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Lois Boisson : "Mon objectif, gagner plusieurs matchs à Roland-Garros"

INTERVIEW
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX
Lois Boisson : «Mon objectif, gagner plusieurs matchs à Roland-Garros»

Le 13 mai 2024, Lois Boisson quittait le Trophée Clarins avec des béquilles après un abandon contre Fiona Ferro. La Dijonnaise venait de se rompre le ligament croisé antérieur du genou gauche. Une terrible désillusion pour celle qui avait l'assurance de récupérer une wild-card pour le grand tableau de Roland-Garros. Un an plus tard, Lois Boisson est récompensée de tous ses efforts. La joueuse de 21 ans, titrée dimanche au 75 000 dollars de Saint-Gaudens, a reçu une wild-card mardi et disputera bel et bien cette fois son premier grand tableau en Grand Chelem, dans quelques jours Porte d'Auteuil. Revenue mi-février après de longs mois de rééducation, Boisson est déjà revenue à un très bon niveau et paraît prête à chasser le Top 100, son objectif en 2025, et peut-être crever l'écran dès ce Roland-Garros 2025... ENTRETIEN.

L'ENTRETIEN Lois Boisson sur Tennis Actu

 

"C’est énorme d’être là un an après"

Lois, dimanche, tu as remporté le 75 000 dollars de Saint-Gaudens. Mardi, tu as reçu la wild-card grand tableau pour Roland-Garros. 48h de rêve pour toi !

C’était déjà cool de gagner un titre. Je jouais bien depuis ma blessure. J’ai gagné quelques matchs, mais remporter un titre, ce n’est pas tous les jours. Forcément, l’annonce de la wild-card, c’est génial.

 

Pour toi, cette wild-card est vraiment particulière. Tu en avais une d’assurée l’an passé avant de te blesser gravement au genou au Trophée Clarins, juste avant Roland. Un an après, c’est un sentiment de justice d’en récupérer une ?

Justice non… C’est énorme d’être là un an après. Cette blessure-là est longue. Certains mettent plus de temps. Je suis hyper contente de ça et du travail mis en place pour en arriver là. Le fait d’avoir récupéré une wild-card que j’avais l’an passé, ça prouve que je suis aidée, que je ne suis pas toute seule.

 

Avais-tu eu des garanties de la FFT pour en récupérer une cette année ?

Non, il n’y a pas eu de discussion à ce sujet. Ils m’aidaient simplement en me soutenant. Je suis bien revenue, j’ai eu des bons résultats, c’est ça qui a joué.

 

"Je savais que j’allais pouvoir revenir et que ça se passerait bien"

Comment tu as vécu cette blessure ? On rappelle que tu as été out six mois, tu as retrouvé les courts à l’entraînement fin 2024.

Au début, très mal… Il y a l’opération, les décisions à prendre… C’est compliqué. Les trois premiers mois, hyper relou, dur à accepter. Ensuite, la rééducation est longue, mais tu as un process à suivre, donc ça aide. Et là, tu as des délais aussi. J’ai pu suivre la ligne. J’ai pu retaper la balle après six mois environ et, ensuite, il a fallu reprendre confiance en moi et en mon genou pour finir comme s’il ne s’était rien passé en neuf mois.

 

Tu as eu peur de voir ton rêve s’envoler, de ne pas revenir au niveau montré juste avant ta blessure ?

Au tout début oui… Au moment de l’incident, quand tu sais la blessure. Après l’opération aussi, tu perds tes muscles… Tu te dis que c’est chaud. Ensuite, les kinés et prépas me disaient que ça allait le faire. Je savais que j’allais pouvoir revenir et que ça se passerait bien.

 

Ensuite le comeback, tu as vite enchaîné les victoires et tu as bousculé Moyuka Uchijima, 60e mondiale. Tu as été surprise de revenir forte tout de suite et d’avoir déjà un titre en poche ?

Non parce que quand j’ai repris, je savais que j’étais prête physiquement. Sur l’aspect physique, j’étais très bien. Côté sensations, tu te poses des questions. Le premier match était étrange, mais c’est revenu assez vite. J’ai enchaîné des matchs et c’est revenu.

 

Tu n’as plus d’appréhension concernant ton genou ?

Non. J’ai voulu reprendre sans appréhension.

 

Tu te sens aussi forte que l’an passé en arrivant à ce Roland-Garros ?

Oui, je pense que j’ai le même niveau voire un meilleur même. J’ai beaucoup appris mentalement. L’année dernière, j’ai eu beaucoup de victoires d’affilée, j’étais en confiance, tout allait dans mon sens. Là, c’est moins le cas, mais en termes de niveau de jeu, je pense que je suis même mieux que l’année dernière.

 

"Honnêtement, j’ai de gros objectifs à Roland-Garros et j’ai pour but de gagner plusieurs matches"

Comment appréhendes-tu ce premier grand tableau de Roland-Garros ?

Bien ! Dans tous les cas, même en qualifs, j’aurais été super contente, car, au moins, je le joue. Je suis juste hyper contente d’y aller, de jouer. Honnêtement, j’ai de gros objectifs et j’ai pour but de gagner plusieurs matches.

 

Que serait ton premier Roland-Garros rêvé ? Qu’est-ce qui te comblerait ?

Il ne vaut mieux pas que je dise ce qui me comblerait parce qu’à part gagner… Il n’y aurait pas autre chose. Ce sera positif dans tous les cas. J’aimerais gagner plusieurs matches.

 

C’est toujours un rêve d’affronter Iga Swiatek ?

Oui forcément, Swiatek, Sabalenka… les filles qui dominent en ce moment. Rien que s’entraîner avec elles pour voir ce qu’elles font de mieux que nous pour dominer autant. C’est toujours un rêve.

 

Et après ? Forcément, aucun point à défendre. Objectif Top 100 en 2025, c’est l’idée ?

Oui… Je savais que j’allais redescendre. Je n’ai plus de points à défendre. Dès que je vais gagner, je vais monter. J’ai un classement protégé pour rentrer dans quelques gros tournois. Je vais pouvoir remonter assez vite et oui, le Top 100 est un objectif.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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