WTA - Victoria Duval : "J'avais besoin de cette pause"
Par Christophe de JERPHANION le 24/03/2015 à 09:58
On n'a plus vu Vicky Duval, jeune espoir américaine de 19 ans, sur les courts depuis le tournoi de Wimbledon, l'an passé. Après son élimination, la Floridienne avait annoncé qu'elle devait mettre entre parenthèses sa carrière, car elle était atteinte de la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. En semptembre, elle annonçait sur les réseaux sociaux avoir vaincu la maladie. Et depuis, plus vraiment de nouvelles. Mais Vicky Duval vient de sortir du silence, pour répondre aux questions de la WTA.
"Avec du recul, j'avais besoin de cette pause. Cela m'a donné la chance de réfléchir sur ma vie, mon tennis et sur qui je suis, sur ce que je veux", explique-t-elle, qualifiant le moment où elle a appris le diagnostic la concernant de "pire moment de son existence".
La nouvelle lui était arrivée juste avant de disputer Wimbledon. Et, plutôt que de rentrer aussitôt et de se soigner immédiatement, elle avait choisie de jouer, sortant des qualifications et passant un tour dans le grand tableau, en sortant au passage une tête de série, Sorana Cirstea. Une performance qui lui permit d'entrer pour la première fois dans le Top 100 mondial.
"Je voulais juste mettre ça de côté un peu plus longtemps et simplement jouer autant de matches que possible avant de rentrer à la maison", explique Victoria Duval.
Guérie, elle a repris tranquillement l'entraînement physique. Les traitements ont entraînés une forte perte musculaire, qu'il faut désormais compenser. Sans parler de l'endurance. On ne devrait pas la revoir tout de suite sur les courts, mais l'envie est déjà là et l'impatience grandit : "Parfois, j'attrape ma raquette à la maison, juste pour me rappeler quelle impression ça fait", dit-elle.
Invitée à l'IMG Academy pour un colloque sur le thème des champions ayant surmonté l'adversité ou connu des expériences hors norme, Victoria Duval est venue partager ce sombre épisode avec ce grand sourire qui ne la quitte jamais : "Désormais, je ris de ma vie. Cela a été dur, oui, mais maintenant, je peux regarder en arrière et sourire", conclut-elle.