Sara Cakarevic : "Sans qualif en GC, je ne gagne pas ma vie"

Sara Cakarevic aurait rêvé de remporter la finale de la 31e édition de l'Open du Havre ce dimanche. Malheureusement, la Tricolore n'a pas tenu la cadence de l'Italienne, Lucia Bronzetti (n°2). Toutefois, cela n'enlève rien à la belle semaine de la Française passée en Normandie. Sara a tout de même atteint sa première finale depuis Hammamet en 2018. Nouvelle membre de la structure de Jean-René Lisnard, l'Elite Tennis Center à Cannes, la Tricolore a trouvé ce qu'elle cherchait : à savoir rigueur et charges de travail conséquentes. Au micro de Tennis Actu, la finaliste de l'Open du Havre est revenue sur son arrivée avec à Cannes avec son copain Alexandre Müller, présent au 2e tour de l'Open d'Australie en début d'année, et ses objectifs pour la suite de la saison. Avec pourquoi pas en vue les qualifs de Roland-Garros, même si la route est encore longue. 

"Tant que je ne suis pas en qualifs de Grand Chelem, je ne gagne pas ma vie"

L'année 2021 est complexe pour les joueuses. Peu de tournois donc des tableaux particulièrement relevés. Difficile de se fixer des objectifs dans ces conditions : "Je ne me suis pas mis d'objectifs vraiment. Tant que je ne suis pas en qualifs de Grand Chelem, je ne gagne pas ma vie. Je me rembourse encore moins dans les frais. J'essaie juste de jouer la tête libérée. En ce moment, le seul truc qui me fait plaisir, c'est de jouer. Il n'y a plus de sorties, de restos, de copines, plus rien... Je profite de ça et du fait que ma famille soit en bonne santé. Je ne me prends pas trop la tête avec les objectifs", a expliqué Sara à notre micro. 

Une wild-card à Roland ? "Evidemment j'en rêve, si on me dit que je l'ai, je saute au plafond mais je ne m'attends à rien"

Et Roland-Garros alors ? 431e mondiale, la Tricolore va tenter de performer jusqu'en mai pour arriver en qualifs mais la tâche s'annonce particulièrement complexe sans wild-card. Le rêve est tout de même permis si le niveau de jeu continue sur la montante.  "Toutes les Françaises ont ça en tête surtout qu'on a la chance d'avoir un Grand Chelem dans notre pays. J'ai déjà eu la chance d'en avoir deux. J'étais plus jeune. La dernière en 2018. Je n'attends rien, si j'en ai une c'est que je la mérite et si je ne la mérite pas, je ferai tout pour avoir le classement. Evidemment j'en rêve, si on me dit que je l'ai, je saute au plafond mais je ne m'attends à rien." 

"L'Elite Tennis Centre n'est pas fait pour tout le monde, mais le côté armée c'est ce qui m'attire, je suis peut-être folle..."

Gênée par des blessures entre 2018 et 2019, Sara Cakarevic a retrouvé une bonne condition physique et apprécie particulièrement ces nouvelles méthodes de travail à l'Elite Tennis Center. Un changement qui pourrait lui faire franchir un cap. "J'en ai entendu beaucoup de bien. J'aimais bien qu'il y ait des étrangers, pas mal de Russes. Avec Alex, on a fait le choix d'aller tester et on a bien accroché. Il y a de la discipline. Alex et moi on adore l'ambiance de travail là-bas. On travaille, à la fin de la journée, je sais que j'ai donné le maximum. C'est complet. Le physique est super, le tennis est super, le mental est super. Ce n'est pas fait pour tout le monde, mais le côté armée c'est ce qui m'attire, je suis peut-être folle (sourire).", nous a-t-elle confié. 

"J'espère juste faire comme Alex"

Enfin, être en couple avec un joueur, Alexandre Müller, est-ce un avantage ? "Bien sûr, il y a des côtés motivants mais aussi frustrants. On est ensemble depuis 4 ans et on était tous les deux en 15 000$. Lui a connu une super évolution et moi je vois que je suis encore en 15 000$. Après je suis super contente pour lui, il me soutient vraiment beaucoup, il me supporte donc ça aide. J'espère juste faire comme lui" a-t-elle expliqué. 197e mondial actuellement, Alex Müller est une belle inspiration et son parcours une jolie source de motivation pour la joueuse de 24 ans. Espérons voir les deux très vite dans le grand tableau de Roland-Garros...