Mannarino et Paire logiquement battus en quarts du double

Après sa défaite en simple lundi matin, Benoît Paire se voyait bien rester à Rome quelques jours supplémentaires pour profiter de la dolce vita et des terrasses. Il pensait moins devoir demeurer en Italie pour des raisons "professionnelles". Et pourtant, l'Avignonnais a franchi ce jeudi le deuxième tour en double au côté d'Adrian Mannarino ! Les Français ont dominé Daniil Medvedev et le Brésilien Marcelo Demoliner en deux manches (6-3, 7-6). Ce vendredi, en quarts, ils n'ont pas fait le poids face aux Croates Mektic-Pavic, victorieux 6-4, 6-2. Les deux français vont désormais se diriger vers Genève.

 

La déception du simple digérée

Lundi, à huis clos, face à l'Italien Stefano Travaglia (wc) le Français a clairement balancé le dernier jeu et s'est incliné au final 6-4, 6-3. Pas si grave pour "Ben" qui a expliqué avoir effectué sa vaccination il y a deux jours et également fêté son anniversaire. Avec philosophie, l'Avignonnais est revenu en conférence de presse sur sa situation actuelle et a expliqué qu'il considérait le match de ce lundi comme un simple entraînement, avec l'absence de spectateurs. 

 

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"Je ne suis pas inquiet pour mon tennis"

Très zen, Ben a reconnu avoir demandé à jouer tard mais n'a pas été entendu. Peut-être un petit coup des organisateurs pour favoriser Stefano Travaglia. En tout cas, pas de quoi énerver le Français. "Je me suis fait vacciner il y a deux jours. J'ai demandé à jouer le plus tard possible car je ne pouvais arriver qu'hier soir. Au final, j'ai joué dès ce matin à 10h. J'ai pas pu m'entraîner mais ça reste un match. J'ai fait ce que j'ai pu. Le résultat n'est pas important. J'ai pu être sur le court et taper les balles. Je le ressens comme un entraînement. Là je suis arrivé, le stade à huis clos, tout est vide... Le voir comme ça c'est un peu dur. J'ai encore un peu mal à ma piqûre mais voilà, c'est pas grave. C'est semaine après semaine. Je vais à Genève, Parme et Roland-Garros. Je vais essayer de faire de mon mieux. Ca ira mieux quand il y aura du monde. Je ne suis pas inquiet pour mon tennis. C'était un bon entraînement", a-t-il d'abord expliqué. 

 

"Tant que c'est comme ça, je n'y arriverai pas"

L'Avignonnais a également expliqué qu'il recherchait activement un coach et un préparateur physique et qu'il attendait tout simplement le retour des fans dans les stades comme à Madrid. "Je ne me prends plus trop la tête avec le tennis pour l'instant. C'est compliqué, tout le monde le voit. J'ai fêté mon anniversaire il y a deux jours, le jour du vaccin. Donc voilà, j'ai profité. Je suis arrivé à Rome à 22h hier. Je vais rester un ou deux jours pour profiter. Les restos sont ouverts je vais passer du bon temps. Je ne suis pas inquiet. Si on regarde mon début de saison, sur le papier c'est pas bon mais au niveau des points je suis toujours 35e mondial. Je suis en train d'essayer de trouver un coach et un préparateur physique. Je ne dis pas que j'abandonne mais dans ces conditions, ce n'est pas là où je suis bon. Tant que c'est comme ça, je n'y arriverai pas", a-t-il déclaré. 

 

"Quand tu vois que j'ai gagné 2 matchs en 2 ans et que je suis toujours 35, ça va. Je profite du système"

Très honnêtement, Benoît a reconnu profiter du système de classement révisé. "Je suis motivé quand je pars mais quand j'arrive sur un stade désert, c'est dur. Je profite du système, je suis toujours 35. Que je fasse premier tour ou finale la semaine prochaine, c'est la même chose. C'est difficile après... J'ai pris 45 points à Madrid... Pendant les JO, il y aura des tournois plutôt faibles. Il faudra que j'en profite. Je ne suis pas inquiet. Quand la motivation et les jambes reviendront, je sais que ça ira. Je ne suis pas pressé non plus de retrouver mon meilleur niveau", a-t-il conclu.