Benjamin Bonzi en demies à 15h : "Ne pas s'enflammer"

Benjamin Bonzi tient sa première demie sur le circuit ATP. Après avoir obtenu sa revanche sur le Polonais Kamil Majchrzak, le Français, vainqueur du Challenger de Cherbourg dimanche, a dominé son compatriote finaliste l'an dernier Pierre-Hugues Herbert. C'est désormais Aslan Karatsev qui a subi la loi du Français (6-1, 6-3). Impérial dans tous les compartiments du jeu, mais surtout ultra offensif, il s'est offert le scalpel de son premier top 15 en carrière. Le joueur du Stade Toulousain voulait progresser en "Grands Prix" comme il le répétait souvent et cette fois un cap est franchi. Il n'a perdu que trois points sur sa première balle et n'a jamais été breaké dans ce match. Il n'a d'ailleurs toujours pas perdu le moindre set dans ce tournoi. Pour continuer à rêver, il sera opposé en demi-finale à Andrey Rublev. En attendant, Benjamin Bonzi s'est offert la plus belle victoire de sa carrière face au 15e mondial Aslan Karatsev (6-1, 6-3) en quarts à l'Open 13 de Marseille. A 25 ans, le Français, fan de l'OM, se qualifie pour sa première demi-finale sur le circuit principal de l'ATP.

Retrouvez le tableau de l'ATP 250 de Marseille

 

"Il ne faut pas s'enflammer non plus, c'est pas une fin en soi"

L'ascension est incroyable pour celui qui pointait à la 137e place mondiale il y un an : "Oui c'est ouf. Comme si on m'avait dit l'année dernière que j'allais être 60e mondial. C'est une évolution qui va super vite, il y a eu des progrès très rapide. Il ne faut pas s'enflammer non plus, c'est pas une fin en soi. J'arrive à bien jouer ici dès qu'il y a mes proches pas loin. C'est du bonus. On va garder les pieds sur terre, il y a encore un match à préparer demain."

 

Benjamin Bonzi n'est pas que "Monsieur Challenger"

Considéré comme "Monsieur Challenger" grâce à ses sept titres acquis sur ce circuit Challenger - dont le dernier à Cherbourg la semaine passée - Benjamin Bonzi a franchi le cap : "Ces phrases là, c'est vous qui les avez mises en place. Les journalistes ont dit que je gagnais bien plus en Challengers que sur les Grands Prix. C'était une vérité, j'avais besoin d'expérience à ce niveau là. Il n'y avait pas particulièrement d'affolement à avoir, c'était un processus à prendre, apprendre comment gérer. C'est marrant parce que je fais une demie d'un coup et on va enlever cette phrase là alors qu'elle était encore d'actualité il y a deux semaines à Montpellier. J'apprends tous les jours, je me sens de mieux en mieux sur ces tournois là. C'est un déclic, mon premier quart, ma première demie. C'est ma plus grosse victoire aujourd'hui. Il y a eu plein de matches accrochés sur le circuit où je ne suis pas passé loin l'année dernière. Petit à petit ça vient et c'est cool d'en arriver là aujourd'hui."

 

"Un beau petit clin d'oeil à cette ville que j'aime"

L'histoire retiendra que Benjamin Bonzi a réalisé la semaine de ses "première fois" sur le circuit à Marseille, ville à laquelle il restera toujours attaché : "À la base je suis de Nîmes mais ça fait deux ans que j'habite ici. Deux ans que je m'entraîne à Marseille tous les jours, j'adore cette ville. J'ai fait ma formation plus jeune à Paris dans les centres fédéraux avant de redescendre à Toulouse pour finir à Marseille avec Lionel (Zimbler, son coach). C'est un des endroits où je me sens le mieux et où mon équilibre est le meillleur. Jouer ici c'est quelque chose d'incroyable, émotionnellemt ça sera ma première demie aussi. C'est un beau petit clin d'oeil à cette ville que j'aime beaucoup."