Dimitrov : "J'ai dû constituer une nouvelle équipe"

Grigor Dimitrov va-t-il être aussi brillant en 2024 que sur la fin 2023 ? Pour l'instant oui. Titrée pour la première fois depuis 6 ans à Brisbane, le Bulgare a enchaîné avec une sixième victoire en remportant son premier tour à l'Open d'Australie contre Marton Fucsovics, 4-6, 6-3, 7-6(1), 6-2. Agé de 32 ans, Dimitrov semble produire ce qui se rapproche le plus de son meilleur tennis et peut rêver grand. Ce renouveau, il le doit à la construction de son entourage et certaines décisions importantes dans sa vie. Ses explications en conférence de presse avant d'affronter Thanasi Kokkinakis jeudi.

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"J'ai dû constituer une nouvelle équipe et trouver un moyen de travailler plus intelligemment"

"Il se passe beaucoup de choses dans la vie, sur le terrain et en dehors, qui prennent du temps. J'ai dû faire beaucoup de changements dans ma vie en général", a avoué Dimitrov. "Je ne vais pas le cacher, je ne vais pas mentir à ce sujet. J'ai dû constituer une nouvelle équipe et trouver un moyen de travailler plus intelligemment. Après tout, je suis sur le circuit depuis tant d'années que je ne peux pas jouer chaque semaine et être à mon meilleur niveau. C'est tout simplement impossible. Gagner à Brisbane a signifié beaucoup pour moi et mon entourage, c'était plus une quête personnelle qu'autre chose."

"Je ne me plains pas de jouer à cette époque. J'adorais ça"

Arrivé très jeune dans la génération du Big Four mais aussi avec un Top 10 particulièrement fort, Dimitrov ne regrette pas d'avoir pu faire partir de cette époque. "Pour moi, tout s'est passé très vite. Mon premier match professionnel a été contre Berdych et mon deuxième contre Rafa. Je crois que Berdych était huitième mondial et je l'ai battu en trois sets. Le lendemain, j'ai perdu en trois sets contre Rafa, qui venait de remporter l'Open d'Australie. Honnêtement, si je l'avais battu ce jour-là, cela ne m'aurait pas rendu service. Dans mes premières années, j'ai dû jouer contre des joueurs du top 10, voire du top 20, et ils étaient tous incroyables. Parfois, il fallait jouer un tennis extraordinaire pour les battre et pour pouvoir maintenir ce niveau, il fallait être trois fois plus en forme qu'eux et, à l'époque, j'avais le jeu mais pas le corps. Puis, à un moment donné, j'ai eu le corps et les jambes, mais mon jeu était moins bon. Je le répète, je ne me plains pas de jouer à cette époque. J'adorais ça. Je n'y renoncerais pour rien au monde. Si quelqu'un me dit "Oh, tu aurais plus de titres" ou quoi que ce soit d'autre, non, non et non. Je suis très, très heureux, parce que l'expérience que j'ai acquise au fil des ans en jouant contre ces gars-là, mon Dieu, après ça, rien ne peut vous effrayer."