Nadal sur le test positif de Medvedev : "Je n'étais pas inquiet"

L'entrée dans le tournoi du principal favori : Rafael Nadal, était particulièrement attendu. Le Majorquin qui vise un 12e titre à Monte-Carlo a corrigé Federico Delbonis, 6-1, 6-2. Seul hic pour Rafa, la perte d'un jeu de service dans le second set. Déjà affûté, déjà en jambes, et déjà à l'aise sur le court, l'Espagnol a été sans pitié et a parfaitement lancé sa saison sur terre battue. Un premier message envoyé aux autres joueurs : le taulier est toujours au top. En huitième de finale, Rafa pourra se tester contre le Bulgare Grigor Dimitrov.

 

Retrouvez le tableau de Monte-Carlo en cliquant ici

 

"Je n’ai jamais été proche de Daniil à l'entraînement"

Daniil Medvedev, qu'il aurait pu rencontrer en demies sur le Rocher, a été annoncé ce mardi positif à la Covid-19. Le Russe s'était entraîné lundi avec Rafael Nadal. De quoi inquiéter les observateurs, mais pas Rafa. "Quelqu’un de mon équipe me l’a dit. Je n’ai pas été inquiet de m’être entrainé avec lui car je n’ai jamais été proche de lui. Non vraiment pas. Ce genre de chose arrive, ce n’est pas bon. Je suis désolé pour lui plus que pour moi, mais tout peut arriver. Selon ce que je sais sur la façon dont on peut être infecté, il n’y a rien eu de tel dans mon entrainement avec lui, je ne l’ai jamais touché, je ne me suis jamais approché à plus de quatre mètres, juste à la fin une seconde pour dire merci. Tout peut arriver", a-t-il expliqué à ce sujet. 

Comment vous êtes-vous senti pour ce premier match dans le Club que vous adorez ?

Bien, non ? Le match était solide, je pense. Un résultat très positif. Il joue bien sur terre battue. C’est un début positif pour moi. Je pense avoir fait un match solide. Rien d’incroyable, mais rien de mal. Juste un match solide, un début positif. Je pense que c’est ce que je devais faire aujourd’hui. Ce sera autre chose contre un grand joueur comme Grigor demain, mais je suis content de mon match aujourd’hui.

 

Quand vous avez entendu que Daniil Medvedev était positif au coronavirus, vous êtes-vous senti inquiet du fait que vous vous êtes entrainé avec lui ? Avez-vous été proche l’un de l’autre ?

Non, je ne sais pas. Quelqu’un de mon équipe me l’a dit. Je n’ai pas été inquiet de m’être entrainé avec lui car je n’ai jamais été proche de lui. Non vraiment pas. Ce genre de chose arrive, ce n’est pas bon. Je suis désolé pour lui plus que pour moi, mais tout peut arriver. Selon ce que je sais sur la façon dont on peut être infecté, il n’y a rien eu de tel dans mon entrainement avec lui, je ne l’ai jamais touché, je ne me suis jamais approché à plus de quatre mètres, juste à la fin une seconde pour dire merci. Tout peut arriver.

 

Vous êtes connu pour tout donner, même à l’entrainement, pas seulement en match. Maintenant, vous devez jouer sans spectateurs ici, est-ce différent, est-ce plus difficile de tout donner dans le match que lorsqu’il y a des spectateurs ?

C’est évident ; par exemple, aujourd’hui, dans le second set, on perd un peu d’intensité parce qu’on sent que le match arrive à sa fin, 6/1, 3/0, double break. C’est difficile de garder la même intensité sans le public. Ils vous aident à continuer. Vous voulez leur montrer que vous êtes en forme. L’énergie est différente, surtout dans des situations comme aujourd’hui où j’avais le match plus ou moins sous contrôle. D’un autre côté, ce n’est pas le cas. Demain, j’aurai un adversaire très difficile, je vais devoir être à 100% tout le temps. Personnellement, le public me manque. Je ne veux pas mentir ! J’aime beaucoup mieux jouer devant un bon public que sans.

 

Le calendrier a changé, vous étiez habitué à un certain rythme. Roland Garros fin mai début juin, puis de nouveau la terre battue dix mois plus tard avec le début de la terre battue à Monte Carlo, et Rome etc… Est-ce bizarre de retrouver la terre battue après une plus courte période ?

Je n’avais joué que deux tournois sur terre battue. C’est vrai, non ? Je n’ai pas eu la sensation de jouer une saison complète sur terre battue l’année dernière. Seulement Rome et Roland Garros. Vous me demandez si c’est bizarre d’avoir moins d’écart avec Roland Garros, mais moi je n’ai pas l’impression d’avoir joué une saison complète sur terre. J’essaie juste de m’adapter et de prendre les décisions les plus confortables à chaque fois. Je parle avec ma famille et mon équipe de ce qui est le mieux pour moi, et surtout pour mon bonheur ! Nous sommes confrontés à une drôle d’époque, les temps sont difficiles pour tout le monde. Toutes les décisions sont très personnelles, les choses Mercredi 14 avril 2021sont rendues plus difficiles qu’avant. Chacun peut aborder la situation à sa manière. Je n’ai pas beaucoup joué ces 12 derniers mois. C’est comme ça que j’ai compris que je devais faire dans ces circonstances. Je vraiment ravi de jouer davantage ces prochains mois, j’ai vraiment envie. J’espère être prêt.

 

C’était votre premier match depuis un moment. Vous avez été blessé, étiez-vous à 100% ?

Je me sens bien, oui. J’ai fait d’excellents entrainements depuis trois ou quatre semaines, je me sens en bonne forme. On peut gagner, on peut perdre, on peut jouer mieux ou moins bien. Physiquement et mentalement, je me réjouis d’être sur le court. Même si ça semble un détail, avoir la chance de pouvoir marcher pendant une heure en dehors de l’hôtel chaque jour, cela fait une grande différence. Au moins, on peut sortir un peu, prendre l’air, se promener avec l’équipe. Même si on ne peut pas s’arrêter dans un restaurant ou faire les magasins, on se sent un peu plus libre. Cela fait du bien mentalement. C’est une amélioration importante.

 

Pour parler de votre prochain match, quels souvenirs avez-vous du match le plus difficile contre lui à Melbourne en 2017 ?

Nous avons joué de beaux matches ! Celui de Melbourne bien sûr. En cinq set. La demi-finale a été pleine d’émotions. Nous avons joué un autre grand match à Pékin et un autre à Shanghai avec Grigor. C’est un bon ami, quelqu’un de bien et un super joueur. Ce sera un test difficile pour ce deuxième tour. Ce sera son troisième match. Je dois être prêt. J’espère être prêt ? J’ai hâte de jouer ce match difficile tôt dans le tournoi.