WTA - Hobert - Tennis Australia au secours du tournoi

Le tournoi WTA de Hobart, qui se déroule cette semaine, est une épreuve particulière à plus d'un titre. D'abord, pour sa géographie, puisque Hobart est la principale ville de l'île de Tasmanie, qui se trouve au sud de l'Australie, quasiment à la perpendiculaire de Melbourne. Ensuite, parce que ce tournoi, qui se dispute pour la 22e année, n'a pas de sponsor principal.

Au point que, dans un contexte économique délicat, il pourrait disparaître, faute de moyens. Alors, Steve Healy, le président de Tennis Australia, la fédération australienne, vient d'annoncer qu'il fallait soutenir le tournoi tasmanien.

"Nous aimerions que ce tournoi soit rentable. Les comptes seront sans doute équilibrés cette année, ou alors, légèrement dans le rouge. Nous continuerons à le soutenir tant que cela sera nécessaire", a expliqué Steve Healy ce mardi dans une conférence de presse.

Il faut dire que Tennis Australia fait son possible pour continuer à accueillir plusieurs tournois préparatoires à l'Open d'Australie sur son sol, quitte à financer quelques déficits ici où là, car, Hobart n'est pas le seul tournoi australien à rendre des comptes négatifs. Mais, il est important que les joueurs préparent le premier Grand Chelem en Australie et pas ailleurs, là où le financement se ferait plus aisément.

Mais Hobart est un cas très délicat : les règlements de la WTA ne permettent la présence que d'une seule membre du top 10 en Tasmanie et, en 2015, la tête de série n°1 est l'Australienne Casey Dellacqua, qui n'est que 29e mondiale, mais va certainement motiver le public à venir la soutenir. Et, par le passé, de grands noms ont joué à Hobart. Serena Williams y avait atteint les quarts de finale, avant que des étoiles montantes, comme Petra Kvitova ou Garbiñe Muguruza, en 2014, n'y décrochent le premier titre de leur carrière.

A l'avenir, l'idée de Steve Healy serait de convaincre au moins une des meilleures joueuses engagées à Sydney, tournoi extrêmement dense, d'aller jouer à Hobart. Cette année, le plateau comprend une bonne partie des joueuses classées entre la 30e et la 60e place mondiale, quand, à Sydney, Tsvetana Pironkova, 37e et tenante du titre, a dû jouer les qualifications...

Mais la situation reste incertaine. Le budget du tournoi est de 250 000 dollars et, Steve Healy l'a reconnu dans sa conférence de presse, les tentatives pour trouver un sponsor de renom ont toutes échoué et, pour l'édition 2015, il a été demandé aux volontaires travaillant à l'organisation du tournoi, de ressortir les vêtements des années précédentes, signes que le budget est vraiment tendu...