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Grégory Couppé : "Le TC Fontainebleau, on est un peu le petit poucet…"

INTERVIEW
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

Le TC Fontainebleau, promu en Pro A cette année, a créé la surprise en se qualifiant pour la finale du championnat de France par équipes. Le club d’Île-de-France, avec dans ses rangs Gabriela Knutson, Manon Léonard, Amandine Monnot, Yasmine Mansouri et Aubane Droguet, a validé sa qualif' lors de la dernière journée en s’imposant face au TCP Reichstett. Le TC Fontainebleau visera un premier titre dans cette épreuve contre le Tennis Entente Yonnaise Padel, qui a remporté tous ses matchs de poules. Pour Tennis Actu, Grégory Couppé, le capitaine du TC Fontainebleau, est revenu sur le formidable parcours du "petit poucet" tout proche d'un titre historique...

 

"C’est un peu inespéré pour nous"

Grégory, on a connu un Grégory Coupet champion de France avec un club lyonnais. Et samedi, on va peut-être connaître un Grégory Couppé champion de France par équipes de tennis. C’est beau aussi.

Oui (sourire)... En tout cas on est très excités et très motivés pour cette finale. C’est une première pour nous donc on va tout donner, on est déjà très contents d’y être.

 

Alors vous n’avez pas la meilleure équipe sur le papier, vous êtes promus et, finalement, la surprise a été un peu totale. Est-ce que c’est ce sentiment aussi dans l’équipe, que cette finale, on ne l’avait pas forcément anticipée ?

Oui, oui, complètement. C’est un peu inespéré pour nous parce qu’en plus on avait une poule très forte et, sur le papier, on n’était pas les favoris. On a fait un super parcours avec un état d’esprit top de toute l’équipe, les filles en premier. Donc c’était inattendu, mais encore une fois on est hyper motivés pour cette finale.

 

"C’est vraiment l’état d’esprit qu’on a, que les filles ont montré, et puis avec le staff, l’équipe dirigeante, les bénévoles… Vraiment un état d’esprit au top"

Ce serait quoi le secret de Fontainebleau qui explique la réussite de cette saison ?

Je pense que c’est vraiment l’état d’esprit qu’on a, que les filles ont montré, et puis avec le staff, l’équipe dirigeante, les bénévoles… Vraiment un état d’esprit au top. Donc je pense que c’est vraiment grâce à ça qu’on se retrouve en finale.

 

Vous pouvez nous parler un petit peu du recrutement et comment ça s’est passé ?

Oui. On a quand même beaucoup joué avec des Françaises, puisqu’on a tout le temps joué avec quatre Françaises. Le recrutement de cette année, c’est Yasmine Mansouri qui nous a rejoints dans l’équipe. Sinon, ce sont des filles qui avaient déjà joué pour le club, que ce soit Manon (Leonard) – ça fait dix ans qu’elle est au club – Amandine Monnot, qui était déjà là l’année dernière, Aubane Droguet également, et puis Gabriela Kuntson, qui a déjà joué d’autres saisons avec nous.

 

Amandine Monnot jouait à Angers cette semaine. Comment vous avez vécu ça ? Parce qu’il pouvait y avoir la crainte, entre guillemets, qu’elle fasse une énorme surprise cette semaine et qu’elle ne soit pas avec vous samedi ?

Oui, complètement. Elle a eu la chance d’avoir une wild-card de la Fédé pour ce tournoi. Évidemment, pour elle, c’est très important de pouvoir accéder à ces tournois. Donc c’était le jeu : si elle faisait un super tournoi, on savait qu’on pouvait ne pas l’avoir. Il s’avère qu’elle a perdu hier (mercredi), donc tant mieux pour nous mais tant pis pour elle. Mais encore une fois, on était prêts à se passer, entre guillemets, d’Amandine si elle faisait un super parcours à Angers. Elle a déjà fait un très bon parcours d’ailleurs.

