Wimbledon - Une étude juge Wimbledon comme discriminatoire
Par Hugo LAUZY le 11/07/2017 à 19:22
Après avoir réussi à obtenir l'égalité salariale homme/femme sur les tournois du Grand Chelem, les joueuses du circuit professionnel ont encore d’autres batailles à livrer comme le laisse entendre une étude britannique réalisée par l’académicien Mark Leyland. Selon ce nouveau rapport, la donne égalitaire serait tout à fait différente au moment de programmer les matchs masculins et féminins sur les courts principaux du tournoi le plus célèbre du monde. Sur les deux dernières éditions de Wimbledon, les statistiques reflètent un déséquilibre criant, puisqu’en moyenne pour quatre rencontres du tableau masculin programmées seulement deux rencontres féminines le sont sur le Centre Court ou le Court n°1. La probabilité d’assister à un match masculin sur les deux stades majeurs du All England Club est donc deux fois plus élevée que celle d’aller voir une rencontre du tableau féminin.
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Pour la journée particulière du second lundi de la quinzaine surnommé « Manic Monday », Wimbledon proposait seize matchs sur six courts réunissant les 32 meilleurs joueuses et joueurs du monde. Pourtant, il reste difficile à l’organisation de mettre toutes les affiches des huitièmes de finale sur le devant de la scène. Quatre rencontres du tournoi masculin et deux rencontres du tournoi féminin étaient alors annoncées sur les terrains du Centre Court et du Court n°1, ce qui a eu pour effet d’attirer de très nombreuses critiques face à une répartition des rencontres qualifiée de discriminatoire. Par conséquent, les rencontres féminines entre l’Allemande Angélique Kerber, classée au premier rang mondial et finaliste l’an dernier, et l’Espagnole Garbiñe Muguruza (n°15), finaliste du tournoi en 2015, et celle opposant la nouvelle révélation du tennis féminin et vainqueure de Roland-Garros début juin, la Lettonne Jelena Ostapenko (n°13) et l’Ukrainienne Elina Svitolina (n°5), en ont fait les frais en se retrouvant respectivement mis de côté sur les courts annexes n°2 et n°12. Une expérience que les principales intéressées n’ont pas forcément appréciée. Autre paradoxe pour cette édition 2017, la même Garbiñe Muguruza a été obligée d’attendre son quart de finale contre la Russe Svetlana Kuznetsova (n°8) prévue sur le Court n°1, pour enfin jouer dans une des deux enceintes les plus importantes de Wimbledon.