Noah Rubin arrête : "Dure semaine pour les grands du tennis..."

Dure semaine pour les grands du tennis. C'est avec la pointe d'humour qui le caractérise que Noah Rubin a annoncé sur Instagram qu'il arrêtait le tennis professionnel. À seulement 26 ans, l'ancien 125e joueur mondial veut se consacrer à d'autres projets. Il avait créé en 2019 le podcast Behin The Racquet dans lequel les joueurs et joueuses se confiaient sur un aspect méconnu de leur carrière ou de leur vie. Il est désormais  temps pour lui de faire une pause, au moins temporaire. Comme il le dit si bien au début de son message : "La fin d'un chapitre ? Qui sait.."

Le message de Noah Rubin

Comme beaucoup le savent, j'en suis arrivé là petit à petit. Malgré tout l'amour que j'ai pour ce sport, il a été difficile d'accepter le peu de sens que le tennis professionnel a pour moi.

Entre le fait d'être un cauchemar à jouer, de courir après les balles et de vouloir simplement faire le spectacle, ce New-Yorkais juif de 1m90 était tout simplement lui-même sur le court. Mais ce n'était que la moitié de tout ça. Même si l'idée de voyager me donne un peu la nausée à ce stade, cela a changé ma vie. J'ai vu des endroits incroyables, rencontré des gens incroyablement intéressants, et je crois que j'ai eu la chance d'avoir un impact sur les deux pendant mes passages.
D'un côté, j'ai joué devant 15 000 Australiens contre l'un des plus grands joueurs de tennis, et de l'autre, j'ai joué un match à 22 heures à Poitiers, en France, où seuls mon entraîneur et un chat français ont pu me voir donner le meilleur de moi-même pour 75 euros.

J'ai été incapable de m'endormir après avoir remporté mon premier titre en Challenger (en me qualifiant et en sauvant la balle de match en finale), j'ai pleuré jusqu'à m'endormir à Marbella, en Espagne, en pensant vraiment que tout ce que j'avais fait n'avait servi à rien. J'ai tout ressenti.
Je ne peux pas dire que j'ai complètement fermé la porte. Qu'il s'agisse d'affaires inachevées ou simplement de l'envie de botter des culs, je ne suis pas sûre de ce que l'avenir me réserve. Pour l'instant, pour mon propre bonheur et ma stabilité, le mieux que je puisse donner est, peut-être dans le futur. Ce n'est pas si facile de se débarrasser de moi. Vous entendrez toujours ce New-Yorkais au franc-parler un peu partout.

Avec des documentaires, des lignes de vêtements, des clubs et un nouveau voyage dans lequel je me lance, je ne ferai pas de pause. Il est difficile de mettre des mots sur tout cela, et même si je me plains parfois, je terminerai par un simple merci. Pour tous ceux qui ont participé jusqu'à présent, quelle que soit leur importance, vous avez fait de ce voyage une aventure folle. Dure semaine pour les grands du tennis, hein ?
Prochain arrêt...