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Enzo Couacaud : "Contre Djokovic, c'était mon plus grand moment"

ITW
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Pour Tennis Actu, le Mauricien avait accepté de revenir sur son bel Open d'Australie. Une sortie de qualifs, un premier tour géré d'une main de maître avant de défier le roi de Melbourne, Novak Djokovic, sur la Rod Laver Arena. Lucide et serein, le Frenchie a savouré ce grand moment, le plus grand de sa carrière. Il fait aussi partie de ceux qui ont pu voir Novak Djokovic de près et l'observer sur le court. Les étirements du Serbe, pourtant blessé à la cuisse avec une lésion de trois centimètres d'après Craig Tiley, ont d'ailleurs attisé la curiorisité du Français. Retour sur son expérience mais aussi son avis sur la blessure de Djoko. "Tu voyais Novak s’étirer tout le temps… Tu te dis, soit ils ont une nouvelle méthode en Serbie, soit c’est bizarre… C’est vrai que ça paraît dur à croire".

Enzo Couacaud revient sur son duel face à Novak Djokovic

 

Ma cheville, c’est un processus qui prend six à huit semaines. Ce n’est pas extrêmement long. ça aurait pu être pire"

Enzo, déjà, comment vas-tu ? Tu as annoncé deux ligaments de la cheville droite déchirés après ton match contre Novak Djokovic. Quelles sont les nouvelles depuis ?

Oui… Une entorse en début de match. J’ai l’IRM en Australie qui a confirmé que deux ligaments étaient déchirés. Ça suit son cours. C’est un processus qui prend six à huit semaines. Ce n’est pas extrêmement long. ça aurait pu être pire.

 

Donc là tu te ressources chez toi, à l’Ile Maurice ?

Oui, je fais les soins de kiné ici et j’en profite pour voir la famille.

 

"D’être le seul à avoir pris un set à Novak Djokovic ou pas… ça ne change pas grand-chose !"

Tennis Actu voulait revenir avec toi sur ce match fou contre Novak Djokovic. Tu es le seul à avoir pris un set à Djoko pendant l’Open d’Australie. Qu’est-ce que ça représente ?

D’être le seul ou pas… ça ne change pas grand-chose ! Ça fait un peu le buzz mais ça ne change pas grand-chose. Ce qui était génial, c’est que je jouais super bien. J’avais compris assez tôt que je ne pourrais pas tenir avec ma cheville. Sur un set, j’ai tout donné, j’ai produit un tennis cohérent. On a été au coude à coude pendant un set et ça c’est très positif.

 

Ce match, c’était un grand moment qui aurait pu très mal tourner. Blessure à la cheville dans la première manche, on voit quasiment des larmes monter… Qu’est-ce que tu dis à ce moment ?

J’avais surtout très mal et j’ai senti craquer. J’ai déjà eu des entorses donc j’ai l’expérience on va dire (sourire). C’était un peu une grosse injustice au départ. Beaucoup de « Pourquoi ? ».  Ensuite, j’ai réussi à vite basculer, tu prends une décision et tu assumes. Soit tu décides de jouer, tu y vas et tu n’y penses pas, soit tu arrêtes et le tournoi est terminé. C’est la décision que j’ai prise, tu as mal, c’est dur, allons-y et on voit ce que ça donne. Je ne regrette pas du tout. C’était risqué comme choix.

 

Sais-tu si tu as aggravé ta blessure ?

Non, impossible de savoir. Ce qui est sûr, c'est que si le troisième ligament avait été rompu, il aurait fallu passer par l’étape chirurgicale. Personne ne peut dire que ça s’est aggravé. Je ne crois pas.

 

Tout autre match que contre Novak Djokovic, tu aurais abandonné ?

Oui je pense. Ça arrive en fin de match, tu peux essayer au bluff voir ce qu’il se passe. Là, je voulais voir ce que je valais contre un mec comme ça. Je pars du principe que j’essaie de prendre les meilleures informations avec ce que je sais à l’instant T.

 

C’est le plus grand moment de ta carrière ?

Oui oui, je pense. D’avoir pu me rendre compte qu’on avait fait jeu égal pendant un set et demi...

 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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