Andrea Gaudenzi se défend : "Donnons cinq ou dix ans à ce modèle..."

Après une finale du Masters 1000 de Cincinnati gâchée par l'abandon de Jannik Sinner et une pluie d'abandons au cours du tournoi, la question des calendriers fait plus que jamais réagir. A l'image d'Alejandro Davidovich Fokina, de plus en plus de joueurs prennent la parole, notamment pour pointer du doigt les Masters 1000 en 12 jours. Andrea Gaudenzi, président de l'ATP, s'est exprimé sur le sujet. Mettant en avant les premiers chiffres, notamment financiers, de ce nouveau format, tout en rappelant la responsabilité des joueurs dans la construction de leur calendrier. 

"L'ATP ne contrôle pas l'intégralité du calendrier"

"Il suffit de voir ce qui se passe : des bonus record, des projets d'infrastructures valant des centaines de millions à Rome, Madrid, Shanghai, Cincinnati. Rien de tout cela n'aurait été possible sans le délai offert par la période de 12 jours. Cela a permis aux promoteurs de réinvestir et a rendu possible un partage des bénéfices à 50/50. Donnons-nous cinq ou dix ans pour ce modèle, et je pense que le Masters 1000 connaîtra une croissance exponentielle sur tous les plans, et nous considérerons cette évolution comme le fondement de ce changement. 

Notre calendrier est complexe. La saison est longue, et enchaîner les semaines est exigeant. Mais c'est aussi un sport individuel : un joueur peut être éliminé dès le premier tour, un autre peut soulever le trophée en finale. Trouver une solution adaptée aux deux situations n'est jamais simple, et on ne peut pas construire un calendrier autour d'un seul groupe de joueurs. Un point est souvent négligé : les joueurs choisissent leurs propres calendriers. Cette liberté est rare dans le sport professionnel. Mais elle implique des responsabilités et permet de savoir quand s'investir et quand récupérer. Enfin, soyons clairs : l'ATP ne contrôle pas l'intégralité du calendrier. Nous devons nous adapter aux Grands Chelems, à la Coupe Davis et aux autres dates fixes."