Le père de Carlos Alcaraz a réagi à l'interview de Juan Carlos Ferrero

"Juanki" avait réagi mercredi. Juan Carlos Ferrero et Carlos Alcaraz ont annoncé la semaine passée la fin de leur collaboration. Pour rappel, Ferrero accompagnait Alcaraz depuis ses 14 ans. Il a façonné la pépite espagnole jusqu'à en faire l'un des meilleurs de tous les temps. Samuel Lopez reste dans l'équipe d'Alcaraz et passe désormais coach numéro 1, jusqu'à nouvel ordre. Une semaine plus tard, Ferrero avait choisi Marca pour livrer sa version des faits et se confier. Le lendemain, le père de Carlos Alcaraz a réagi très brièvement via un communiqué à EFE. "Chacun est libre d'exprimer son opinion en fonction de ses connaissances." Le clan Alcaraz ne veut pas de polémique, vraisemblablement.

Nous étions en désaccord sur certains points. Nous aurions peut-être pu les résoudre en discutant..."

"Tout semblait bien se dérouler", avait raconté Ferrero. "Il est vrai qu'en fin d'année, certains points contractuels doivent être revus. Et comme pour tout nouveau contrat, en prévision de l'année suivante, nous avons constaté des désaccords sur certains points. Comme pour tous les contrats, chacun défend ses intérêts. L'équipe de Carlos privilégie les siens, et la mienne les miens. Nous étions en désaccord sur certains points. Nous aurions peut-être pu les résoudre en discutant, mais finalement, nous ne l'avons pas fait et nous avons décidé de mettre fin à notre collaboration. Voilà ce qui s'est passé. Je ne détaillerai pas certains points, mais nous étions en désaccord et, en fin de compte, nous avons pris des chemins différents."

"Pour l'instant, je souffre... j'imagine que ça me fera aussi mal de le voir jouer en tournoi"

Nous avons entretenu une relation entraîneur-joueur très étroite, puis une solide amitié s'est nouée entre nous. Je pense que nous avons tous les deux besoin de temps pour digérer cette rupture. Ce n'est pas facile. Pour l'instant, je souffre", a expliqué Ferrero avant de poursuivre. "Ce genre de relation est difficile à rompre du jour au lendemain. Il faut un temps de deuil. Et surtout, j'imagine que ça me fera aussi mal de le voir jouer en tournoi. Il y a tellement de souvenirs partagés. Je pense que ça va prendre du temps. J'ai adapté mon style de vie autant que possible pour Carlos. Je n'envisage aucune autre option pour le moment, car j'ai besoin de deux ou trois mois de calme et de tranquillité pour que la douleur s'atténue. Ensuite, si d'autres possibilités se présentent, nous les évaluerons. Au final, cela fait presque huit ans sans interruption et j'ai passé beaucoup de temps loin de chez moi. Être enfin à la maison est une véritable bénédiction."

Guy Forget : "D’un coup, l’équilibre est bouleversé"

Dans un entretien accordé à Tennis Actu, Guy Forget avait donné son avis sur la situation. "Je suis un petit peu étonné. Je pense, comme pas mal de passionnés tennis, parce que la collaboration, elle était plus que fructueuse. On sait tout ce que Carlos Alcaraz doit à Juan Carlos Ferrero, qui l’a pris depuis de nombreuses années. (...) Ce qui est dommage, c’est que cette collaboration est tellement performante, tellement fructueuse… On sait ce que l’on a, on ne sait pas ce que l’on aura ensuite. Quand on a un jeune champion comme ça, à 22 ans, on a tout gagné avec son mentor… et d’un coup, l’équilibre est bouleversé.