Forget à "Vivons nos rêves" : "1991, une victoire entre potes"

Samedi c'était au tour de Guy Forget de jouer le jeu du projet "Vivons nos rêves". Un échange avec beaucoup de sincérité, qui permet d'en apprendre un peu plus sur les jeunes années de l'ancien vainqueur de la Coupe Davis en 1991, mais aussi l'occasion de se replonger dans sa carrière. En tant que directeur de Roland Garros et Bercy, il a également réitéré son bonheur d'avoir réussi à organiser ces deux tournois en 2020 quand on connait le contexte. Enfin, grâce aux questions des enfants on apprend qu'il aurait adoré jouer en double avec Richard Gasquet et Amélie Mauresmo.

En grand passionné de tennis, Guy Forget aime le goût de la victoire et le dépassement de soi, quel que soit le niveau et s'il y a un message à retenir de cette interview, c'est celui-ci : "Que l'on soit amateur ou professionnel, chaque victoire procure des émotions particulières. Les victoires marquantes où j'ai dû aller au bout de moi-même pour battre un adversaire sur le papier supérieur. Ce sont des moments de grandes émotions. Donc oui ma victoire contre Pete Sampras à Paris est certainement mon match le plus abouti, mais j'en ai eu d'autre et pas forcément chez les professionnels. Et ça c'est le message pour tous les jeunes qui nous écoute, de ne pas penser que si on ne gagne pas Roland Garros, on est pas un bon joueur... On est un bon joueur quand on a réussi à repousser ses limites... Ce qui compte, ce sont les progrès que vous avez faits pas les classements. Le classement n'est pas une finalité en soi", a-t-il notamment expliqué.

"La victoire en 91 c'était d'abord un plaisir personnel, partagé avec des copains"

L'interview a également été l'occasion pour Forget de revenir sur le joueur qui l'a plus impressionné durant sa carrière : "Pete Sampras la première fois que je l'ai joué, il m'a battu 6-4, 6-3 pourtant j'avais l'impression d'avoir bien joué... J'ai été bluffé par la cadence de Jimmy Connors, bluffé par John McEnroe par son inventivité, Boris Becker en indoor... Mais la force des très grands champions c'est d'être capable de sortir un grand coup au meilleur moment. Le coup qui vous fait dire "waouw". Si je devais vraiment choisir... Laver, McEnroe, Sampras, Roger Federer, Rafael Nadal et encore peut-être que Novak Djokovic va battre les records dans 2-3 ans..."

Aussi, grand souvenir pour les passionnés de tennis, la Coupe Davis 1991 a marqué les esprits des amateurs de sport, mais humblement l'ancien joueur explique que pour lui d'abord c'était un rêve d'enfant qui se réalisait : "Quand on l'a fait avec l'équipe de France on l'a fait de manière un petit peu "égoïste". On était entre copains. On joue pour réaliser ses propres rêves. Des rêves d'enfants souvent. Ce 1er decembre 1991 on gagne la coupe Davis, on se dit "ça y est on l'a fait". C'est finalement un plaisir personnel, mais partagé avec ses copains. C'est avec le temps qu'on mesure l'impact que cela a eu sur les gens", a-t-il également expliqué. Une interview à savourer dans son intégralité et est également disponible sur la page Facebook Anille Braye Tennis. 

Qu'est-ce que le projet "Vivons Nos Rêves" ? 

Qu'est-ce que le projet "Vivons Nos Rêves" ? C'est un projet qui a été créé par Jean-Charles Rioton, encadrant de l'Anille Braye Tennis en mars dernier. L'objectif est de rassembler le monde amateur et professionnel du tennis ainsi que des passionnés de ce sport autour des questions de Jean-Charles et des enfants du club. Les interviews durent environ 15/20 minutes et sont réalisées en visio via Zoom. Des défis sont également lancés à chaque invité qui doivent également nommer deux personnalités (joueurs ou passionnés de tennis) afin de leur succéder en prenant le relai des interviews.