WTA - Bacsinszky : "Le n°1 mondial ne donne pas le bon exemple"
Par Thomas LARROQUE le 18/07/2020 à 13:45
Alors qu'elle prépare un nouveau comeback après sa blessure au dos, Timea Bacsinszky a accordé une interview au journal suisse Le Matin, où elle se confie sur ses perspectives de retour, l'ambiance du circuit et la crise du Covid. On espère revoir Timea sur les courts de Roland-Garros fin Septembre, où elle devrait profiter de son classement protégé pour rentrer dans le tableau final.
Vidéo - Quand Timea Bacsinszky tapait la balle avec Tennis Actu
Après 10 mois en dehors du circuit, un retour est envisageable pour la Suissesse. Si elle n'est pas encore prête à disputer les tournois nationaux en Suisse, Roland-Garros est une possibilité : "Après une si longue période sans tournoi, j’ai plus de peine à évaluer mes besoins, ce qui est nécessaire pour régater à haut niveau. J’ai besoin d’enchaîner les matches, de trouver une dynamique pour construire de la confiance. Donc rien n’est impossible mais on verra."
"La défaite en qualifications à Roland-Garros m’a fait du mal"
Interrogée sur ses derniers matchs références, elle évoque l'Open d'Australie 2019, puis des moments plus compliqués par la suite : "Je me sentais encore plutôt bien en début de saison sur terre: à Cagnes-sur-Mer et à Rabat. Et puis la défaite en qualifications à Roland-Garros m’a fait du mal. J’ai ressenti de l’anxiété en arrivant à Paris; comme si je n’étais pas dans le bon tableau et que je ne l’acceptais pas. J’ai ensuite perdu des matches serrés et mes douleurs au dos n’ont fait qu’empirer au point de devoir écourter ma saison".
"Le No 1 mondial ne donne pas vraiment le bon exemple"
Enfin, alors que de nombreux joueurs ATP sont au coeur des polémiques concernant le Covid-19, elle confirme que les joueuses WTA sont plus prudentes, et que Djokovic ne donne pas le meilleur exemple : "Je crois que nous sommes plus responsables. Les garçons sortent davantage, il y a plus de chances de les voir en boîte de nuit que les filles. Novak Djokovic émet un jour des réserves sur la reprise du circuit puis il organise une exhibition avec un stade plein et des activités annexes. C’est tellement contradictoire. J’ai d’ailleurs l’impression que le désamour dont il souffre vient du fait que les gens perçoivent ses contradictions. Une chose est sûre, le tennis ne pouvait s’offrir plus mauvaise pub et je suis fière de voir que le circuit féminin s’est, à l’inverse, comporté de manière très responsable."