Moutet : "Je suis pas un mauvais garçon, je montre mes émotions"

Corentin Moutet est un joueur qui aime bien dire ce qu'il pense. Émotif sur le court, il passe rarement inaperçu. Absent des terrains les derniers mois après une opération au poignet, le joueur était forcément plus discret, même s'il avait donné signe de vie sur twitter en réagissant à un sponsoring de paris sportif pour l'ATP. Mais l'actualité chaude autour du joueur est cette fois directement liée à son tennis. Toujours handicapé par son poignet gauche, pour pouvoir reprendre plus tôt, le tricolore a décidé de revenir avec un revers à une main. Loin d'être ridicule, il n'avait tout de même pas pu s'imposer face à Yosuke Watanuki. Il jouera son deuxième match avec sa nouvelle technique à Rome face à Fabian Marozsan. Pour Tennis Magazin en Allemagne, le joueur est revenu sur sa personnalité, ses ambitions sportives et en a remis une couche sur l'ATP.

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"Je suis authentique"

Le joueur Français est d'abord revenu sur sa personnalité et rejète l'étiquette de mauvais garçon : "Je suis très émotif - sur et en dehors du terrain. Il y a plus d'adrénaline qui coule sur le terrain. Il y a plus de choses à gérer. Je suis authentique - toujours honnête et je montre ce que je ressens. Je ne suis pas un mauvais garçon, je ne suis juste pas parfait. J'ai fait des erreurs, mais j'en tire des leçons et j'y fais face. Si je fais des erreurs, je les admets et ne me mens ni à moi-même ni à mon entourage. Ces erreurs ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Je n'attends rien de l'association ni de qui que ce soit d'autre. Le tennis est un sport individuel. J'ai mon équipe pour laquelle je paie. Les gens donneront toujours leur avis sur ce que je devrais et ne devrais pas faire. La chose la plus importante pour moi est que mon équipe et moi soyons honnêtes l'un envers l'autre". 

"Gagner un tournoi du Grand-Chelem"

Si l'on peut craindre parfois que la passion de Corentin Moutet pour la musique et notemment le rap, pourrait le détourner du tennis mais il reste ambitieux : "L'objectif principal est que j'aie le moins de regrets possible à la fin de ma carrière. Je veux trouver un bon équilibre entre la tournée et ma vie privée. Gagner un tournoi du Grand Chelem a toujours été un rêve. Non pas parce qu'il y aura plus de popularité, mais je veux vivre les émotions qui vont avec et rendre ma famille et mes amis fiers". 

"Si je fais mal et que je perds, je ne suis pas une mauvaise personne"

Enfin le joueur en a remis une couche sur l'ATP et a souhaité insister sur la différentiation entre le joueur et l'homme : "Je ne pense pas que les tournois sachent vraiment ce qu'ils veulent. D'une part, ils veulent un sport propre et pénalisent les joueurs en cas d'inconduite. D'un autre côté, ils utilisent les choses que fait Nick Kyrgios, par exemple, pour le promouvoir. Vous ne pouvez pas avoir les deux. Vous devez faire un choix. Quand je suis sur le terrain, j'essaie de faire de mon mieux et de ne pas faire croire à qui que ce soit que je suis quelqu'un d'autre. Parfois je réussis, parfois non. Si je fais bien et que je gagne, cela ne veut pas dire que je suis une bonne personne. Ni si je fais mal et que je perds, je suis une mauvaise personne. je suis la même personne Les gens mélangent souvent les choses et pensent que si vous réussissez, vous êtes une bonne personne. Et s'il ne réussit pas dans son travail, alors c'est une mauvaise personne et il ne mérite pas l'amour. Mais ce n'est pas comme ça que la vie fonctionne".