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Benjamin Bonzi : "J'ai un cap à franchir en Grands Prix"

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Publié le par Alexandre HERCHEUX

Benjamin Bonzi a réussi une grande année 2021. Et ce ne sont pas les dernières semaines plus compliquées qui ont gâché cette superbe saison. Le Gardois a brillé : six titres sur le circuit Challenger, dont un fantastique triplé cet été, un best ranking à la 60e place et un 64e rang pour conclure la saison... 2021 pouvait difficilement être plus riche. Encore peu connu du grand public, le joueur du Stade Toulousain, vainqueur des Interclubs début décembre, pourrait accroître sa notoriété et entrer dans le coeur des Français en 2022 en faisant ses premiers "coups" sur le circuit ATP. Avant de s'envoler pour Adélaïde où il se préparera à disputer son premier grand tableau de l'Open d'Australie, Benjamin Bonzi est revenu pour Tennis Actu sur sa saison 2021 mais pas seulement. Ses succès, ses déceptions, les Interclubs, la Coupe Davis, le programme et les ambitions de 2022... "Ben" n'a éludé aucun sujet. 

Le Mag Tennis Actu avec Benjamin Bonzi

 

"Les Interclubs, en termes d’émotions, ça dépasse tout ce que j’ai vécu cette année"

Benjamin, comment vas-tu après une longue saison, avec un mois de décembre chargé notamment, le titre en Interclubs, l’Open de Caen et la suite de la préparation ?

Ça va super ! C’était une longue saison c’est vrai. J’ai pris le temps de couper un peu après Bercy. J’avais prévu le coup en m’arrêtant une dizaine de jours et arriver frais aux Interclubs.

 

Tu as senti que tu tirais trop sur la corde ?

La fin de saison a été compliqué physiquement, dans les résultats aussi… J’ai fini un peu dans le dur et il fallait se reposer.

 

Aux Interclubs, avec le titre, tu avais l’air presque plus heureux que quand tu es sur le circuit ?

Grave ! C’est un truc qu’on ne vit pas à l’année. On joue en équipe, les uns pour les autres. D’avoir ce groupe-là, on adore ça. On était tous super impliqués, on a tout donné. Cette équipe a mis du temps à se construire. Il a fallu prendre le temps de monter une équipe. D’en arriver là avec le premier titre du club, on était tous super contents. En termes d’émotions, ça dépasse tout ce que j’ai vécu cette année. Le fait de vivre ça avec un groupe, c’est un truc que j’adore. C’était incroyable.

 

La célébration a dû être belle !

Oui oui ! On est allés dans Paris. On est sortis un peu. Certains sont rentrés plus tard que d’autres. Je suis rentré à 3h, j’étais parmi les premiers rentrés (sourire).

 

 

"Je ne suis jamais allé en Australie. C’est un début de programme tout nouveau"

Début 2022, tu vas faire l’ATP 250 d’Adélaïde et ensuite un autre ATP 250 avant l’Open d’Australie ? Ça va être la première fois que tu as un programme comme celui-là, c’est excitant j’imagine ?

C’est clair. Je ne suis jamais allé en Australie. C’est un début de programme tout nouveau. Mon premier Grand Chelem sur dur tableau final. A moi d’en profiter, de faire du mieux que je peux direct. Il y aura une belle carte à jouer.

 

Tu connais ton programme après ?

Je vais rester en Europe. Je vais faire Marseille et Montpellier. Tout dépendra de l’Australie ensuite. J’ai beaucoup de points à défendre en janvier février donc on verra.

 

Les points à défendre : ça t’inquiète ou tu relativises ?

Je vais jouer des tournois plus gros avec plus de points mais les mecs seront plus forts aussi. J’ai pas envie de m’attarder là-dessus et de me mettre une pression de fou. Il y a eu tellement d’enseignements cette année que l’idée sera de se concentrer sur le jeu et prendre semaine après semaine.

 

Quels objectifs as-tu trouvé pour cette nouvelle saison ?

Je prends tout ce qui se présente ! Je sais que j’ai un cap à franchir en Grands prix. Je dois prendre de l’expérience à ce niveau. C’est compliqué de dire que je veux gagner un ATP 250 ou monter au classement. Je n’ai jamais fonctionné comme ça. On va essayer de gagner le plus possible et voir ce qui se présente.

 

 

"Pour le grand public, je n’existe pas encore"

Ta notoriété a évolué. Tu as senti un changement par rapport au public ou aux médias ?

Oui un peu plus de médias… Honnêtement, le circuit Challenger n’est pas reconnu du grand public. Ça ne change pas grand-chose. SI tu me compares avec Hugo Gaston, on a le même classement mais ça n’a rien à voir. Pour le grand public, je n’existe pas encore.

 

Le parcours d’Hugo à Bercy t’a fait rêver ? Tu t’es dit « ça peut être moi » ?

Oui, comme son parcours à Roland l’an passé. Ça prouve qu’on peut le faire. Encore plus quand on est proche de la personne. On est dans le même club, on se côtoie. Ça motive de voir qu’il arrive à faire ça. Même voir ça de l’extérieur, c’est incroyable.

 

Tu es un garçon discret, ça te plairait quand même d’avoir un peu la lumière sur toi ?

Franchement, ce sont des échelles tellement différentes entre avoir le soutien du public en France et te faire aborder dans la rue tout le temps. La popularité du tennis est quand même agréable à vivre.

 

Tout autre sujet, as-tu hésité à te vacciner ou tu t’es dit que ce n’était plus possible de faire ton métier sans ?

Je l’ai fait tard mais c’était l’idée de ne plus trop se faire tester en tournoi et avoir des protocoles aménagés. Je voulais le faire car c’était bien plus simple.

 

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

De continuer comme ça, de ne pas me blesser. Aller le plus haut possible, prendre de l’expérience, gagner des matchs en Grands Prix et Grands Chelems et monter au classement.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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