Lucas Pouille : "Je doutais de pouvoir rejouer normalement !"

Ce mardi, Lucas Pouille affrontait l'Argentin Guido Pella pour (vraiment) lancer sa saison sur terre battue. En effet, à Marbella, le test n'a pas été concluant pour l'ancien top 10 qui s'est incliné d'entrée face à Ricardas Berankis. Il a malgré cela obtenu une wild-card pour disputer le tableau final à Monte-Carlo et il avait un vrai coup à jouer pour passer au tour suivant. Et même si tout n'a pas été parfait, Lucas a réussi une perf' intéressante puisqu'il s'est imposé sur le score de 6-3, 6-4 en 1h26. Une victoire en Masters 1000, ce ne lui était plus arrivé depuis Shanghai en 2019. C'est donc un petit événement pour le Français qui au deuxième tour, sera opposé à Alexei Popyrin ce mercredi. 

 

Retrouvez le tableau du Rolex Monte-Carlo ici

 

C’est une victoire qui fait du bien ?

"Oh oui ! Elle fait du bien, pour mon état d’esprit, pour mon jeu et pour ma confiance. Ce n’est que du positif. Il y a eu de très bonnes périodes pendant ce match, je suis très content. Bien sûr, il reste des choses à améliorer ou à régler, j’en suis conscient. Mais je sais que c’est en jouant match après match que je vais pouvoir éliminer les déchets. C’est tout positif. Comme vous l’avez dit, ce match était bien mieux, c’est mon meilleur match depuis ma reprise."

 

Qu’attendez-vous de cette saison sur terre battue ?

"Je n’ai pas d’objectifs particuliers en terme de résultats. Je ne pense pas à gagner des tournois, à être en finale, je veux juste gagner des matches les uns après les autres, en essayant de reproduire ce que je fais en entrainement, pour augmenter ma confiance. Des matches comme aujourd’hui m’aident beaucoup dans ce sens. Je vais essayer de continuer demain, et poursuivre à partir de là."

 

Le fait d’être père vous a-t-il permis de prendre du recul ?

"Pour certaines choses, oui. Pour d’autres, non. Mais bien sûr, on voit les choses différemment. Cette longue pause m’a permis de revenir sur tout ce que j’avais fait les années passées, et sur ce que je voulais faire. Après ma défaite à Marbella, j’aurais pu être déprimé, baisser les bras parce que c’était encore une défaite après un match très serré. J’aurais pu me décourager. Mais je suis resté positif, nous sommes restés positifs avec l’équipe, et nous avons continué à travailler. Nous sommes arrivés ici dans un bon état d’esprit."

 

Êtes-vous maintenant en confiance avec votre coude ? Vous n’avez plus d’appréhension ?

"Non, non. Tout va bien avec mon coude. Je n’ai pas de douleur, pas d’appréhension. Je peux servir normalement. Pendant plus d’un an, je n’avais pas pu servir à 100%, c’est long. C’est le plus difficile à ajuster en ce moment. Je dois retrouver le rythme, le geste, pour pouvoir servir à mon meilleur niveau. Cela prend du temps, beaucoup de répétitions. Mais tout va bien, je n’ai aucune douleur, c’est tout positif."

 

Saviez-vous que Medvedev s’était retiré du tournoi car il est positif à la COVID ? Et aussi, dans les vestiaires, on parle beaucoup de ce qu’a dit Benoît Paire, qu’en pensez-vous ?

"Pour Medvedev, j’ai su qu’il était sorti du tournoi juste avant d’entrer sur le court. Mais je ne savais pas qu’il était positif, alors je ne peux pas faire de commentaires. Pour Benoît, tout ce que je peux dire, c’est que je suis content d’être sur le court. Chacun vit la crise et la vie différemment. J’ai passé un an et demi sans toucher une raquette, hors du circuit. Le tennis m’a beaucoup manqué. Je suis content d’être à nouveau sur le circuit. Bien sûr qu’avec le public, ce serait beaucoup mieux. Nous sommes tous impatients de retrouver des conditions normales, de vivre de grandes émotions. Mais déjà, nous avons la chance de pouvoir jouer, d’en profiter. Je suis content que le tournoi ait lieu, de pouvoir faire mon métier, ce pour quoi je me lève tous les matins, ce pour quoi j’ai tant travaillé. Chacun voit la vie à sa façon."