Tennis. #Wimbledon (F) - Marion Bartoli, c'était son jour
Par Clementine Baude le 06/07/2013 à 16:47
Marion Bartoli a remporté le premier titre du Grand Chelem de sa carrière. Sept ans après Amélie Mauresmo, elle ajoute donc son nom au palmarès de Wimbledon. Patiente, déterminée, elle n'a laissé aucune chance à son adversaire, Sabine Lisicki, littéralement paralysée par l'enjeu. Score final : 6/1, 6/4.
Même si Marion Bartoli aurait pu finir plus vite, la victoire est belle. Elle aurait pu conclure sur la première balle de match, ne pas en laisser passer trois. Son dernier jeu est propre, tout en puissance et maîtrise. Elle conclut même la rencontre sur un ace.
Dès l'entame du match elle était dans sa bulle. Sautillante, frémissante, elle a tout de suite pris Sabine Lisicki à la gorge pour ne plus la lâcher. Son adversaire, favorite dans le coeur du public et des bookmakers n'a presque pas existé. Son service d'ordinaire si déterminant et incisif ne l'a, cette fois pas sauvée. Complètement paralysée par l'événement, elle a même versé quelques larmes dans le deuxième set. Après une double faute alors que le public continue de la soutenir, celle-ci sourit avant de pleurer doucement dans sa raquette. De l'autre côté du court, impassible la numéro un française est concentrée. Elle est même rayonnante. Sur sa ligne de fond, elle sautille, elle se retourne vers son camp, fait des revers à blanc pour garder le rythme.
"She is on fire" diront les commentateurs Britanniques. La première balle de match est littéralement sauvée par Sabine Lisicki d'une magnifique volée de revers. La deuxième c'est le service qui la sauve. Le public n'a pas envie de voir la fin de ce match et pousse sa chouchoute. L'affichage indique 6/1, 5/2.
On croit alors que la finale est pliée. Mais Sabine Lisicki n'en démord pas et tient sa ligne de fond de court. Elle sert le point à plusieurs reprises et hurle des "Come on" désespérés. Elle mettra encore quelques aces. Sa dernière arme vacillante. Marion continue de sautiller, elle est indestructible, le regard perçant, sûre de sa force. Cette victoire lui est destinée. Ce trophée est pour elle ! La fin de match est un peu plus brouillon. Il faut conclure. Elle le fait magnifiquement deux jeux plus tard, sur son engagement. Elle se précipitera vers son camps juste après la poignée de main. Comme une délivrance de tout ce travail accompli après tant d'années. C'était tout simplement son jour.