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Terence Atmane : "Mon objectif ? L'Open d'Australie 2023"

ATP - Le Mag
Publié le par Samuel MESSBERG

En forme ces dernières semaines, Terence Atmane confirme à 20 ans les espoirs placés en lui lorsqu'il était 20e mondial en junior en 2020. Maintenant, c'est sur le circuit ITF qu'il performe, avec entre autres deux titres à Monastir (15 000$) et deux demi-finales en 25 000$. Cette semaine, il est reparti sur le circuit, en Finlande à Helsinki, où il s'est incliné en demi-finales. Terence Atmane a répondu aux questions de Tennis Actu sur son début de saison très réussi, la pause de progression liée à la crise du Covid et sur son style de jeu.

Terence Atmane, 20 ans, est au micro de Tennis Actu !

 

"J'ai changé pas mal de choses, sur et en dehors du court"

Tout d’abord félicitations, tu as remporté deux titres consécutifs à Monastir avant d’enchaîner avec deux demi-finales en 25 000$. Cela t’a permis d’atteindre le top 400 et ton meilleur classement à 20 ans. Comment tu juges ta progression depuis 1 an et demi et le début de l’année 2021 ?

"Tout d'abord, début 2021, ça a été un peu compliqué pour moi. J'ai eu pas mal de problèmes personnels. J'ai changé pas mal de choses, que ce soit dans le tennis, ou en dehors aussi. Là, ça fait un an que je travaille avec mon nouveau coach, Robin Boule, on a réussi à remettre certaines choses en places que j'avais pas forcément travaillées avec les coachs d'avant et j'ai travaillé dur. Les résultats s'en sont suivi derrière.

 

Tu penses donc que ce sont les changements que tu as effectué en début 2021 qui font que tu en es la où tu en es aujourd'hui ?

Je pense pas que ce soit uniquement lié à ça, mais que ça a un petit lien oui.

 

En janvier 2020 tu as été 20e mondial junior, ensuite il y a eu le Covid qui a stoppé la progression de toute une génération, on pense notamment aussi à Harold Mayot qui est de la même génération que toi. En quoi ça a été une difficulté pour vous cette période sans match et de confinement ?

C'est sur que ça a été compliqué pour nous en tant que joueur surtout qu'on a l'habitude de jouer énormément de tournois dans l'année. Pour ma part j'ai besoin de jouer beaucoup, je fais une quarantaine de tournois dans l'année. Passer de 40 à 8 c'est sur que c'est difficile à gérer. Je pense que j'étais pas le seul dans ce cas là. On a tous été impacté à notre échelle par rapport au COVID en 2020 et maintenant que tout est normal, on a repris nos progressions là où on les avait arrêtées.

 

Est ce que tu penses que ça a été un vrai frein dans ta progression, notamment avec le confinement où les seuls entrainements possibles étaient physiques ?

Je pense que ça a un petit peu freiné ma progression, mais j'ai réussi à travailler sur d'autres choses. Ça m'a freiné sur la partie tennis, évidemment ne pas jouer pendant des semaines et des semaines on perd un peu le rythme. Ne pas jouer en tournoi aussi c'est dur mentalement. Mais quand on reprend le rythme ensuite ça repart tout seul. Je n'ai pas été vraiment marqué.

 

"Je suis très à l'aise sur dur extérieur"

Alors aujourd’hui tu es en continuelle progression, tu as d’ailleurs déjà joué six matchs en Challenger en 2022 dont trois victoires en qualifications, dont une contre le 240e joueur mondial. Cependant, le grand public n’a pas encore beaucoup l’occasion de te voir jouer alors est ce que tu pourrais décrire ton jeu en quelques mots ?

Mon jeu ? Il se résume en trois à quatre frappes. Je suis un joueur très agressif : coup droit, revers, j'aime envoyer. J'aime prendre les responsabilités

 

Sur quels aspects de ton jeu, tu penses que tu pourrais encore progresser pour devenir meilleur ?

Je pense qu'on peut toujours progresser, sur tous les coups, et les déplacements. Je pense que j'ai encore énormément d'axes de travail. Je pense qu'on peut progresser partout jusqu'à la fin de sa carrière. 

