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Nicolas Escudé : "La génération passée a un peu caché la forêt"

FFT
Publié le par Vincent DE MAUPEOU

Nicolas Escudé, DTN de la Fédération Française de Tennis, est présent cette semaine aux Petits As à Tarbes. Comme plusieurs fois déjà par le passé, il livre dans L'Equipe jeudi un constat alarmant sur la situation du tennis français. Il tire aussi un premier bilan des mesures qu'il a mises en place depuis un an et demi est espère qu'une dynamique de performance s'enclenche à moyen terme.

Nicolas Escudé, à Bercy, sur le niveau du tennis français

 

"Des gamins allaient jouer à l'autre bout du monde des tournois sans opposition"

L'ancien 17ème mondial déplore le système passé qui consistait à envoyer des jeunes Français(es) gratter des points dans le monde entier pour avancer au classement, sans prendre en compte le niveau de la concurrence : "J'ai réduit la voilure par rapport à ce qu'on faisait par le passé quand on poussait énormément les gamins à aller jouer à l'étranger avec une course aux points couplée à une course à l'argent. J'ai coupé tout ça parce qu'on était tombé dans une dérive. On se retrouvait avec des gamins qui allaient jouer à l'autre bout du monde jouer des tournois sans opposition mais ils prenaient des points. Sauf que ça ne reflétait pas la vérité du niveau de jeu. On a réduit la voilure."

Il est lucide sur une situation alarmante pour le tennis français, surtout chez les filles. "Au plus haut niveau, on est plus qu'au creux de la vague. La génération passée a caché un petit peu la forêt, le néant. Tout comme une Caro Garcia (4e mondiale) le cache aujourd'hui chez les femmes. Si Alizé (Cornet, 34e) part à la retraite, on se retrouve avec une seule joueuse dans les 100. Il y a du boulot." Aux Petits As cette semaine, Laura-Valentine Pop est déjà la dernière rescapée française en huitième de finale.

 

Près de 550 filles U7 à U9 suivies par la Fédération contre 280 l'an dernier

Le DTN demande du temps pour que ses premières mesures portent leur fruit. Il précise plusieurs mesures déjà mises en place : "Au niveau des filles, il y a eu l'ouverture du centre à Poitiers. Il n'y en avait pas au niveau féminin depuis quelques années et c'était un non-sens pour moi. Toujours chez les filles, l'an dernier on était à 280 filles suivies au niveau des Ligues, là on approche des 550 (en U7, U8, U9). Les choses se mettent en place. On est encore loin du compte mais on est là. On savait qu'il fallait réamorcer la pompe et remettre une dynamique en place".


Publié le par Vincent DE MAUPEOU

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