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Gilles Moretton : "Nous voulons remettre les clubs au centre"

ITW
Publié le par Alexandre HERCHEUX

L'élection du président de la Fédération Française de Tennis, prévue le 12 décembre prochain, a donc été repoussée au 13 février prochain. Gilles Moretton, officiellement candidat depuis début janvier dernier, est très actif sur le terrain pour tenter de battre le président actuel Bernard Giudicelli, également candidat. Avant le confinement, le Président de la Ligue Auvergne-Rhone-Alpes, avait rendu visite à de nombreux clubs français afin de recueillir les doléances. Depuis le début de l'été, le Lyonnais a repris la route pour échanger avec tous les passionnés qui font vivre les clubs. C'est donc du Var, en novembre dernier, que le candidat Gilles Moretton avait échangé avec Tennis Actu pour parler de son programme. 

Gilles Moretton candidat à la présidence de la FFT.... !

Désireux de mettre à nouveau les clubs au centre de l'attention, l'ancien 65e joueur mondial est sur le terrain afin de comprendre les spécificités de chaque territoire. Un des piliers de son programme. Le candidat d'Ensemble pour un Autre Tennis nous a donc dévoilé cette partie de son programme et nous a expliqué ce qu'il comptait mettre en place en tant que président. 

 

"Notre problématique, c’est de remettre les clubs au centre et leur redonner la parole"

Henri Leconte nous dit souvent que les clubs souffrent… Surtout en province. Que ce soit financièrement mais aussi dans la vie de club. Quel est selon vous le problème ?

Les clubs souffrent, oui, mais le mal n’est pas le même. Chaque club a son positionnement par rapport au tennis. Certains choisissent le tennis loisir, d’autres les jeunes, certains les seniors et d’autres sont tournés vers la compétition. Chaque club décide en fonction de son histoire, de ses dirigeants et de sa collectivité son positionnement. Nous, notre problématique c’est de remettre les clubs au centre et de leur redonner la parole. Le point qui est important et que je souhaitais aborder, c’est la spécificité des territoires. J’ai la chance de diriger une ligue. J’ai des spécificités dans chacun de mes territoires. Dans le Cantal, il y a des clubs en milieu rural. Nous avons 19 clubs, 1500 licenciés et 3 enseignants pour 19 clubs. Ces clubs-là vont donc avoir des problèmes particuliers, pas assez d’enseignants. Ça c’est une spécificité d’un territoire. A coté de ça, j’ai le Rhone, avec 30 000 licenciés, des clubs avec plus de 1000 licenciés, une dizaine de salariés et les problématiques sont différentes.

On souhaite être à l’écoute des clubs et ne pas s’opposer aux clubs qui veulent leur indépendance. En revanche, la déclaration de la ligue d’Alsace par le COMEX ne nous dérange pas sur le fond mais sur la forme. Que cette décision apparaisse maintenant en période électorale, avec un timing incroyable… des décisions prises dans l’urgence à des fins politiques ne sont pas saines. (Ndlr : L'Alsace a demandé a quitté la Ligue Grand-Est. Les comités du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ont donc réalisé les démarches pour former une nouvelle Ligue d'Alsace)

Je peux aussi parler du comité de Paris qui doit être traité de manière spéciale. Il y aura Paris 2024 donc ça doit avoir un impact sur le traitement du territoire de Paris. Il y a des clubs dans Paris qui ont près de 1000 licenciés mais sans terrains, qui louent des terrains. Ce sera donc au futur président de l’Ile de France d’étudier la spécificité du territoire de Paris. Les clubs ont des problèmes mais il faut les écouter.

 

On évoque souvent le manque de liberté des régions dans leurs prises de décisions et on reproche souvent à l’état que les décisions viennent de Paris et ne correspondent pas forcément à la situation de tous les territoires. Finalement dans le tennis, c’est pareil…

Il y a une décision du conseil d’état qui demande que ce soit les clubs qui prennent la parole. Ce n’est pas la décision de Gilles Moretton, c’est dans l’ère du temps. La Fédération de rugby l’a fait, Bernard Laporte est élu par les clubs. Il y a une autre association importante en France, Rénovons le Sport Français, qui préconise le fait que les fédérations mettent en place un système pour que les clubs votent. Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir voter électroniquement. On n’a plus d’excuse dans la volonté de garder un statut de privilégié qui fait la pluie et le beau temps dans une discipline. Il faut absolument que l’on donne de l'enthousiasme au territoire et donc peut être leur donner de l’autonomie pour créer des choses, être indépendants.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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