Mahut : "L'état d'esprit est vraiment bon dans l'équipe"
Coupe DavisA 40 ans, Nicolas Mahut est l'homme d'expérience de ce groupe. Avec son acolyte de toujours Pierre-Hugues Herbert, ils auront encore une fois la tâche d'emmener les Bleus en double pour la rencontre de vendredi et samedi contre l'Equateur au Palais des sports de Pau. Si la première journée se passe bien, les deux compères auront l'opportunité de conclure samedi face à Gonzalo Escobar et Diego Hidalgo. Fervent défenseur de l'ancien format de la Coupe Davis, c'est aussi une une belle occasion pour Nico de retrouver pendant quelques instants la ferveur du public français dans cette compétition qu'il aime tant.
Nicolas Mahut avant l'Equateur en Coupe Davis
"On s'attend à une rencontre difficile"
Sur le papier, les Bleus sont largement favoris. Mais comme ses potes, Nico se méfie des Équatoriens. "On est favoris, on est individuellement mieux classés. Maintenant, une rencontre de Coupe Davis, c'est compliqué. On en a vu plein des équipes favorites qui ont perdu. On a mis toutes les chances de notre côté. On les respecte énormément. En double on les a déjà affrontés, mais pas ensemble. Nous on sait que ça va être difficile. Si jamais on fait bien le travail, qu'on gagne 3-0, on sera content. Mais on s'attend à une rencontre difficile."
"Ça va faire quatre ans qu'on attend ça"
Après des années bien tristes en Coupe Davis, Mahut se ravit de son retour en France. "Ça va faire quatre ans qu'on attend ça. On a connu Madrid c'était triste. 2020 on a pas joué. L'an dernier, Innsbruck, c'était malheureusement à huis clos. Oui c'est un parfum de Coupe Davis même si c'est pas le même format. Ça reste à domicile, j'espère que les gens vont venir et profiter d'avoir la Marseillaise. A titre personnel, je suis content de vivre ça et aussi pour les jeunes. J'avais peur pour eux quand on a fait 2019, l'an dernier, je me suis dit si toute leur carrière ils vivent ça c'est triste pour eux."
"On est très solidaires du peuple ukrainien"
Une rencontre qui survient dans un contexte particulier puisque, en raison de l'invasion russe en Ukraine, la Russie et la Biélorussie ne pourront pas participer aux compétitions internationales par équipe. "Evidemment qu'on suit ça. On est très solidaires du peuple ukrainien. Quand je vois Stakhovsky qui va là-bas, on est inquiets pour lui. Sur les décision prises, comme l'a dit Seb (Grosjean), très solidaire de retirer l'équipe russe de Coupe Davis et Fed Cup. A titre individuel, je trouve ça bien qu'ils continuent à jouer. J'ai vu Stakhovsky. C'était très difficile pour lui. Au départ, il avait pas encore pris la décision de partir. Depuis je l'ai pas encore eu personnellement. Les joueurs Russes non, je pense que c'est difficile pour eux de s'exprimer librement. Certains l'ont fait. Certains sur la pointe des pieds. Faut aussi se mettre à leur place. J'imagine qu'ils ont pas la même facilité que nous pour s'exprimer. Ça doit pas être facile pour eux non plus."
"Je suis très optimiste pour les années à venir"
Arthur Rinderknech, Hugo Gaston et maintenant Benjamin Bonzi, le joueur de 40 ans accepte son rôle de "grand-frère" dans cette équipe. "Mon rôle c'est de bien les accueillir, de faire une bonne intégration. Et de leur donner un maximum de conseils s'ils en ont besoin. Essayer de les guider sur toutes les premières choses qu'ils vont connaitre. Tirage au sort, conf de presse, première Marseillaise. Ce qui est bien c'est que Seb a eu la bonne idée de faire un rassemblement assez long. On a eu le temps de discuter, de passer du temps en dehors du terrain. L'intégration s'est bien faite. Il y a un état d'esprit vraiment bon dans cette équipe. Je suis pas inquiet. Il y avait Hugo Gaston l'an dernier, ça c'était très bien passé. Cette semaine c'est Benj (Bonzi). Je suis très optimiste pour les années à venir."
Publié le par Paul MOUGIN