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Marine Partaud : "Je galère mais on se bat au quotidien..."

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Publié le par Alexandre HERCHEUX

A 27 ans, Marine Partaud garde le sourire et surtout la motivation. 386e mondiale, la Tricolore n'a pas vécu le début de saison 2022 espéré mais les ambitions sont toujours les mêmes : atteindre les qualifications de Grand Chelem. Basée en Floride, la Poitevine sait que pour être complètement épanouie sur le circuit, il faut être Top 100. La route est longue mais Marine est capable de gros coups. En décembre dernier, elle a réalisé la plus grande performance de sa carrière aux Interclubs en dominant Ana Konjuh, 66e mondiale. De passage au Havre cette semaine, Marine Partaud est revenue sur son début d'année, sa vie sur le circuit et ses objectifs pour 2022 au micro de Tennis Actu

Marine Partaud au micro de Tennis Actu

 

"J'avais fait la meilleure perf' de ma carrière en match par équipes contre la 60e mondiale. On s'attend à démarrer en trombe et j'ai eu des matchs plus compliqués..."

"Compliqué", a-t-elle choisi pour qualifier ce début d'année 2022. "J'avais fait un très bon mois de décembre. J'avais fait la meilleure perf' de ma carrière en match par équipes contre la 60e mondiale. On s'attend à démarrer en trombe et j'ai eu des matchs plus compliqués. C'est le tennis, la roue tourne. Le reste de la saison va me sourire, j'espère ! Des fois, ça ne tourne pas dans le bon sens dans les moments importants. C'est le tennis de haut-niveau", a expliqué Marine à notre micro. 

 

"Tu ne peux pas dire que tu es épanouie quand tu n'es pas Top 100"

A 27 ans, il faut s'accrocher pour rester sur le circuit dit "secondaire". Financièrement, toutes les joueuses hors du Top 100 luttent pour survivre et Marine n'échappe bien entendu pas à la règle. "Tu ne peux pas dire quand tu n'es pas Top 100 que tu es épanouie" affirme-t-elle. "J'ai l'impression de me répéter mais c'est le cas. Je discutais avec un ami en Pro A de basket, il me racontait son quotidien... C'est complètement différent. Nous devons tout gérer, trouver les sponsors, gérer les budgets... On ne gagne pas assez notre vie pour embaucher quelqu'un à plein temps avec nous. C'est dommage parce que nous sommes tout de même professionnelles, je suis numéro 18 française et malgré tout, je galère financièrement. On se bat au quotidien."

Pourtant, Marine Partaud, comme beaucoup d'autres, continue, s'accroche et reste convaincue d'être capable d'atteindre son but. Quelle est la recette ?  "En un mot, la passion." répond-elle. "C'est la passion du jeu. Certains joueurs restent jusqu'à 35 40 ans. Quand on voit les Nadal, Federer, ils s'accrochent. Quand on a goûté à ça, le sport de haut-niveau on ne peut pas expliquer les émotions. On ne les retrouve pas ailleurs. Evidemment... 90% des matins, on a mal partout. Le corps est traumatisé des efforts depuis des années mais la passion est là. Même si parfois c'est dur, quand on ne joue pas pendant quelques jours, ça nous manque."

 

"A court-terme, j'aimerais entrer dans les qualifications des tournois du Grand Chelem"

386e à la WTA, la Tricolore doit encore franchir des caps pour espérer disputer les qualifications de Grand Chelem. Un joli but à atteindre pour l'US Open ou l'Open d'Australie 2023. "A court terme, j'aimerais entrer dans les qualifications des tournois de Grand Chelem. On va prendre étape par étape. A très court terme, ce serait se rapprocher de la 300e place mondiale pour prétendre à une wild-card à Roland-Garros en qualifications. Je suis lucide, je sais que généralement, c'est pour des plus jeunes. C'est à moi d'avoir de bons résultats et de monter. Il faut juste avoir le classement et faire son bonhomme de chemin", a-t-elle affirmé. 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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