 

"On est un peu le petit poucet de la Pro A : c’est la première année qu’on est en Pro A"

Chez les garçons, notamment à Boulogne, Franck Paque nous a expliqué que ce n’était pas simple de faire des équipes. En interclubs, on doit forcément s’adapter aux joueurs, aux calendriers, aux blessures. Est-ce que ça a été un problème cette saison pour vous aussi de vous adapter constamment à la situation des joueuses ? Est-ce que c’est difficile de faire une équipe, tout simplement, en Pro A ?

Alors, à la base, ce n’est pas évident, mais nous, cette année, encore une fois, on a toujours joué avec les mêmes filles. Et là encore, je reviens sur l’état d’esprit : ça soude l’équipe d’avoir toujours les mêmes joueuses. Nous, on a eu la chance, en tout cas, d’avoir organisé le truc pour jouer avec la même équipe à chaque fois. Ça a été le cas pendant toute la phase de matches dans la poule. Et pour la finale, on savait qu’il y avait le tournoi d’Angers notamment qui entrait en jeu, mais il s’avère qu’on va quand même jouer avec la même ossature.

 

C'était un parti pris dès le départ de se dire : « On tente le coup avec peu de joueuses, juste ce qu’il nous faut pour les matchs. »

Oui, oui, parce qu’encore une fois, ce sont des filles qui se connaissent bien, qui s’entendent bien, et c’est vraiment un parti pris de faire ça. L’idée, c’est de jouer avec un groupe soudé, et le fait d’avoir toujours les mêmes, encore une fois, c’est, je pense, un avantage.

 

Le TC Fontainebleau pourrait décrocher son premier titre de champion de France, c’est quand même beau. Ça signifie quoi, pour un club, un titre de champion de France par équipes ?

Oui, ça serait beau. Encore une fois, c’est une première pour nous. Sur cette finale, on est un peu le petit poucet de la Pro A : c’est la première année qu’on est en Pro A. On est un club de 900 adhérents, un club familial où tout le monde se connaît. Pour nous, ce serait la cerise sur le gâteau. On va tout donner, pour faire le meilleur résultat possible, mais oui, ce serait super pour le club d’aller au bout, évidemment.

 

 

"Ça fait venir les gens au club, peut-être qu’on aura évidemment plus de licenciés"

Et au-delà de la cerise sur le gâteau, est-ce qu’on s’attend, au club, à des retombées, par exemple plus de licenciés, peut-être de nouveaux sponsors ? Est-ce que ça ramène vraiment d’autres choses en plus ?

En tout cas, oui, ça fait venir les gens au club, peut-être qu’on aura évidemment plus de licenciés. La mairie, la communauté de communes… tout ça, ça fait parler en tout cas. Donc, du coup, ce n’est qu’un plus, évidemment.

 

Et vous, en tant que capitaine, parlez-nous un petit peu du quotiden : à quoi ça ressemble les semaines d’un capitaine d’une équipe de Pro A en Championnat de France par équipes ?

Les semaines sont chargées, parce qu’à côté de ça, moi je suis le capitaine de l’équipe mais, en plus, on a évidemment le quotidien au club. Quand les rencontres se terminent, on retourne au club et on a nos cours, nos élèves classiques. Donc les semaines sont chargées, mais encore une fois avec cette excitation, cette adrénaline. C’est cool, on est à fond quand même, mais les semaines sont bien remplies.

 

Alors, en conclusion, parlons un petit peu de la finale rapidement : vous allez vous frotter au Tennis Entente Yonnaise. Comment vous voyez cette finale ? Est-ce que vous vous voyez comme le challenger et elles comme les favorites ?

Je ne sais pas si on peut dire ça, mais en tout cas on sait que c’est une très bonne équipe. Elles ont remporté leur poule en gagnant tous leurs matchs. Donc c’est une très, très grosse équipe, on s’attend à une finale très disputée et très difficile. Et puis, après, que le meilleur gagne, je dirais.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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