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Novak Djokovic : "Je n'aime pas les comparaisons"

ATP - Monte-Carlo
Publié le par Paul MOUGIN

Ce mercredi, Novak Djokovic a confirmé qu'il faisait parti des grands favoris pour le titre du Rolex Monte-Carlo Masters. Dans un premier tour qui s'annonçait délicat face à la pépite Jannik Sinner, le n°1 mondial a vite pris la mesure de son adversaire pour s'imposer en 1h36 sur le score de 6-4, 6-2. Avec son neuvième sacre à l'Open d'Australie et l'ATP Cup, le Serbe reste donc invaincu en 2021 avec une dixième victoire d'affilée. Au prochain tour, ce sera le Britannique Dan Evans, victorieux du dernier vainqueur en Masters 1000 Hubert Hurkacz.

Novak Djokovic débute parfaitement son tournoi à Monte-Carlo


Retrouvez le tableau de Monte-Carlo en cliquant ici

 

Je me souviens de vous à 19 ans, mais vous en souvenez-vous ? Etiez-vous meilleur ou pire que Jannik Sinner, même si Jannik n’a pas fait son meilleur match aujourd’hui ?

"Je n’aime pas les comparaisons, même entre moi aujourd’hui et moi plus jeune, et encore moins avec quelqu’un d’autre. Je pense qu’il a beaucoup de talent, il s’est déjà imposé à un haut niveau dans le tennis masculin, il a joué des finales de Masters et a gagné quelques titres, à son âge déjà. Ce qui m’impressionne le plus, c’est son professionnalisme, son engagement dans les routines quotidiennes qu’il doit supporter pour jouer à son plus haut niveau. C’est pour cette raison selon moi qu’il a de si bons résultats. Pour un jeune joueur comme lui, on s’attendrait à quelques bonnes semaines ici et là, mais la régularité de vient normalement que lorsque le jeune joueur devient plus mûr."

"C’est différent chez lui. Il a vraiment un bon état d’esprit. Il semble plus mûr pour son âge que les autres dans sa façon de jouer et de s’entrainer. Il a un bon rythme. Du fond du court, il vous fait beaucoup courir. J’aime son jeu, je pense qu’il est très complet. Il joue bien sur toutes les surfaces, il l’a démontré. Bien sûr, il y a toujours des choses à améliorer. Mais il est entre de bonnes mains. Je connais très bien Riccardo, il a été mon coach quand j’étais plus jeune, à son âge à peu près. Je lui souhaite le meilleur, je suis sûr qu’il a un bel avenir devant lui."

 

Vous avez semblé très solide dans ce match, comment vous sentiez-vous sur le court aujourd’hui ?

"Je me sentais bien. Je pense que « solide » est le bon mot pour décrire la performance. Je sais que je peux mieux jouer. Je travaille pour jouer à un plus haut niveau qu’aujourd’hui. Mais je suis satisfait car j’ai eu un tableau difficile avec Sinner au premier tour, qui est en forme et qui frappe très bien la balle. Je savais que ce serait un défi, et je suis entré sur le court avec la bonne intensité, la bonne concentration. Pendant les trois ou quatre premiers jeux, je n’étais peut-être pas tout-à-fait à l’aise dans mes frappes, puis j’ai petit à petit frayé mon chemin dans ce match. Je l’ai fait jouer, fait courir. Ce n’est pas facile de jouer contre quelqu’un qui n’a rien à perdre. Son style veut qu’il gifle la balle fort des deux côtés, il faut laisser passer la tempête et trouver des angles."

 

Etes-vous à l’aise avec les interviews que donne votre père ? Etes-vous fier de lui ou bien pensez-vous lui dire : Papa, arrête de parler, comme nous le faisions avec nos parents ?

"J’aime mon père. Mon père m’a apporté le plus grand soutien que j’ai eu, surtout au début. Mais je ne peux évidemment pas influencer ce qu’il dit. C’est comme ça (sourire). Chacun pense comme il veut. Je dois l’accepter et le respecter. Mon père est un homme très très passionné. Il me protège et il m’aime. Je sais qu’il le fait avec les meilleures intentions, les plus pures. Peut-être que certaines personnes se sentent offensées et je le comprends. Je reste à ses côtés, quoiqu’il fasse. Nous formons une famille. Bien sûr, je suis de son côté et je veux le protéger. Mais je ne peux pas être d’accord avec tout ce qu’il dit."

 

Vous aviez l’habitude d’un certain calendrier chaque année, aujourd’hui c’est différent. Il y a normalement un certain temps entre Roland Garros de l’année précédente et le début de la saison sur terre l’année suivante, mais l’année dernière, Roland Garros s’est joué en septembre. Ce début de saison sur terre jusqu’à Roland Garros est-il différent ? Comment vous êtes-vous préparé sans jouer depuis l’Australie, sans le voyage habituel aux Etats-Unis sur dur ?

"Tout est différent depuis 15 mois. Tout ce qu’on a connu a changé. Cela demande de gros efforts d’adaptation de la part de tous ceux qui sont dans le tennis. J’ai une très bonne équipe autour de moi. Je sais ce qu’il faut faire pour être au somment de ma forme à Roland Garros, qui est le tournoi où je veux vraiment jouer mon meilleur tennis sur terre battue. Mais c’est encore loin. Je veux bien faire ici à Monte Carlo, puis à Belgrade, le tournoi que je joue chez moi, et qui m’enthousiame évidemment. Jouer sans public dans des stades vides est très bizarre, j’espère que c’est temporaire. On a besoin d’un public nombreux dans les tribunes."

"Je suis sûr que les autres sports ou divertissements partagent le même avis. J’essaie de voir le côté positif. Nous sommes au calme, il y a une sérénité sur le court qui permet de nous concentrer davantage sur nous-même. Il y a moins de distractions. Je me concentre sur le côté positif et je travaille à améliorer ma forme. Je viens de commencer cette campagne sur terre battue, Paris est encore loin. J’espère bien jouer régulièrement et ne pas me blesser. Je veux être au sommet pour Roland Garros."

Publié le par Paul MOUGIN

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