 

Sur quelle surface tu te sens le plus à l'aise ?

Pour l'instant c'est le dur extérieur. J'ai joué 58 matchs (55 ndlr.) cette saison sur dur. J'en ai gagné 42 (45 ce vendredi ndlr.) et perdu 13 (14 ndlr.). Je pense que c'est ma surface préférée pour l'instant. Pourtant j'ai joué mes premiers challengers sur terre parce qu'il n'y en avait pas sur dur à ce moment là. J'y ai d'ailleurs fait ma meilleure victoire à 240. Je me suis prouvé à moi même que j'étais capable de jouer ailleurs que sur dur extérieur. Je pense être capable de performer sur toutes les surfaces, notamment dur intérieur et terre extérieur. 

 

Tu parles des tournois sur dur extérieur, c'est souvent à Monastir, tournoi qui a lieu chaque semaine. Il est formateur finalement ce tournoi, c'est un tournoi important pour les jeunes joueurs ?

Je pense que c'est une sorte de passage pour tous les joueurs de très haut niveau. On y a vu Alcaraz, Sinner, Rune là bas. Même plus récemment Tirante, Passaro qui est maintenant 130. C'est un passage obligatoire quand on n'a pas la chance d'avoir des wild-card toutes les semaines en challenger comme on peut le voir en Italie. Ils savent qu'ils vont faire une dizaine de challengers. Je pense que pour commencer Monastir c'est très formateur. 

 

"Il me reste 150 à 200 places à grappiller pour l'Open d'Australie"

Maintenant que tu es 400e mondial, tu as le classement pour rentrer dans quelques qualifications de Challenger sans Wild card, est ce que l’objectif c’est de continuer encore un peu sur le circuit ITF ou alors c’est de commencer à s’habituer aux Challengers ?

Pour l'instant je compte rester sur les 15 000$ et 25 000$. Je vais essayer aussi d'alterner avec les Challengers puisque j'ai le classement pour rentrer presque chaque semaine en qualifications. Mais je vais essayer de rester sur les 25 000$ et varier en 2-1. Deux 25 000$, un Challenger. Pour arriver et prendre le pli sur les plus gros tournois et on verra comment ça se passe. 

 

Alors tu es à environ 150 places du cut des qualifications de grand chelem, est ce que c’est un objectif pour toi dès l’Open d’Australie ou alors tu préfères prends ton temps et tu vises plutôt Roland Garros ?

Mon objectif premier depuis le début de l'année, c'est ce que je me répète avec mon coach, ça reste l'Open d'Australie 2023. Au début de l'année j'étais aux alentours des 900, là je suis aux alentours de le 397e place. Il me reste 150/200 places à grappiller avant la fin de l'année. Il me reste cinq mois pour le faire. Je pense que c'est atteignable, tout en étant sérieux dans mon travail et dans ce que je fais. Je vais donner le meilleur de moi-même sur tous les matchs et on verra bien si j'arrive à atteindre cet objectif. 

 

C'est vrai que des fois on voit des joueurs avoir un peu de mal à faire la passerelle entre les ITF et les Challengers, donc en restant sur les ITF tu te donnes peut-être plus de chances pour ton objectif ?

Tout à fait ! Ce sont des nouvelles compétitions. Les changements de balle en 15/25000$ ce sont tous les 11 et 13 jeux, on joue avec quatre balles un arbitre et un ramasseur de temps en temps. En Challenger c'est tous les 7 et 9 jeux, on joue avec six balles, juges de ligne, arbitres. On se sent un peu plus pros. Je pense qu'il y a un temps d'adaptation, surtout sur les conditions de jeu. 

 

Où est ce que tu aimerais être dans 4/5 ans, quel est ton objectif à moyen terme donc ?

Déjà je vais commencer par mon premier objectif, aller en qualifs de l'Open d'Australie. Après évidemment c'est d'avoir le meilleur classement possible, je sais pas où je serai dans 4/5ans. Tout ce que je sais c'est que je vais continuer de donner le meilleur de moi-même. On verra bien ensuite où je suis dans 4/5 ans. Si je suis 300, si je suis 100, si je suis 10, si je suis 1... Seul l'avenir nous le dira. 

Publié le par Samuel MESSBERG

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