US Open - Tsonga : "J'arrive là avec de bons repères"
Par Bastien RAMBERT le 24/08/2014 à 16:56
Jo-Wilfried Tsonga ne s'enflamme pas. Malgré sa superbe victoire au Masters 1000 de Montréal après quatre victoires sur des top 10, le Français estime qu'il est encore un outsider pour le titre à l'US Open, même s'il aborde le rendez-vous new-yorkais avec sérénité et confiance.
Jo, comment abordez-vous l'US Open ?
Je l'aborde un peu de la même façon dont j'ai abordé les derniers tournois. C'est vrai que j'ai gagné quelques matches ces dernières semaines. J'arrive ici avec de bons repères donc voilà, j'espère faire un bon tournoi. J'arrive ici en étant serein, en me disant qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir si je veux gagner un tournoi comme celui-là.
Vous êtes l'un des deux hommes en forme de cet été avec Federer...
Non il y en a d'autres avant moi comme par exemple Raonic. Aujourd'hui, je me positionne toujours comme un outsider. Je ne fais pas partie des premières têtes de série donc automatiquement, je vais avoir un tableau un peu plus compliqué. Je vais prendre les matches les uns après les autres et on verra bien.
Vous êtes du genre à regarder le tableau ou pas du tout ?
J'ai tendance à ne pas trop regarder le tableau, surtout les deux premiers tours. Je ne me projette pas beaucoup car on sait tous qu'au tennis,chaque tour est important. Il faut gagner les matches et cela passe par une victoire d'entrée donc je me concentre surtout sur cela.
Diriez-vous que les pièces de puzzle sont mises en place désormais comme vous le souhaitiez ?
Non car pour moi c'est sur la bonne voie mais la route est encore longue avant que j'atteigne mes "objectifs", qui sont plus élevés que de gagner un tournoi.
Votre regain de forme est-il dû à une progression au niveau du physique ?
C'est un peu de tout. Physiquement, j'ai évolué. J'ai aussi amélioré pas mal de choses au niveau de mon tennis. Tout est en relation de toute façon. L'un sans l'autre, cela ne va pas. Tout va un peu mieux donc cela me permet de mieux jouer au tennis.
Vous êtes-vous déjà senti autant en confiance avant le début d'un Grand Chelem ?
Oui cela m'est déjà arrivé. Maintenant, je pense que le fait d'avoir battu des top 10 il y a deux semaines (Ndlr : à Toronto, victoires sur Djokovic, Murray, Dimitrov et Federer) a un impact par rapport à eux. Les joueurs qui vont me rencontrer se diront que je suis peut-être un peu plus fort. Il va falloir que je profite de cela.
L'ascendant psychologique est très important...
Oui moi par exemple, je pense beaucoup au fait que mon adversaire m'est battu précédemment quand je le rencontre à nouveau. Je me prépare alors forcément à un match un peu plus compliqué.
Avez-vous vu les images de Toronto ?
J'ai revisionné quelques passages, pour les ondes positives. Cela fait plaisir de revoir ces images mais aussi d'analyser ce que je faisais de bien, de moins bien. Ce que j'ai aimé, c'est ma façon d'aborder les matches. J'ai joué assez juste tactiquement. J'ai été très patient et j'ai réussi à temporiser le jeu et à changer le rythme. C'est ce qui m'a permis de les déstabiliser.
L'US Open est le Grand Chelem qui vous réussit le moins (Ndlr : un seul quart de finale, en 2011). Un coup de malchance ?
C'est celui qui me réussit le moins jusque-là mais il y a des années où je ne suis pas venu, des années où je revenais de trois mois d'arrêt etc. Donc je pense que c'est un concours de circonstances car j'ai eu mes meilleurs souvenirs ici avant de rentrer sur le circuit pro en gagnant les juniors (en 2003). Il n'y a aucune raison que je ne fasse pas de résultats ici à l'US Open.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu