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Quand Yannick Noah se confiait à "La face Katché" !

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Publié le par Tennis Actu

Face à Manu Katché, Yannick Noah est revenu, ému, sur les premières années de sa vie auprès de nos confrères de chez Yahoo et Alexandre Delperier lors d'une interview diffusée ce lundi 23 novembre sur Yahoo. Yannick Noah se livre donc face à Manu Katché, dans le programme « La face Katché* », un format consacré à la diversité. Son enfance au Cameroun, la pauvreté, puis son arrivée en France en 1972, à 12 ans. Et ce regard, nouveau, posé sur lui. Lui, le "black" dont la seule motivation, alors, était devenue de le faire oublier. De sa différence, il a puisé sa force, de son talent, il a créé une arme. Il le dit lui-même : "C’est avec ma raquette que j’allais exister". Un récit poignant que vous pouvez retrouver aussi sur Tennis Actu grâce à la complicité de Yahoo et Alexandre Delperier.

Yannick Noah se livre dans le programme « La face Katché »

 

"Si je voulais qu’on arrête de m’appeler Bamboul, il fallait que je gagne des matches"

Yannick Noah revient donc sur le racisme dont il a fait l’objet depuis son arrivée en France, lorsqu’il est arrivé du Cameroun pour y rejoindre une classe de sports études. « On m’a appelé Bamboul, dès le premier jour », raconte-t-il. J’ai pensé que, si je voulais qu’on arrête de m’appeler Bamboule, il fallait que je gagne des matches. Que je règle cela sur le court. Alors je me suis entraîné, plus que tout le monde, j’ai enchaîné les heures d’entraînement, seul, le matin et le soir. Le week-end aussi, quand les autres étaient rentrés chez eux, j’étais seul, et je m’entraînais ».

Il revient ensuite sur les années « Roland-Garros » et le début de sa célébrité : Représenter avec succès la France ne l’a pas empêché de continuer à subir des attaques racistes. Il se souvient notamment de la période à laquelle il avait décidé de porter des dreadlocks. Il montre un courrier, qu’il reçu à cette époque et conservé depuis : un anonyme lui écrivant : « par pitié, enlevez ces crottes que vous avez sur la tête ! ».

 

"Sale négro, un peu de modestie. Tu seras battu au premier tour"

« Sans doute un jaloux, commente-t-il avec humour. Un type qui était chauve peut-être ? Il aurait mieux fait de se payer une perruque ! ». Il montre ensuite un autre courrier, reçu en 1983, année de sa victoire à Roland-Garros. Il venait de déclarer à un journal allemand, qui l’interrogeait sur ses chances de succès dans cette compétition. « J’avais répondu au journaliste que je pensais pouvoir gagner, relate-t-il, et ces propos ont été repris dans plusieurs articles. J’ai reçu l’un de ces articles, découpé dans un journal. En-dessous du titre de l’interview, était écrit à la main « Sale négro, un peu de modestie. Tu seras battu au premier tour ».

Publié le par Tennis Actu

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