Thierry Ascione : "Lucas Pouille... il faut le soutenir !"

Lucas Pouille vit une période très complexe depuis plusieurs années. Après avoir atteint le top 10 en 2018, le Tricolore a presque sans cesse été gêné voire handicapé par de lourdes blessures. Et encore cette semaine d'ailleurs, puisque le joueur a dû abandonner l'idée de participer au Challenger américain de savannah en raison d'une blessure en bas du dos. C'est d'ailleurs ce qui explique, en grande partie, son classement actuel. À seulement 29 ans, Lucas Pouille est cette semaine 471e au classement ATP. Thierry Ascione, son ancien coach avec Nicolas Renavand, est toujours très proche du joueur même s'il est également très occupé à Lyon avec Jo-Wilfried Tsonga... Il s'est livré au micro de Tennis Actu sur le rôle qu'il joue et qu'il a joué pour son ancien poulain, qui avouait, il y a quelques semaines au journal L'Équipe, avoir déjà bu seul pour tenter de soigner sa dépression. "J'ai commencé à avoir un côté plus sombre et à entrer dans une dépression qui m'a amené, après Roland, en Angleterre, à dormir une heure par nuit et à boire seul".

"Pendant son arrêt de 6 mois, j'étais un peu son oreille"

"Je n'ai pas joué de rôle sur son retour. J'ai plutôt joué un rôle pendant son arrêt, j'étais un peu son oreille. Bien sûr, je n'ai pas fait en sorte qu'il arrête, loin de là. Mais au contraire, je l'ai beaucoup aidé dans les 6 mois où il a arrêté (entre juin et décembre 2022), on était beaucoup ensemble et on a réfléchi à plein de choses. Sa vie, son avenir, sa reconversion... Le retour à la compétition était son moteur personnel pendant cette période, et c'est pourquoi je suis ambitieux pour lui, même si c'est un peu difficile en ce moment. Maintenant, il a digéré toutes ces blessures et cette descente au classement. Lucas est jeune. À 29 ans, il a encore du temps pour revenir. Il a un potentiel exceptionnel, et j'espère vraiment qu'il reviendra à son niveau."

"Je serai toujours là pour Lucas. Il peut venir à l'académie, prendre nos préparateurs physiques et s'entraîner"

"Maintenant je n'ai plus le temps de l'aider sur le court même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Je serai toujours là pour Lucas. Je ne suis pas le cliché de son premier supporter mais s'il a besoin de quoi que ce soit, il peut venir à l'académie, prendre nos préparateurs physiques et s'entraîner. L'autre fois, il m'envoyait des vidéos pour me demander mon avis sur son service. C'est très personnel en fait. Nous, les coachs, notre rôle fluctue tout le temps. Si les résultats suivent, nous n'avons rien à faire. Mais si les résultats ne suivent pas, on doit connaître la bonne méthode pour les rebooster. Soit il faut les tirer par les cheveux, soit on les pousse, soit on les pique. Pour Lucas, c'est très personnel."

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