Tennis Actu: Actualités, matchs, direct, résultats...
+
A LA UNE

Alizé Cornet : "Être en quarts, ça n'est pas un rêve"

Open d'Australie
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Il aura fallu attendre d'avoir 32 ans et de disputer un 63e Grand Chelem pour y parvenir ! Alizé Cornet n'avait atteint qu'une seule fois les huitièmes de l'Open d'Australie avant cette année. C'était il y a 13 ans, en 2009, avec une défaite cruelle contre Dinara Safina. A 32 ans, depuis samedi, la Niçoise a enfin réussi à dépasser ce stade et atteindre les quarts d'un Majeur pour la première fois en étant bluffante ce lundi. Après avoir maté la n°3 mondiale Garbine Muguruzapuis Tamara Zidansek (n°29), l'Azuréenne s'est payée le luxe de faire craquer Simona Halep après un combat de près de 2h35, 6-4, 3-6, 6-4. La Française affronte donc Danielle Collins pour une place en demies ce mercredi à 1h du matin, heure française.

Alizé Cornet pour la 1ère fois de carrière en quarts d'un GC

 

Retrouvez le tableau de l'Open d'Australie Dames 2022 ici

 

"Je l'ai fait et c'est magique !"

Alizé menait 6-4, 3-1 et semblait partie vers une superbe victoire. La suite pouvait inquiéter. Bousculée dans la deuxième partie de deuxième manche puis en début de troisième, Cornet a trouvé les ressources pour s'accrocher, faisant finalement plier une Simona Halep usée en fin de rencontre par la chaleur et tous les efforts consentis en fond de court. Après la rencontre, la Tricolore est revenue sur son exploit au micro d'Eurosport. "Je ne réalise pas du tout. Même sur la balle de match, je me suis mise à genoux car je savais que c'était la fin du match mais c'était confus dans ma tête. J'ai pleuré de soulagement parce que c'était un calvaire avec cette chaleur et Simona qui ne lâche jamais rien. J'ai eu mes démons du passé avec la défaite contre Safina il y a 13 ans où j'ai raté deux balles de match. J'ai entendu Julien Benneteau qui me disait "Allez, tu vas le faire !" Je l'ai fait et c'est magique. C'est trop bon ! (...) J'en reviens pas de m'en être sortie. J'ai mené 6-4, 3-1 balle de 4-1 et j'ai senti que le vent avait tourné. Je me suis accrochée et on n'a rien sans rien. J'ai été un tout petit peu meilleure que Simona et ça a été sur le fil", a-t-elle confié. 

 

 

 

"J'espère que l'aventure n'est pas terminée"

Exploit magistral de la Française qui affrontera donc Danielle Collins pour une place en demies mercredi. Il aura fallu attendre le 63e Grand Chelem pour enfin décrocher ce premier quart. Quelle combativité et quel mental ! Alizé a forcément tenu à remercier tous ses proches qui l'ont soutenue durant ce tournoi mais aussi toute sa carrière. "J'attendais ce premier quart depuis 13 ans. Merci à ma famille, à Mika, mon frère, mes potes... tout ce soutien, cet amour, que j'ai de la France. L'aventure est aussi pour vous, ce quart est pour vous et j'espère que l'aventure n'est pas terminée. Je vous aime tous et merci !", a-t-elle déclaré, avec un grand sourire et beaucoup d'émotion. 

 

 

"Est-ce que je me surprends ? Oui et non..."

Est-une surprise pour le public ? Oui, sans doute. Est-ce une surprise pour Alizé ? Moins. "Est-ce que je me surprends ? Oui et non... Non parce que je sais que j'en suis capable même si je ne le fais pas de manière constante. Oui parce que là, ça fait plusieurs fois d'affilée que je le fais dans des conditions extrêmes, en étant hyper solides dans la tronche et physiquement aussi. Je m'épate un peu parce que je viens quand même d'avoir 32 ans. Je me sens hyper bien, je récupère bien, je me déplace bien, pendant 2h30 je suis assez robuste. Le travail paie !", a-t-elle expliqué en conférence de presse. 

 

"Parfois les étoiles s'alignent et puis voilà. C'est que du bonheur en tout cas"

Dans le doute après sa défaite d'entrée contre Harmony Tan à Roland-Garros en 2021, Alizé Cornet semblait déjà penser à l'après. Finalement, la Française en a encore dans le moteur. "Il ne faut pas faire de conclusions trop hâtives. J'ai appris qu'il y avait des hauts et des bas dans une carrière. Que les périodes où on joue bien longtemps, moi ça ne m'est pas arrivée beaucoup comme on voit certains joueurs qui ne touchent plus terre et jouent de manière incroyable. Je prends juste ce que j'ai à prendre. S'il faut, je ferai first à Saint-Petersbourg dans deux semaines, on n'est à l'abri de rien. Je ne pense pas qu'il y ait de turning point. Je prends ce qu'il y a à prendre et je kiffe. Parfois les étoiles s'alignent et puis voilà. C'est que du bonheur en tout cas".

 

 

"J'ai testé une technique. Avant de dormir chaque soir, je me dis que je vais gagner le tournoi"

Enfin, si le quart est enfin tombé après 63 Grands Chelems, la Niçoise a encore faim. D'ailleurs, elle se convainc chaque soir qu'elle remportera le trophée. "C'est un accomplissement parce que j'attendais ça depuis longtemps. Ce n'est pas que je n'y croyais plus mais j'ai voulu m'enlever de la pression là-dessus. Ca représente beaucoup de choses. J'ai testé une technique. Avant de dormir chaque soir, je me dis que je vais gagner le tournoi. On est pote avec Maxime Cressy et il est dans cette mentalité-là. Il pense qu'il va tout gagner et être numéro 1 mondial. Si je ne suis pas la première à y croire, personne n'y croira pour moi", a-t-elle raconté. Il ne reste que trois victoires à décrocher... 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A la Une