Bresnik : "Monfils, quand je le vois heureux, je suis heureux !"

Si son nom ne vous dit peut-être rien, Günter Brenik a énormément fait pour le tennis depuis le milieu des années 1980. Coach de Boris Becker, John McEnroe et acteur principal de l'éclosion de Dominic Thiem, l'Autrichien s'occupe désormais de Gaël Monfils depuis un an. Journaliste au quotidien Le Soir, Yves Simon a recueilli le témoignage de cet homme de l'ombre qui s'est félicité du titre de son joueur à Adelaide et qui a fait ses pronostics pour cet Open d'Australie.

Retrouvez ici le tirage du tableau Messieurs de l'Open d'Australie 2022

"Avec Monfils, on se complète bien"

Connu pour son côté droit et rigide, le mariage avec Gaël Monfils semble pourtant fonctionner à merveille : "Je suis plus heureux que fier ! Car je sais tout ce que ce titre signifie pour Gaël, et quand je le vois heureux, je suis heureux ! Il l’a dit lui-même, avec cette pandémie et les confinements, il est passé par des moments vraiment pas faciles, lui qui aime prendre l’énergie du public. Il avait perdu la foi en son tennis. C’est tellement un chouette gars [...] On partage le même désir de viser haut et de tout mettre en place pour. Il a une approche plus joueuse que mon profil droit et strict d’Autrichien, mais comme je l’ai dit, on se complète bien.

"Comment a-t-on pu en arriver là ? C’est un grand gâchis à tous les niveaux"

Le coach autrichien en a profité pour parler de l'Open d'Australie : "Sascha Zverev va émerger ! Cela fait quatre ou cinq ans, que je dis à tout le monde qu’avec Dominic Thiem, Sascha Zverev est le plus à même de bousculer ce fameux Big 3 qui prend de l’âge. Après, ce sera un tournoi très ouvert, sans Djokovic, et vous pouvez prendre tout le top-10 et citer les favoris un à un. Nadal ? J’ai quand même des doutes sur la longueur, en trois sets gagnants, sur surface dure. Vous m’avez demandé mon favori, sans Djokovic, je reste avec Zverev."

Il est aussi revenu sur l'affaire Djokovic : "Comment a-t-on pu en arriver là ? C’est un grand gâchis à tous les niveaux. La règle, c’est la règle, je comprends ça, mais il y aussi parfois de mauvaises règles… Djokovic a ses torts, je ne suis pas un grand fan de son tennis, mais je dois reconnaître que j’aime plus les gens qui osent bousculer les codes que ceux qui les respectent aveuglément. Et je ne parle pas du Covid, ici, car cette pandémie est bien trop complexe pour que quelqu’un ait raison."