Quand Vincent Legros raconte la venue de Loïs Boisson au TCBB
InterclubsLe TCBB a voulu fait fort cette année... avec le recrutemment de Loïs Boisson pour le championnat de France par équipes. Malheureusement, la Française n'a pas pu jouer cette saison. Blessée à la cuisse en septembre, elle a dû se soigner et également gérer des douleurs à un genou. Toutefois, ce mercredi, en marge de la rencontre entre le TCBB et Cormontreuil TC, Loïs Boisson a pu être présentée à Le Gallo. Une aubaine pour tous les jeunes du club, présents en nombre. Vincent Legros, directeur des opérations du TCBB, a raconté à Tennis Actu le recrutement de Loïs Boisson et parlé des ambitions du TC Boulogne-Billancourt chez les femmes et chez les hommes. Sauf qu'au final, mercredi 26 novembre au soir, ni l'équipe Filles, ni l'équipe Garçons n'a une chance d'être en finale des Interclubs de France 2025 - 2026.
On a discuté avec l'agent de Loïs Boisson avant Roland-Garros
Monsieur le directeur des opérations, Vincent Legros, le TCBB est en pleine réussite dans les championnats de France
Gagner, c’est bien, rester en haut, c’est encore plus difficile, c’est ce que disent tous les grands champions. Les matchs par équipes, c’est exactement la même chose. Je dirais qu’on est quand même contents d’avoir remporté le titre chez les garçons, même si on court toujours après chez les filles. Par contre, on sait qu’on a beaucoup d’équipes en face qui aspirent à soulever le trophée aussi. L’idée, c’est toujours de faire partie des meilleures équipes de France et puis, effectivement, si le vent souffle du bon côté, on espère pouvoir aller chercher quelque chose tous les ans.
On parle des filles justement. Forcément, vous vous doutez de la question : c’est un joli coup de com’ qu’a réussi le TCBB pour attirer dans ses filets la n°1 française, Loïs Boisson ?
Oui. Alors, on ne pense pas avoir fait un « coup de com’ », ça s’est fait assez naturellement. En fait, on a discuté avec son agent avant Roland-Garros, pour la petite histoire, donc c’est assez rigolo quand on connaît le parcours de Loïs ensuite sur Roland-Garros cette année. Et puis, effectivement, après Roland-Garros, on s’est dit que les discussions allaient peut-être s’arrêter progressivement, parce qu’elle avait basculé dans une nouvelle dimension. Et puis on s’est vraiment très, très bien entendus avec son agent. Loïs a un profond attachement aux matchs par équipes, c’est une compétition qu’elle aime beaucoup. On a retrouvé dans ce qu’elle recherchait des valeurs communes : le partage, la convivialité… Le TCBB, c’est gros, on est beaucoup, mais c’est un club très familial, un club de sport. Et je pense qu’on a bien matché nos attentes avec Loïs. Donc aujourd’hui, elle est avec nous – pas sur le court, mais elle est avec le club. On est hyper contents d’avoir pu la présenter à notre public, et puis on espère la revoir très rapidement sur les terrains de Le Gallo.
"On essaye de travailler sur cette cohésion d’équipe pour aller chercher ce titre qui nous a toujours échappé chez les filles"
Justement, vous courez toujours après ce titre chez les femmes. Quand on a Loïs Boisson sur le papier et dans l’équipe, c’est clairement l’objectif affirmé ?
Alors, Loïs est effectivement aujourd’hui la n°1 française, donc forcément ça affirme l’objectif. Mais, ça reste des championnats par équipes, et qui dit championnats par équipes dit qu’il faut souder des joueuses ensemble. Elsa Jacquemot nous a rejoints aussi, qui est une très belle personne, du même profil que Loïs. C’est un petit groupe de filles qui jouent avec nous depuis des années : Chloé (Paquet), Alice (Ramé)… Voilà, on essaye de travailler sur cette cohésion d’équipe pour aller chercher ce titre qui nous a toujours échappé chez les filles. Ça ne sera pas cette année (NDLR: le nul, mercredi, face à Cormontreuil, a anéanti les chances), mais on se donnera toujours les moyens d’essayer d’aller au bout de l’aventure tous les ans, avec toujours beaucoup de respect pour ce qu’on fait, beaucoup de cohérence.
Après, ça reste du sport. On a perdu face à une très belle équipe de Fontainebleau la semaine dernier. On était favoris sur le papier, et on voit que les matchs par équipes, ce n’est pas une science exacte. Donc on va continuer à travailler pour aller chercher ce titre un jour. Mais le principal, quand vous voyez derrière moi le monde qui vient assister à ces rencontres, c’est aussi une grande fierté : c’est de bénéficier de ces championnats de France pour faire vivre notre club.
Un dernier mot sur les hommes : c’est une équipe aussi dense, avec des noms. Ce n’est pas rien non plus d’avoir un Mpetshi, Bonzi... dans son équipe.
Oui, alors avec toujours cette particularité : on sait que ces joueurs – je pense à Giovanni (Mpetshi), à Arthur (Rinderknech), à Benjamin (Bonzi) aussi – ont fait de grosses saisons, ils arrivent fatigués en fin de saison. Cette année, c’était une année de Coupe Davis avec un Final 8 qui s’est joué à Bologne en plein pendant les championnats de France. Donc on n’a pas pu avoir Giovanni, Arthur et Benjamin sur les premières rencontres. Après, on sait aussi que c’est une période où ils aiment couper pour se reposer un peu avant de réattaquer la préparation hivernale. Donc, là encore, il n’y a pas de science exacte. On aurait aimé les avoir un peu plus, mais la vie de joueur professionnel, c’est un programme chargé.
Il n’y a pas toujours la place pour coller aux besoins du club, mais on l’entend tout à fait. Donc on est heureux de les avoir au club : ils représentent notre image, nos valeurs. Maintenant, quand ils jouent, on est très contents, et quand ils ne peuvent pas jouer, on a d’autres joueurs, là encore de très grande qualité, avec un caractère qui colle à l’image du club, et on se bat pour aller chercher le meilleur résultat possible avec les autres gars aussi.
"C’est une grande fête du tennis pendant deux semaines"
On ne s’en rend pas toujours compte, mais ces Interclubs, pour un club comme le TCBB – et même pour tous les clubs de France – c’est quand même une vitrine, non ?
C’est une belle vitrine, il ne faut pas l’oublier. Mais ces championnats de France, c’est deux semaines dans l’année, il en reste cinquante à côté. Et pendant cinquante semaines, on n’a pas les championnats de France. Je dirais que les championnats de France de Pro A, c’est un peu la cerise sur le gâteau. Ce n’est pas si facile pour un club de tennis de financer cette partie-là : en termes d’organisation, de ressources humaines, de ressources financières… On a la chance et la capacité de pouvoir aligner nos équipes en Pro A. C’est une grande fête du tennis pendant deux semaines, mais il ne faut pas oublier que ça reste une partie immergée de l’iceberg, et qu’il y a beaucoup, beaucoup de travail et beaucoup, beaucoup d’autres choses qui permettent au club de vivre le restant de l’année.
Publié le par Alexandre HERCHEUX