Tennis. US Open (H) - La bataille attendue des 3 Rois à New York

Ils comptent à eux trois le chiffre astronomique de 50 titres du Grand Chelem et sont toujours en activité, au plus grand plaisir de tous les passionnés du tennis... Ils ont aussi repris le contrôle du tennis mondial cette année ! Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic ont tous trois en commun d'être revenus au sommet après avoir connu de longues périodes difficiles, où leur avenir était remis en question... A 37 ans, Roger Federer n'est peut-être plus aussi fort qu'il ne l'était l'année dernière, année où il a remporté l'Open d'Australie et Wimbledon après être sorti six mois du circuit pour soigner son genou. Même si l'année 2018 est moins fructueuse pour le mestro, il a ajouté à Melbourne un vingtième titre en Grand Chelem. Pour Rafael Nadal, 2017 a aussi été l'année de son retour au sommet du tennis mondial après une longue période de doutes et de remise en question. Après la decima à Roland-Garros, l'Espagnol a décroché son seizième titre en Grand Chelem à New York et revient dans la Grosse Pomme en tant que tenant du titre. Numéro 1 mondial, Rafa a accroché un dix-septième titre majeur à Roland-Garros, son onzième sacre Porte d'Auteuil.

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Troisième membre de ce trio "magique", Novak Djokovic a lui connu une année 2017 délicate et a attendu la saison sur terre battue cette année pour "renaître de ses cendres". L'expression n'est pas excessive tant le Serbe était au fond du trou depuis son abandon en huitième de finale à Wimbledon, à cause d'une blessure au coude qu'il ne parvenait pas à guérir depuis de nombreux mois. Revenu à l'Open d'Australie, le Serbe montre quelques signes intéressants, avant de chuter à nouveau. Ce n'est que sur terre battue que les premiers signes encourageants apparaîtront. Une demi-finale à Rome où il a tenu tête à Rafael Nadal, un quart de finale à Roland-Garros, Djokovic retrouve lentement mais sûrement son meilleur niveau. Des progrès qui aboutiront à une saison sur herbe quasi-parfaite, après une finale au Queen's, Novak signe son retour au sommet en remportant le tournoi de Wimbledon après une demi-finale de légende contre son rival de toujours, Rafael Nadal. 

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Qui sera l'homme fort de l'année ?

Trois hommes qui vont en découdre pour décrocher leur deuxième titre majeur de la saison. Si la place de numéro 1 mondial semble bien confortée pour Rafael Nadal, qui arrive sur le tournoi avec une large avance au classement, même si Roger Federer peut encore la lui reprendre, rappelons que le Suisse n'était "que" quart de finaliste l'année dernière, battu par Juan Martin Del Potro. Une contre-performance de l'Espagnol - qui ne dépasserait pas les huitièmes - et une victoire finale de l'Helvète, scénario nécessaire d'un renversement de situation au sommet du tennis mondial. Absent l'année dernière à Flushing Meadows, Nole a tout à gagner et en cas de titre, la quasi-certitude de revenir sur le podium du classement mondial. Mais, en dehors du classement pur, il est évident que si l'un de ces trois hommes est sacré dans la ville que ne dort jamais, il sera très certainement l'officieux joueur de l'année...

Et derrière les trois légendes ?

Trois hommes qui trustent encore et toujours les succès, les titres et les records, que ce soit dans les tournois majeurs ou dans les Masters 1000. Nadal vainqueur pour la quatrième fois de la Rogers Cup à Toronto, Djokovic qui domine Federer en finale à Cincinnati, devenant ainsi le premier homme à réaliser en carrière ce que l'on appelle le Golden Masters... Peu de place pour la concurrence et pour la nouvelle génération ! Un nom sort bien éviemment du lot pour mettre à mal la domination du trio aux 50 titres majeurs, celui de l'Argentin Juan Martin Del Potro. Del Potro capable de tous les exploits sur le Court Arthur Ashe. Rappelons que l'US Open est le seul titre du Grand Chelem que l'Argentin a remporté, en 2009, au terme d'une finale inoubliable où il avait déboulonné la statue du commandeur Roger Federer, qui restait alors sur cinq victoires de suite dans le tournoi... Rappelons aussi que Del Potro a dominé Federer cette année en finale du tournoi d'Indian Wells, au terme d'un match qui est sans doute - hors Grand Chelem - le plus beau de la saison. Difficile derrière de trouver un joueur capable de bousculer la hiérarchie. Si Stan Wawrinka a envoyé de très bons signaux à Cincinnati, posant de véritables problèmes à son illustre compatriote Roger Federer, sera-t-il prêt physiquement à enchaîner les matchs longs en cinq sets ? Une question qui se pose encore plus à Andy Murray, forfait en quart de finale à Washington après trois matchs en trois sets, et battu d'entrée à Cincinnati par Lucas Pouille. Régulier au plus haut niveau et déjà titré à New-York, Marin Cilic a une belle carte à jouer mais risque encore une fois de buter sur l'un des favoris du tournoi. Titré à Washington, Alexander Zverev, le finaliste 2017 Kevin Anderson et un Stefanos Tsitsipas brillant à Toronto sont des hommes capables de belles choses. Difficile pour autant de les voir aller jusqu'au bout et décrocher leur premier titre majeur... Côté français, le moins que l'on puisse dire c'est que le tournoi s'annonce compliqué, Jo-Wilfried Tsonga forfait, Lucas Pouille qui doit rassurer, Gaël Monfils aux abonnés absents, et des Richard Gasquet, Adrian Mannarino ou Benoit Paire aux résultats très mitigés, si l'un de ces hommes est encore présent en deuxième semaine l'objectif tricolore serait déjà atteint.