Casper Ruud : "Le plus grand défi de ma carrière"

Casper Ruud est en grande en forme. Le Norvégien a scalpé le tenant du titre Fabio Fognini ce vendredi 6-4, 6-3. Très solide et pur terrien, le 27e mondial confirme qu'il progresse régulièrement et disputera sa 2e demi-finale de Masters 1000 sur terre battue. Pas mal du tout à 22 ans. Battu par Novak Djokovic à Rome, il tentera cette fois de faire tomber Andrey Rublev, vainqueur de l'ogre Rafael Nadal, pour une place en finale. 

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C’est à Rome que vous avez atteint les demis finales d’un Masters 1000 pour la dernière fois. Abordez-vous ces demis finales dans un autre état d’esprit que la dernière fois ?

"Un peu, peut-être. Mais à Rome, j’étais confronté au Numéro 1 mondial, Djokovic. C’est l’un des adversaires les plus coriaces que l’on peut avoir sur le circuit. Demain ne sera pas différent. Ce sera soit Rafa, soit Rublev, qui a gagné le plus grand nombre de matches ATP l’année dernière. Je dois bien me préparer car c’est le plus grand défi de ma carrière jusqu’à présent. J’en suis sûr. Mais j’ai acquis beaucoup de confiance cette semaine. J’ai battu de bons joueurs. Je dois me persuader que je peux gagner. Demain, il y aura un vainqueur de ce match et j’espère que ce sera moi. Je vais essayer de me détendre et d’accumuler beaucoup d’énergie pour demain. J’ai l’impression que c’est maintenant ou jamais."

Pouvez-vous nous parler des conditions aujourd’hui ? Il y avait du vent, il faisait froid. Cela a-t-il joué un rôle dans ce match ?

"J’ai grandi dans des conditions comme celles-ci au printemps et en automne en Norvège. Il fait généralement frais. En été, il ne fait pas aussi froid heureusement, en Norvège, mais au printemps et au début de l’été il fait 12, 13, 14 degrés avec de la pluie. Je ne me suis pas entrainé beaucoup en Norvège ces dernières années. Je me suis échappé en Espagne pour avoir de bonnes conditions d’entrainement. Les joueurs du circuit ne sont pas trop habitués à ces conditions car généralement on joue dans des endroits où il fait chaud, des grandes villes où il fait bon. C’est différent, c’est sûr."

"Mais comme j’ai grandi dans ces conditions, je sais comment c’est, par rapport à d’autres joueurs. Fognini vient d’Italie, je suppose qu’il n’a pas beaucoup connu ces conditions. Moi, j’ai grandi là-dedans. Mais je ne pense pas que ce soit la raison de ma victoire. J’ai essayé de ne pas y penser car cela pouvait être frustrant. Nous sommes à Monte Carlo, on pouvait penser avoir 20° et du soleil, pas de vent. Ces derniers jours, il y fait froid, il y a eu du vent, c’est inattendu. J’aime ça jusqu’à présent."