Gilles Simon: "À Montpellier, j'ai dit "Ta gueule" à l'arbitre"

Ce mardi, Gilles Simon a retrouvé le circuit avec bonheur à l'ATP 250 de Cagliari. Après son élimination au premier tour à Montpellier, le Niçois avait posté le 26 février sur les réseaux sociaux un message assez inquiétant où il évoquait son manque de motivation. A 36 ans, il a refait ses valises pour s'aligner en Sardaigne. Opposé à Stefano Travaglia, 70e mondial, le Tricolore, 63e mondial, a connu un premier set difficile mais il n'a rien lâché. Avec sa régularité de métronome, il a poussé l'Italien à la faute. La conclusion n'a pas été simple puisqu'il a mené 5-2 au troisième set mais un ultime coup droit out de Travaglia lui offrait un 494e succès sur le circuit (1-6, 6-3, 6-4 en 2h06). Avec Franck Ramella, notre confrère de L'Equipe, Gillou est revenu sur sa période compliquée et notamment son craquage dans l'Hérault.

"J'ai dit à l'arbitre : ''Ta gueule !'' Je me suis dit que j'allais trop loin"

Gilles Simon est un garçon franc et toujours brillant lors de ses interviews. Une fois encore, le Niçois l'a confirmé en étant sincère et très lucide dans cet entretien. "Il y a beaucoup de règles, qui ont du sens pour certains et pour d'autres beaucoup moins. À Montpellier, j'étais à deux doigts de ''tuer'' l'arbitre parce que j'étais en train de tout mélanger. Il m'a mis un warning parce que j'envoyais une balle dans la tribune et je lui ai dit : ''Ta gueule !'' Je me suis dit que j'allais trop loin. On en a vu d'autres joueurs qui se sont énervés, Pospisil à Miami, Dzumhur à Acapulco... Il y a beaucoup de trucs qui nous énervent. Il faut arriver à prendre de la distance avec tout ça, et c'est ce que j'ai fait quand je suis rentré chez moi, pour réussir à ne plus perdre de l'énergie bêtement à essayer de négocier des choses qui de toute façon ne sont pas négociables", a-t-il expliqué. Le repos lui a visiblement fait du bien et le joueur de 36 ans va pouvoir aborder plus sereinement la suite de la saison.