Constant Lestienne : "Le tennis, un sport qui rend fou"

Après une édition à huis clos, le public lillois peut à nouveau se régaler au Play In Challenger de Lille. Et les joueurs Français répondent présents. Parmi eux, on retrouve Constant Lestienne, 205e joueur mondial à 29 ans. Vainqueur du Japonais Kaichi Uchida au premier tour, Lestienne a décroché son billet pour les quarts en prenant le dessus sur son compatriote Sean Cuenin, wild-card, ce jeudi (6-4, 6-1). Sur les courts du Tennis Club Lillois Lille Métropole, le Picard affrontera un autre Tricolore pour une place dans le dernier carré, le jeune Arthur Fils. Après la rencontre, la tête de série n°8 du tournoi était au micro de Sports 59/62. 

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"J'espère un jour accéder aux grands tournois"

A 29 ans, Lestienne a pu compter sur son expérience pour dompter le jeune Cuenin. "J'ai gagné, c'est le principal. C'est sûr que j'ai pas bien joué du tout. C'était assez laborieux. En fait les balles sont très lentes. Après un ou deux jeux elles deviennent plus grosses. C'est très dur d'être offensif, même de défendre puisque la balle retombe vite dans le court.  C'est des conditions dures donc j'ai essayé de jouer avec mes jambes et ma tête. A l'expérience, j'ai réussi à le faire craquer assez vite. Le tennis c'est un sport qui rend fou. A 30/1 ou à n°1 mondial. Quand je parle c'est quand j'ai besoin de faire sortir un mot parce que je suis frustré. J'essaie de pas le faire trop. Maintenant je me fais plasir, quand ça sort, tant que c'est pas vulgaire et que c'est respectueux envers l'adversaire, il y a pas de problèmes."

"Physiquement j'ai été beaucoup embêté, là j'arrive à enchaîner quelques matchs"

En forme depuis le début de l'année 2022, Lestienne retrouve son tennis. "Je suis content de jouer, d'avoir mis une heure de route pour venir là. C'est vraiment agréable. Après je sais pas si les gens ils savent que je suis de la région. Le premier tour je l'ai joué sur le court n°1. J'étais un peu déçu forcément. Le juge-arbitre il savait même pas que j'étais de la région. On leur donne un joker (sourire). J'ai quelques amis qui viennent, c'est toujours sympa. C'est juste que je peux jouer. Physiquement j'ai été beaucoup embêté. Là j'arrive à enchaîner quelques matchs, c'est aussi simple que ça. Quand je suis physiquement à 100% je suis tellement heureux de jouer et j'ai tellement envie gagner que ça se ressent. Ça fait 7 ans que je suis en Challenger alors c'est un long passage obligé (rires). Mais oui j'espère qu'un jour j'accéderai aux grands tournois."