce que cela se touche ? C'était un joueur qui était sur ton top podium des plus grands joueurs de l'histoire ?

 Il m'a dit que c’était la première fois. Il était soulagé de me battre. J’avais fait 3 matches, il n'avait pas gagné un set. Cela devait arriver. J’ai dit : « Bravo, tu joues mieux qu'avant ». Il est plus fort que je l’ai joué. J’ai senti pas mal de soulagement de me battre pour la première fois.

Maradona, c'est monstrueux, c'est un charisme énorme. Il y a le niveau de jeu, l'histoire, le charisme, il n'y a pas toujours que le niveau. C'est sûr que le niveau est incroyable, mais il y a quelque chose qui se passe à côté, l'émotion. Le sport, c'est important d'avoir des mecs qui ont des histoires, qui font des trucs incroyables. Il se passe quelque chose avec lui. C'est ça qui fait qu'il est unique. Il n'y a pas que le niveau, il y a ce qu'il y a à côté. C'est un sportif qui est incroyable