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Laurent Van Reepinghen, fondateur du magazine "COURTS", est décédé

Carnet noir
Mis à jour le par Tennis Actu

Le magazine "COURTS", vous connaissiez, bien sûr ! Laurent Van Reepinghen son fondateur, peut être un peu moins, de par sa discrétion. Laurent Van Reepinghen est décédé le 31 octobre, et c'est un autre Laurent, Laurent Chiambrettoqui a prévenu la rédaction de Tennis Actu : "Je suis dévasté. Mon ami Laurent Van Reepinghen s’en est allé vers d’autres cieux. Un ami hors du commun, tout en émotion et en sensibilité, qui vivait intensément pour sa passion : le tennis. Il avait entamé une sacrée reconversion professionnelle. D’avocat de renom, il avait tout lâché pour créer Courts, un magazine de tennis à son image : classe, raffiné et au service exclusif de la petite balle jaune. Un pari audacieux à l’image du bonhomme : talentueux, courageux, rêveur, prêt à tout donner — parfois plus que nécessaire — pour transformer ses aspirations en réalité."

Laurent Van Reepinghen... grand fan de Roger Federer !

 

Le magazine COURTS et Laurent Van Reepinghen

"Si "Courts" a fait son entrée dans le monde du tennis par le biais de sa revue, le jeune média de tennis ne se fixe pas de limite. Il aspire à jouer au-delà des lignes de la revue pour s’exprimer sur tous les terrains, expliquait Laurent Van Reepinghen.  À être un joueur complet, bilingue, doté d’une large palette de coups, dont la variation régale les amoureux de ce sport. Outre les artistes des lettres maniant la plume avec autant d’esthétisme que Roger Federer raquette en main, Courts a à cœur de valoriser d’autres talents. Celui des photographes – ces chercheurs d’or au coup d’oeil digne de Novak Djokovic qui parcourent le monde en quête de nouvelles pépites -, des conteurs dont les voix vous transmettrons autant de passion qu’un « VAMOS ! » de Rafael Nadal au travers de podcasts, ou encore le sens du dessin de graphistes, peintres et illustrateurs. Ceux dont les crayons tracent, dansent avec vivacité et légèreté tel le ballet étoilé produit par Steffi Graf. Sur des courts qu’elle aussi sortait d’une certaine façon de leurs cadres. Des courts transformés en scènes d’opéra."

 

Le mot de son ami, Laurent Chiambretto

"Je suis dévasté. Mon ami Laurent Van Reepinghen s’en est allé vers d’autres cieux. Un ami hors du commun, tout en émotion et en sensibilité, qui vivait intensément pour sa passion : le tennis. Il avait entamé une sacrée reconversion professionnelle. D’avocat de renom, il avait tout lâché pour créer Courts, un magazine de tennis à son image : classe, raffiné et au service exclusif de la petite balle jaune. Un pari audacieux à l’image du bonhomme : talentueux, courageux, rêveur, prêt à tout donner — parfois plus que nécessaire — pour transformer ses aspirations en réalité.

Nous nous étions rencontrés début 2018, lors d’un déjeuner à Paris, et ce fut un véritable coup de foudre amical. La passion du tennis, l’humour, le ping-pong verbal, les valeurs, le regard sur la vie et... Roger Federer. Les points communs étaient nombreux, et Laurent, tellement attachant, tellement adorable.

Je me souviens de ce Masters à Londres, en 2018, où il m’avait invité en me donnant une accréditation. Un souvenir fantastique. Tels deux gamins surexcités devant leurs cadeaux de Noël, nous nous étions amusés à suivre Federer et sa garde rapprochée dans les couloirs du stade, jusqu’à assister à l’entraînement du Maestro, au bord du court. Nous étions là, en uniques privilégiés, sourire immense d’une oreille à l’autre. Des moments de complicité fugaces, mais qui avaient scellé une affection ad vitam aeternam. Laurent m’encourageait toujours dans l’écriture de mes livres, et la réciproque valait pour chaque numéro de Courts. Même installé à Bruxelles, il trouvait toujours le temps de me voir lorsqu’il passait à Paris, malgré son calendrier démentiel de fondateur/rédacteur en chef/commercial/businessman/chef d’orchestre de Courts... un rôle total, qui lui laissait si peu de répit.

Avec sa sensibilité et sa gentillesse naturelles, Laurent m’avait réinvité aux Masters l’année suivante, après la sortie de Rodgeur Forever, dans l’espoir que je puisse rencontrer le Suisse et lui remettre mon ouvrage. Ce que j’avais pu faire — pour son plus grand plaisir. Car Laurent avait cette faculté rare : se réjouir sincèrement du bonheur des autres.

Laurent, c’était aussi ce regard artistique, cette envie de faire rimer tennis avec art — pas seulement sur un court, mais dans toutes les sphères de la création. Il avait organisé une superbe exposition autour du tennis à Bruxelles, et mettait souvent en avant des artistes dans le magazine. Et que dire des unes de Courts ? Toujours magnifiques, intemporelles, visuelles.

Laurent était, à sa manière, un Federer de la petite balle jaune : le talent et l’esthétisme au service de sa passion, avec l’envie constante de faire briller les yeux et d’offrir du plaisir aux lecteurs.

Il aura réussi ce pari : tenir à bout de bras son rêve et offrir, durant cinq ans, des magazines de grande qualité. Cinq années à tout donner pour son « bébé », avant que l’aventure ne s’arrête et ne l’emmène sur des chemins plus sombres. Heureux, mon Lolo Junior, d’avoir croisé ta route et partagé un bout de ta vie. Je ne t’oublierai pas. On ne t’oubliera pas."

Publié le par Tennis Actu

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