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Rinderknech: "Vivre des moments incroyables en 5 sets..."

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Publié le par Alexandre HERCHEUX

78e mondial et 45e à la Race, Arthur Rinderknech est étincelant depuis le début de la saison 2021. Le protégé de Sébastien Villette a disputé sa toute première demi-finale ATP à Kitzbühel la semaine passée et a une nouvelle fois montré tous les progrès ces derniers mois. Garçon modeste mais sûr de ses forces, le Tricolore a bien l'intention de continuer sur sa lancée aux Etats-Unis, où il jouera peut-être les qualifs Cincinnati puis Winston Salem et l'US Open, mais aussi en indoor, une surface qu'il sait maîtriser. Son entrée dans le top 100, sa lutte à distance avec son pote Benjamin Bonzi et ses prochaines échéances... Arthur a évoqué tous ces sujets avec calme et ambition au micro de Tennis Actu

Arthur Rinderknech au micro de Tennis Actu

 

"Le top 100, c’était une belle étape de franchie. On ne pourra jamais me la retirer"

Arthur, tu es top 100 depuis 3 semaines (19 juillet), tu as deux chiffres depuis deux semaines. Ça y’est, avec ces deux chiffres tu te sens complètement top 100 ?

Oui parce qu’il y avait la petite anecdote de la première semaine où j’étais 100e. Est-ce que c’est vraiment top 100 ou non ? J’avais un petit peu plaisanté de ta question d’interview en te disant « Ecoute, je ne sais pas si je suis vraiment top 100 ou pas, donc faisons ça dans quelques semaines. » C’est un plaisir de l’être et c’est une belle étape.

 

Tu as donné l’impression de franchir ce cap avec beaucoup d’assurance et de sérénité. Tu as confirmé en battant Roberto Bautista, ton 2e top 20 (après Jannik Sinner à Lyon). Est-ce que tu t’es senti plus léger avec ce nouveau statut ?

Pas forcément. C’était une belle étape de franchie. On ne pourra jamais me la retirer. Je joue sans réel objectif chiffré mais plutôt de niveau de jeu. J’ai toujours la même volonté de voir jusqu’où je peux aller, ce que je suis capable de faire.

 

Sur Benjamin Bonzi : "Que la bataille continue, que l’on gagne des matchs et qu’on se tire la bourre !"

Benjamin Bonzi nous disait qu’il avait senti une pression venant du fait que l’on vous répétait souvent que vous auriez dû être top 100 bien avant sans le classement révisé. Il est content de mettre ça derrière lui. C’était pareil pour toi ?

Les règles sont faites pour protéger les mieux classés, d’une manière pyramidale. Ça ne nous aidait pas à gravir les échelons mais Benjamin a gagné beaucoup de matchs depuis un moment et c’est vrai qu’on nous parlait beaucoup du top 100. Je me suis détaché de tout ça. Finalement, tout le monde a les mêmes règles donc c’est plus une question de continuité et si le niveau est bon, les résultats viennent.

 

Benjamin nous a également confié qu’il ne voulait pas te laisser trop d’avance et qu’il était obligé d’être top 100 rapidement. Franchir des caps en même temps qu’un ami comme ça, j’imagine que c’est beau et stimulant ?

Oui, j’en profite pour le féliciter ! On ne nous le retirera jamais. Le petit jeu a commencé depuis le début de l’année. On s’est joués en finale dès la deuxième semaine de l’année, dans un challenger 125 (gagné par Rinderknech à Istanbul). C’était un très beau match, qui nous avait prouvé qu’on pouvait jouer à un haut niveau. Bravo à lui ! Que la bataille continue, que l’on gagne des matchs et qu’on se tire la bourre !

 

Tu as le sentiment que c’est un plus cette rivalité ?

Oui évidemment. C’est le cas avec mon super ami Manuel Guinard qui a de supers résultats. C’est bénéfique de se tirer la bourre comme cela. C’est le cas aussi avec Benjamin parce qu’on se suit de près. C’est bénéfique tant que ce n’est pas malsain. On en rigole entre amis et c’est un plaisir de le suivre et de voir ses victoires.

 

"Il faut une continuité intelligente dans la programmation pour ne pas se cramer trop tôt et trop vite"

Tu as beaucoup gagné donc joué durant le premier semestre. Là, tu avais des engagements pour des matchs par équipes. Est-ce que tu tires la langue ? Comment tu te sens ?

Je suis très satisfait physiquement depuis quelques semaines. Par le passé, j’avais plus de mal à enchaîner sur terre. J’ai l’impression que c’est moins le cas maintenant. J’ai fait l’enchaînement Gstaad, Bastad, Kitzbühel, et mon corps a tenu donc je suis satisfait. Ça tiraille un peu mais pas de réelles douleurs. Ça donne pas mal d’idées sur les pistes de travail futures.

 

On a vu Nick Kyrgios s’en prendre à ces tournois sur terre post-Wimbledon. Qu’en penses-tu ?

Ecoute… Je n’ai pas forcément d’avis. Je n’étais pas forcément fan de Nick Kyrgios il y a quelques années. Maintenant, je trouve que c’est très fort ce qu’il fait. Il est capable de jouer à un super niveau très rapidement, sans savoir vraiment comment il s’entraîne. J’aime beaucoup le voir jouer, c’est un super joueur. Pour répondre à ta question, je n’ai pas trop d’avis. C’est un débat de grands joueurs et je n’en fais pas partie donc je ne me permets pas de répondre à cette question.

 

Quel est ton programme pour cet été ?

 Je suis inscrit aux qualifs de Cincinnati. Ce n’est pas sûr que j’y aille. J’en discute avec mon coach, Sébastien Villette. Il faut une continuité intelligente dans la programmation pour ne pas se cramer trop tôt et trop vite dans la saison. C’est un Masters 1000, ça peut prendre du temps. J’irai à Winston Salem et ensuite l’US Open tableau final. Après, je ne suis pas vraiment sûr.

 

Tu ressens une belle fierté d’être tableau de l’US Open, seulement grâce à ton classement ?

Oui c’est sûr ! Le top 100, c’est aussi l’accès aux grands tournois. C’est pour ça qu’on joue au tennis. Vivre des moments incroyables en 5 sets. C’est quelque chose de fantastique.

 

 

"Je vais continuer mon petit bonhomme de chemin et on verra où ça m’emmène. Evidemment que jouer des Jeux pour mon pays, ce serait fantastique"

Les joueurs sont souvent réticents à l’idée de parler de classement. Est-ce que tu as tout de même des objectifs mis à jour pour la fin de l’année ?

Malheureusement, je vais être très ennuyeux. J’ai des objectifs de jeu, de progression. Je suis persuadé que ça mènera à des résultats et espérons que ce soit le mieux possible.

 

Même si tu es un homme débordé, j’imagine que tu as suivi de près les JO.

Evidemment !

Est-ce que les parcours de Jérémy Chardy et d’Ugo Humbert t’ont fait rêver ? Et est-ce que tu t’es projeté sur Paris 2024 ?

J’aurais aimé rêver encore plus grand avec une médaille surtout que ce sont des joueurs très forts. Personnellement, me projeter sur 2024, on en est bien loin… Je vais continuer mon petit bonhomme de chemin et on verra où ça m’emmène. Evidemment que jouer des Jeux pour mon pays, ce serait fantastique. L’équipe, c’est quelque chose que j’ai pas mal développer dans mon cursus donc jouer pour un pays, c’est fantastique.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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